"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mon personnage préféré de Friends est et à toujours été Chandler Bing : son humour est connu et reconnu. Rares sont les épisodes où Chandler ne s’est pas démarqué des autres personnages.
A la sortie du livre de Matthew Perry, il y a eu pas mal de retours des bonnes feuilles, avec notamment son attirance pour Jennifer Anniston. Si vous cherchez des scoops sur la série, ne lisez pas ce livre, vous n’en aurez quasiment pas, malgré le titre du livre.
Non, son livre porte en grande partie sur ses problèmes d’addiction, ce qui est honorable en soi. L’objectif est selon lui de donner de l’espoir à des personnes qui n’arrivent pas à s’en sortir.
Je ne sais pas si on peut dire que son objectif est atteint. Matthew Perry a eu une enfance difficile, abandonné par son père, l’absence régulière et le manque d’attention de sa mère. le petit garçon en a souffert. Très jeune, il a bu de l’alcool pour se sentir mieux. Il est très vite passé à la drogue. Depuis, il ne s’en sort plus, malgré ses nombreuses cures de désintox.
N’étant pas moi-même addict, j’ai presque eu envie de boire une bonne pinthe, voire plus, en lisant ce livre. C’est répétitif, déprimant. Je suis mal placée pour le dire mais il n’est clairement pas un « modèle » d’une personne qui s’en est sorti, bien au contraire. Il ne manque pas de volonté mais ses rechutes sont régulières et la façon dont il tente de se sevrer est de tomber sur une nouvelle addiction, comme les médicaments aidant au sevrage mais aussi vers le tabac. Bien sûr que c’est difficile de renoncer à ces addictions, mais je ne vois pas en quoi il serait un modèle, hormis le fait qu’en tant que star, ses addictions ont été étalées dans la presse et qu’il a dû le gérer. Je ne pense pas qu’il soit approprié de faire lire ce genre de livre à des personnes ayant des problèmes d’alcool et/ou de drogues en tout genre.
En réalité, je pense que ce livre est davantage un exutoire pour Matthew Perry, de démontrer combien il souffre, qu’il se bat contre ses addictions, son mal-être et contre lui-même en somme.
Matthew Perry se targue que son personnage de Chandler Bing était fait pour lui, car selon lui, il EST Chandler Bing, de par son humour notamment. Je ne sais pas si c’est la traduction en français, mais à aucun moment, je n’ai été réceptive à son humour : je n’ai souri, encore moins ri à ses « blagues ».
Pour en rajouter une couche, il est méprisant envers beaucoup de personnes, même envers les personnes qui tentent de l’aider. Les noms d’oiseaux fleurissent, prenant parfois une tournure disproportionnée au vu de ce qu’il raconte.
Que dire de son égo de star qui ne passe pas les portes… Il dit et répète qu’il voulait très tôt être célèbre, sûr que cette célébrité lui permettrait de combler des vides qu’il ressent en permanence. Une fois devenu star avec la série, il dit et répète qu’il est une star mondiale, grâce à la série n° 1 mondiale et que grâce à ce statut, il est reconnu de ses pairs et que les propositions de films/série doivent être à la hauteur de son statut.
Ses dépenses de riches stars sont étalées en longueur tout au long des pages : ses maisons avec vue, ses voitures de star, ses achats auprès des dealeurs… Dire combien lui coûte ses allers-retours en jet privé a fini par m’achever.
La modestie ne l’étouffe pas trop non plus. Il raconte ce qu’il a ressenti lorsqu’il est sorti avec Julia Roberts : le comédien de la série n° 1 mondiale sort avec l’une des actrices mondiales les plus appréciées.
Bref, je ne comprends pas comment personne n’a pu lui dire que ce livre le desservait à ce point. Je regarderai différemment Friends maintenant. J’ai fini ce livre en diagonal tellement ses plaintes permanentes sont lourdes. Si vous voulez le lire, je vous souhaite bon courage…
On le connaît sous le nom de Chandler Bing, personnage blagueur de la série Friends. Mais Matthew Perry, c'est aussi une longue bataille contre l'addiction aux médicaments et à l'alcool, bataille sur laquelle il se livre à cœur ouvert dans ses mémoires.
- Tu as entendu pour Matthew Perry? - Non, quoi ? - Il est mort.
Quand ma copine m'a dit ça, j'ai cru à une blague, et c'était tout sauf une blague. Il a rejoint le club des célébrités dont les morts m'ont le plus marquée ces deux dernières années, aux côtés de Robin Williams et Alan Rickman.
"Je devrais être mort". Ainsi commencent ces mémoires et aujourd'hui, plus de deux semaines après son décès, la connotation est différente et tragique. C'est simple : j'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en deux jours, pourtant je ne suis pas une grande lectrice de mémoires.
On découvre que Matthew Perry n'a pas seulement interprété Chandler, il ÉTAIT Chandler. Le personnage qui se cachait derrière l'humour pour cacher sa peur des sentiments. Je me suis beaucoup identifiée à lui pendant la lecture du livre (moins la partie drogues), et je pense que c'est le cas de beaucoup de lecteurs, et c'est ça qui rend son livre si vivant et vrai.
Le style n'est pas particulièrement travaillé, il est finalement très oral, mais dans le contexte, ce n'est pas du tout gênant. Au contraire, ça va bien avec quelqu'un qui se livre et qui parle à cœur ouvert.
J'ai évidemment versé ma petite larme, ne pouvant m'empêcher de penser au gâchis qu'a été son décès prématuré. L'addiction est une maladie qui peut arriver même aux belles personnes.
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