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Melvina Mestre

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Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Sang d'encre à Marrakech : Une enquête de Gabrielle Kaplan » de Melvina Mestre aux éditions Points

    Bruno Menetrier sur Sang d'encre à Marrakech : Une enquête de Gabrielle Kaplan de Melvina Mestre

    Seconde enquête de la détective Gabrielle Kaplan, un Nestor Burma au féminin dans le Maroc des années 50. Dépaysant et instructif.

    L'auteure, le livre (228 pages, mars 2024) :
    On a découvert les enquêtes de Gabrielle Kaplan avec Crépuscule à Casablanca, enchanté par le parfum old school de...
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    Seconde enquête de la détective Gabrielle Kaplan, un Nestor Burma au féminin dans le Maroc des années 50. Dépaysant et instructif.

    L'auteure, le livre (228 pages, mars 2024) :
    On a découvert les enquêtes de Gabrielle Kaplan avec Crépuscule à Casablanca, enchanté par le parfum old school de ces aventures d'une détective privée des années 50 au Maroc : une sorte de Nestor Burma au féminin.
    L'auteure Melvina Mestre est née en 66 à Casa et visiblement cette ville et cette époque lui tiennent à cœur : on y va de découverte en surprise sur ce pays, cette région et cette période méconnus.
    C'est donc avec grand plaisir que l'on retrouve la détective Gabrielle Kaplan pour un second épisode : Sang d'encre à Marrakech.

    ♥ On aime :
    ➔ C'est un roman policier fait pour dépayser, divertir mais aussi pour instruire. Melvina Mestre ne cherche pas à nous faire peur, ni à nous prendre la tête : ses intrigues policières servent plutôt de prétexte à une description minutieuse de la ville, de ses habitants et surtout du contexte politique et social des années 50 en Afrique du Nord.
    ➔ Le protectorat français vacille sous la pression des indépendantistes marocains de l'Istiqlal mais aussi celle des américains qui ont débarqué là-bas en 1942 en apportant leur coca-cola et leurs belles voitures mais également leur vision de la géopolitique mondiale où la colonisation française n'a plus sa place.
    ➔ Cette série apporte un éclairage fort intéressant sur cette époque et cette région.
    Laissons parler Melvina Mestre dans sa postface :
    [...] Je veille à ce que mes romans d’atmosphère s’inspirent de la grande Histoire, et qu’en me lisant mes lecteurs soient immergés dans le contexte historique, urbanistique et socio-culturel des années 1950. Je m’efforce de représenter le plus possible toutes les sensibilités de ce Maroc sous protectorat pré-indépendance, dans un contexte politique complexe.
    ➔ Et puis bien sûr on finit par se prendre d'amitié pour Miss Kaplan et son équipe : “ il s’était attaché à cette jeune femme singulière, ouverte et tolérante. Un mélange de perspicacité, d’impertinence et de drôlerie. ”

    Les personnages :
    La détective Gabrielle Kaplan est une femme débrouillarde qui a du flair : son "nez" est même capable de déchiffrer les parfums portés par les uns ou les autres.
    Elle est entourée de Vincente, son assistante dévouée, de Brahim, son fidèle acolyte marocain toujours prêt à donner un coup de main, et d'Yvonne, une chroniqueuse mondaine très informée des dessous de la haute société casablancaise.
    Le canevas :
    Cette fois, le commissaire Renaud (le seul flic sympa du commissariat, ni corrompu ni raciste !) fait appel à Miss Kaplan pour élucider une série de meurtres : des cadavres de prostituées sont retrouvés au pied des monuments les plus emblématiques de la ville.
    Voilà qui fait désordre et qui menace de mettre le feu aux poudres qui couvent : le protectorat français a bien du mal à garder la situation en mains.
    L'enquête sera pour nous l'occasion de découvrir la ville close, Bousbir, le quartier réservé à la prostitution par les colons français avec son “administration concentrationnaire et médicale”, que l'on disait “ la plus grande « maison close à ciel ouvert » du monde ”.
    Mais le titre nous suggère que bientôt les cadavres en série vont nous emmener jusqu'à la Perle du Sud, la ville ocre, Marrakech, qui à cette époque ne connaissait pas encore le tourisme de masse mais qui s'y préparait déjà activement !
    Quant à l'encre de ce même titre ce pourrait-être celle des journaux que l'administration peine à museler pour éviter que l'affaire ne vienne envenimer une situation déjà tendue, ou bien peut-être celle que les indigènes utilisent pour leurs tatouages ...

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    Couverture du livre « Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan » de Melvina Mestre aux éditions Points

    Bruno Menetrier sur Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan de Melvina Mestre

    Un polar old-style avec une détective façon Nestor Burma et un panorama très instructif de la géopolitique du Maroc dans les années 50.

    L'auteure, le livre (228 pages, mars 2023) :
    Melvina Mestre a vécu son enfance (elle est née en 66) à Casablanca au Maroc.
    Avec Crépuscule à Casablanca,...
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    Un polar old-style avec une détective façon Nestor Burma et un panorama très instructif de la géopolitique du Maroc dans les années 50.

    L'auteure, le livre (228 pages, mars 2023) :
    Melvina Mestre a vécu son enfance (elle est née en 66) à Casablanca au Maroc.
    Avec Crépuscule à Casablanca, elle ouvre une série policière avec une détective privée comme héroïne : Gabrielle Kaplan.
    Un second tome est déjà paru en 2024 : Sang d'encre à Marrakech et on y reviendra certainement.

    ♥ On aime :
    ➔ Ah quel plaisir confortable de se glisser dans cet agréable bouquin de Melvina Mestre : nous voici à Casablanca dans les années 50. Le Maroc est encore sous protectorat français mais l'armée de l'Oncle Sam a débarqué en 42 et le pays est en pleine américanisation : les colons marocains ont déjà goûté au Coca-Cola avant même les français métropolitains et ils roulent en Cadillac.
    ➔ Même si l'écriture est résolument actuelle, Melvina Mestre a soigné l'ambiance de son roman policier old-fashioned et bien posé son personnage de détective qui pourrait être la fille spirituelle de Nestor Burma.
    ➔ On apprécie le dosage équilibré de son roman avec une petite pincée de guide touristique, façon le guide du routard à Casa, comme cette photo de couverture avec "l’immeuble Liberté qui dominait la ville du haut de ses dix- sept étages. Un bâtiment qui resta longtemps l'un des plus hauts d'Afrique.
    ➔ Et une bonne louche de contexte géopolitique quand, en Afrique du Nord, le temps est venu de faire le ménage après Vichy tandis que les américains piaffent en attendant de prendre la place des anciens colons : Casablanca rivalise avec Tanger pour le titre de "nid d'espions".
    ➔ L'intrigue policière reste simple et sert ici de prétexte pour plonger le lecteur dans une période méconnue de l'histoire. Melvina Mestre nous offre une description très documentée de l'Afrique du Nord et du Maroc de l'époque, révélant les enjeux complexes qui y régnaient. C'est une lecture aussi instructive qu'intrigante.

    Les personnages :
    Pour un tableau complet des différentes couleurs de la ville, Melvina Mestre prend soin de placer ses acteurs au sein des différentes forces sociales ou politiques en présence, et plusieurs personnages sont issus de la vraie vie.
    Il y a donc à Casa, Gabrielle Kaplan la détective privée, féminine, émancipée et futée.
    Miss Kaplan vient d'une famille juive qui a fui Salonique : le temps d'une soirée, une autre période de l'Histoire pointe alors le bout de son nez avec ces "juifs de Salonique".
    Il y a là Vincente, son assistante qui "adorait appeler sa patronne « boss ». Cela faisait américain, donc moderne. L’américanisation de la ville s’affichait dans les moindres détails."
    Brahim, son acolyte marocain souvent utile en cas de coup dur, "membre de l'une des cellules casablancaises de l'Istiqlal, il militait pour l'indépendance du pays et le départ de la France".
    Le commissaire Renaud, le flic sympa qui se distingue "nettement de ses homologues car il n’était ni raciste ni corrompu. Une exception".
    Du côté plus obscur, ce sont des personnages tirés de la vraie vie : il y a là les grands magnats de droite comme Lemaigre Dubreuil, patron historique du groupe Lesieur.
    Ou encore Pierre Mas, patron de presse influent, le résident Charles Noguès, ancien vichyste et le général Alphonse Juin, arrogant chef des armées en Afrique du Nord. Le sultan marocain Sidi Mohammed, courtisé par les américains et futur roi du pays lorsque viendra l'inévitable indépendance.

    Le canevas :
    La détective Gabrielle Kaplan se voit chargée par l'un des patrons influents de la colonie, de récupérer une sacoche contenant des dossiers importants.
    Mais elle flaire le piège et a bientôt l'impression d'être manipulée, lorsque le contenu mystérieux de la mallette semble attirer toutes les convoitises, depuis la toute nouvelle agence de la CIA jusqu'aux officines obscures de notre République, SDECE, Main Rouge ou ex-activistes de la Cagoule.

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    Couverture du livre « Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan » de Melvina Mestre aux éditions Points

    Minouchka_books sur Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan de Melvina Mestre

    Ce roman se déroule en 1951 au Maroc avec comme personnage principal Gabrielle Kaplan, qui est à la fois une fine détective privée mais également une femme hors pair. Sa vie personnelle va être distillée au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture mais son affaire va être le point...
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    Ce roman se déroule en 1951 au Maroc avec comme personnage principal Gabrielle Kaplan, qui est à la fois une fine détective privée mais également une femme hors pair. Sa vie personnelle va être distillée au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture mais son affaire va être le point central. D'apparence banale et qui se règle en un claquement de doigts, Gabrielle va se retrouver au cœur de l'Histoire marocaine.

    Femme résolument indépendante et responsable de deux employés, Gabrielle se voit accepter une mission un peu en deçà de son pedigree pour pallier à une activité un peu morose dans son cabinet. La mission semble simple, aller récupérer des documents dans l'ancienne maison d'Henri Delmas et les lui remettre car ce dernier en a besoin pour une affaire de divorce en cours qui le concerne. Gabrielle se sent presque insultée de se voir proposer une telle affaire mais elle est très loin de s'imaginer tout ce que cela va lui causer.

    Cette lecture nous plonge dans une période de l'Histoire marocaine qui est très intéressante à découvrir pour comprendre les faits présents. Sur fond d'espionnage, de guerre géopolitique franco-américaine et de lutte de pouvoirs entre industriels et communauté, cette enquête va regrouper tous les ingrédients pour une lecture sympathique. Ce dernier adjectif peut paraître étonnant pour un roman policier mais ce roman réussit à nous faire sourire grâce au ton léger et à certaines situations ubuesques ou trop faciles. On passe tout de même un bon moment de lecture avec ces différents personnages et Gabrielle nous donne envie de la suivre dans ses prochaines aventures.

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    Couverture du livre « Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan » de Melvina Mestre aux éditions Points

    Rédactrice sur Crépuscule à Casablanca : une enquête de Gabrielle Kaplan de Melvina Mestre

    Crépuscule à Casablanca est sans doute un de mes livres préférés de la sélection du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
    J'ai beaucoup aimé la mise en contexte historique dans le Maroc des années 50 (à cette époque le Maroc était sous protectorat français) et le style de l'autrice...
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    Crépuscule à Casablanca est sans doute un de mes livres préférés de la sélection du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
    J'ai beaucoup aimé la mise en contexte historique dans le Maroc des années 50 (à cette époque le Maroc était sous protectorat français) et le style de l'autrice vraiment alerte et agréable à lire.
    Les descriptions n'y sont jamais ennuyeuses, elles servent l'intrigue et permettent de s'imprégner de l'ambiance de cette époque et de mieux en comprendre les rouages.
    Dans les années 50, Casablanca est une ville cosmopolite et moderne, à l'avant-garde de beaucoup de choses (cinéma, commerce avec par exemple la première usine d'embouteillage de Coca-cola en 1947…) ce qui suscite évidemment quelques convoitises (françaises, espagnoles ou américaines…).
    Le pays est ainsi le théâtre d'une lutte de pouvoir incessante, avec certains officiels et industriels qui n'hésitent pas en sous-main à utiliser des barbouzes pour conserver leur statut.
    L'héroïne Gabrielle Kaplan est une détective privée pour le moins intrépide mais surtout très intègre (ses réflexions et interactions nous amènent aussi à nous poser des questions légitimes sur la situation du pays).
    Elle est chargée pour le compte de son client - un riche industriel - de récupérer une mallette dans le cadre d'une banale histoire de divorce.
    Forcément, elle va se retrouver entraînée dans une histoire bien plus grande que je vous laisse découvrir…
    Verdict : un bon roman dans la tradition du roman d'espionnage, des rebondissements fréquents qui tiennent en haleine le lecteur. C'est le premier roman de l'autrice, et la première enquête de Gabrielle Kaplan qu'on adorerait connaître un peu plus.

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