Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
1876 en Angleterre. Vingt ans se sont écoulés depuis l’épilogue du premier volet de cette histoire, La nuit de l’infamie. On en retrouve avec plaisir les protagonistes, dans cette suite qui peut être lue indépendamment, même si l’on en apprécie sans doute mieux les détails avec le premier tome en tête.
La narratrice est cette fois Esperanza Gorst. La jeune femme vient de se faire engager comme femme de chambre de la baronne Tansor, actuelle propriétaire du domaine d’Evenwood. Elle devient vite indispensable à son impérieuse maîtresse et prend bientôt une place grandissante au sein du manoir. Mais qui est-elle vraiment ? Au fur et à mesure de sa familiarisation avec les habitants d’Evenwood, au fil des informations que ses tuteurs lui adressent peu à peu maintenant qu’elle approche de sa majorité, elle découvre, en même temps que le lecteur, les secrets longtemps cachés qui lui permettront peut-être d’accomplir son destin, et, enfin, de réparer les torts subis par le narrateur de La nuit de l’infamie.
Ce second opus ne dépare pas le premier : on s’y délecte tout autant du style classique d’écriture rappelant les grands auteurs du dix-neuvième siècle, de la construction habile et tortueuse de l’histoire qui entretient le mystère tout au long de ces nouvelles six cents pages, de l’atmosphère victorienne admirablement restituée, et des personnages incarnés avec justesse et précision.
Michael Cox nous offre donc à nouveau un excellent moment de suspense érudit et de dépaysement historique, captivant jusqu’à la dernière ligne, et qui vous fera regretter d’en être déjà parvenu à son terme. Coup de coeur.
1854 à Londres. Le narrateur Edward Glyver, la trentaine, n’est plus que haine et esprit de vengeance à l’égard de Phoebus Daunt, homme ambitieux et sans scrupules qui, profitant d’un trouble secret de famille remontant à la génération de leurs parents, lui a tout pris : son nom, son identité, sa fortune, son amour. Désespéré et résolu à le tuer, Edward commence par assassiner un Londonien choisi au hasard, histoire de se faire la main et de tester ses nerfs. Il nous livre ensuite le contenu de ses carnets, où il relate les évènements qui ont précédé, depuis son enfance jusqu’à l’irrémédiable, en passant par sa découverte progressive de secrets imbriqués et de leurs conséquences, par sa recherche fiévreuse d’éléments de preuve, et par son impuissance face à l’habileté et à la détermination diabolique de son adversaire.
Ce long récit de près de six cents pages distille savamment le mystère au fil de ses rebondissements intriqués, piquant sans relâche la curiosité du lecteur très vite absorbé par cette histoire noire et influencée par les plus grands romans victoriens.
Michael Cox aura mis trente ans à rédiger cet ouvrage : le résultat, truffé de références littéraires et latines, aussi habilement construit qu’un emboîtement de poupées russes et porté par un style délicieusement sorti tout droit du dix-neuvième siècle, vous immerge littéralement dans ses ambiances plus vraies que nature : des beaux quartiers jusqu’aux ruelles mal famées d’un Londres brumeux aux pavés luisants de pluie, où trottent de sombres fiacres et rôdent de menaçantes ombres, dans les recoins du majestueux manoir d’Evenwood et de son parc isolé, dans les tréfonds de vieilles bibliothèques renfermant jalousement leurs secrets, et même au creux d’un lugubre mausolée où reposent des disparus qui n’en finissent plus de hanter les vivants...
Cadre historique prégnant, style classique et érudit, intrigue mystérieuse, personnages marquants et bien campés : tout est réuni pour enchanter le lecteur qui, ravi de cet excellent et long moment de lecture, n’aura de cesse de poursuivre l’expérience avec la suite : Le livre des secrets. Coup de coeur.
Comme le dit très justement le quatrième de couverture, un roman dans le plus pur style du roman victorien.
On aime ou on aime pas, bien sûr, question de goût, en tout cas, la fan de ce type de littérature que je suis a adoré. Rebondissements rocambolesques multiples, découvertes improbables, trahisons, héritier caché et spolié d'un grand domaine romantique et de la fortune qui l'accompagne, amour éternel jamais remplacé, trahi, bref, tout y est!
une jalousie masculine... un peu thrilleur psycho
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