Momine n'a jamais compris le désamour de sa mère Amélie de Kerveguen envers elle et ses autres enfants. Pour enfin savoir, elle doit revenir sur son île de La Réunion et interroger la mémoire des anciens. Seul moyen de savoir et d'arrêter les cauchemars peuplés de ces serpents qui la terrorisent.
Oskar son époux découvre un lourd secret au décès de sa propre mère. Il doit découvrir qui est cette mystérieuse sœur dont Sybille lui parle dans une lettre posthume. Il part à la recherche des souvenirs dans cette Silésie qui a subit de plein fouet les horreurs de la débâcle allemande.
Si la vie de couple pèse autant à Momine, si Oskar ne sait pas comment lui dire à quel point elle compte pour lui, ce retour vers leur passé saura-t-il les aider à se retrouver et à enfin connaître une véritable sérénité.
Deux mondes, deux familles, deux temporalités pour panser les plaies du présent.
Deux univers, pour faire entendre la douleur des femmes premières victimes de la guerre ou de la pauvreté à travers leur seul bien inaliénable, leur corps. Par le viol, les tortures, les violences de toutes sortes, elles ont été et reste les premières à souffrir de ceux que leur infligent les hommes. Des souffrances parfois bien trop intimes, cachées, qu'il faut savoir débusquer pour mieux comprendre l'histoire de celles qui ont également fait l'Histoire.
Largement inspiré de la vie de l'autrice et de son mari, ce roman qui parle des femmes de leur enfance se lit d'une traite tant il y a de force dans ses personnages.
Un roman très dense, parfois trop peut-être, mais qui nous assène des vérités qu' il faut entendre et enregistrer en se disant que la lutte est sans fin pour l'égalité et la liberté des femmes et des petits filles.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/11/21/les-vulnerables-memona-hintermann/
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