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Un formidable roman noir d'une rare puissance. Le choc se produit dès les premières pages. Après un prologue fulgurant et violent, le premier chapitre de la première partie commence par deux pages de description d'un match de foot pendant lequel un joueur marque un but. La description est tout simplement à couper le souffle. Et le reste du récit est à l'avenant, prenant le lecteur aux tripes jusqu'à la fin.
Une écriture puissante et racée, des personnages forts qui prennent vie au fil des pages, une intrigue noire et sociale implacable, qui se met peu à peu en place et captive l'attention du lecteur pour mieux montrer les dégâts causés par la folle politique dictatoriale, criminelle et ultralibérale de Thatcher.
Vous pensez que le sujet en tant que tel ne vous intéresse pas, et donc que vous n'accrocherez pas ?
Détrompez vous : Martyn Waites est aux commandes, la construction de son récit est imparable, ses personnages plus vrais que nature, le drame terrible - d'autant plus qu'il est basé sur la réalité - et de plus en plus palpable. L'auteur nous offre un superbe roman noir et âpre qui témoigne de la déliquescence de la société anglaise sous les coups de boutoir de l'ultra-libéralisme, tout en lui insufflant une puissance romanesque, une intensité dramatique, un suspense et une tension crescendo dignes d'un grand thriller. Une lecture marquante, poignante et édifiante dont on ressort sonné. Martyn Waites est à coup sûr une révélation éblouissante, une voix originale avec laquelle il faudra désormais compter, et son premier roman, énorme coup de coeur, en est la preuve !
À découvrir d'urgence, à l'heure où paraît enfin en France son second roman, La chambre blanche, à ne pas rater lui non plus !
Le contexte historique de ce roman noir me plaisait beaucoup, la fermeture des mines anglaises étant un tournant dans l'histoire économique du pays, comme le montre aussi très bien le film Billy Elliot. J'ai moins aimé l'aspect noir et notamment la violence faite aux femmes lors des rapports sexuels, consentis ou non. On ne reviendra pas sur le débat "Faut-il cacher ce genre de violence?", la réponse est non mais cette violence-là n'est pas ce que je souhaite lire. D'autant que même dans la première relation entre la fille de Louise et son ami, il y a des phrases qui m'ont fait rire jaune car je me suis dit que seul un homme pouvait écrire ça. Je trouve aussi que ce roman a le défaut de certains romans noirs, la noirceur est tempérée par une histoire d'amour qui sent un peu l'eau de rose sur la fin. On a même l'impression que l'amour peut facilement sortir l'autre de l'addiction dans lequel il est embourbé depuis des années. Et puis, certaines phrases m'ont agacée:
Leurs yeux étaient si grands qu'il aurait pu y tomber.
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