"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que certains prennent de l’avance, je continue à puiser dans les profondeurs de mes vieilleries, et que j’y fais de très belles découvertes.
Einar vit dans un vieux ranch isolé du Wyoming, occupé à soulager son vieux copain, jadis lourdement blessé par un ours, et à déplorer la perte de sa femme et de son fils, enterrés non loin de son ranch. Griffin est mort dans la fleur de l’âge, lors d’un accident de voiture alors que sa bru était au volant. C’est le drame de sa vie ; et on le comprend ; il n’y a pas pire douleur que d’enterrer un enfant.
Jean, son ex-bru, devenue mère entre temps a depuis refait sa vie ; et pas forcément de la manière la plus paisible. Elle quitte son dernier compagnon en date qui la cognait un peu trop, et l’a cognée une fois de trop ! Elle n’a qu’un endroit où aller…
C’est ainsi qu’un beau jour, le vieux Eiar voit débarquer Jean, et Griff, 9 ans dont il ne connait rien et qu’il va vite apprendre à connaître et à apprécier, alors que la rencontre avec sa bru ne va pas forcément de soi.
Dans ce roman à l’écriture à la fois âpre, poétique et gracieuse, il y a déjà la rencontre avec les grands espaces, aussi rugueux que sublimes, aussi généreux que désolés et sauvages. Il faut également dire deux mots du grizzli, qui lui aussi à droit à sa part de pardon….
Mais dans cette histoire, il est aussi question de rencontres fortes avec des personnages burinés, fracassés, solitaires, mais aussi avec au fond du cœur encore assez de pâte humaine pour faire un pas l’un envers l’autre et tenter -enfin- de se comprendre, de se pardonner, de se parler.
‶Il ne dira pas à Ella, ni à son garçon, que le pardon pour les vivants, n’est pas si facile. Il présume qu’ils l’ont déjà compris. ″
Il est attachant le vieux Einar lui qu’on imagine indécrottable, et borné jusqu’à l’extrême, et qui fond littéralement devant cette petite-fille venue de nulle part, au caractère bien trempé.
Ce roman m’a beaucoup émue, tant par ses personnages que par la bouffée d’air frais des grands espaces de l’ouest. Cette histoire est belle, poignante, simple…tout simplement. Et cela suffit pour combler ma soif d’évasion, de repos et de réhabilitation !
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/07/une-vie-inachevee.html
Après avoir échappée au dernier d'une longue série de petits amis abusifs, Jean Gilkyson et sa fille de dix ans Griff n'ont nulle part où aller. Nulle part ailleurs qu'à Ishawooa, dans le Wyoming, derrière les crêtes enneigées de Big Horn Mountains, non loin du Yellowstone, là où Einar, le beau-père de Jean, vit. Il lui reproche toujours la mort de son fils et n'est pas particulièrement ravi de les voir débarquer. Malgré un accueil froid, Griff se sent enfin en sécurité. Elle tombe amoureuse du ranch, de ce mode de vie tranquille, de Mitch, le vieil ami d'Einar, et de ce grand-père dont elle ignorait l'existence jusqu'alors. Malheureusement les blessures du passé ont bien du mal à se refermer…
Dans une très jolie histoire d'amour, d'amitié et de pardon, Mark Spragg nous livre un roman aux personnages très attachants.
Bien sûr on peut reprocher à ce livre d'user de thèmes rebattus (le grand-père bourru qui se laisse apprivoiser, le bien contre le mal, la rédemption) mais c'est tellement bien fait que mon petit coeur s'est laissé prendre. Chaque fois que j'ai craint de voir l'intrigue tomber dans la mièvrerie, l'auteur m'a rattrapé par sa maitrise du « montrer, sans dire », par sa sobriété capable de ne pas rendre sirupeuse cette fiction, tout en transmettant un fort sentiment d'empathie envers chaque protagoniste. En plus, il réussit à donner une fin à ce roman qui ne soit pas juste un joli noeud pour empaqueter toute l'histoire. Il laisse juste ce qu'il faut d'ambiguïté pour que le mielleux ne soit pas écoeurant. Mark Spragg cite Kent Haruf dans les remerciements et effectivement il y a un petit quelque chose de commun (même si on reste un bon cran en dessous).
Évidemment, comme nous sommes chez Gallmeister, la nature est bien présente. Les paysages, les chevaux et les ours ont tous leur rôle à jouer dans ce récit d'une réconciliation durement gagnée - peut-être un peu convenue mais au charme indéniable.
C'est l'histoire d'une famille. Une famille désunie qui tente de se reconstruire .
Dans le Wyoming à Ishawooa, la nature des grands espaces américains est un personnage à part entière.
A travers la beauté de ces magnifiques paysages on y suit quatre personnages, tous membres d'une même famille, qui tentent de se retrouver.
Il y a Einar, le vieux fermier qui s'est isolé du monde après avoir perdu sa femme et son fils. Il habite dans cette grande ferme avec son vieux camarade d'armes désormais lourdement handicapé, Mitch, dont il assure quotidiennement les soins.
Alors que tout semble déjà plié, Einar n'entrevoyant plus aucune lueur d'espoir et Mitch attendant la délivrance, débarquent à la ferme Jean, la belle-fille et Griff, la petite fille d'Einar.
On pourrait s'attendre à ce qu'une fois réunis tout ce qu'il leur reste à faire c'est de couler des jours heureux dans ce cadre bucolique.
C'est sans compter sur le lourd passé de chacun, le poids des secrets et de la culpabilité.
Ils vont alors se tourner autour en tentant de s'apprivoiser, de se comprendre , de se pardonner.
Une jolie histoire, bien ficelée, une écriture fluide, de superbes descriptions et des dialogues bien maîtrisés peut-être au détriment des personnages, un peu trop stéréotypés.
Ishawooa. Je me réveille à peine de mon rêve. Mon esprit baigne encore dans les dernières lueurs automnales du Wyoming, un point rouge derrière les crêtes enneigées de Big Horn Mountains.
Les fleurs y sont rares.
Pourtant, la vie est là toute entière pour qui prend la peine d'en saisir le sens.
Le comprendra-t-il Einar Gilkyson, un vieux cow-boy taiseux quand il fera pour la première fois connaissance avec sa petite fille Griff âgée de 9 ans amenée par sa mère, Jean.
Dans le ranch, les cabanes en bois sont vides mais elles sont solides. Elles sont les derniers vestiges d'une vie brutalement arrêtée mais qui ne demande qu'à reprendre le cours du fleuve de l'existence.
Cette histoire familiale de reconstruction malmenée par les non-dits et la culpabilité dont le titre est si évocateur m'a beaucoup touchée. Mark Spragg décrit avec justesse les changements imperceptibles qui s'opèrent dans le coeur d'Einard face à tout ce qui émerveille Griff dans la vie au ranch.
Il s'attendrit par la confiance qu'il donne à sa petite fille en la laissant conduire le tracteur et en lui laissant faire les menues tâches de la ferme.
A travers elle, il fait en quelque sorte le deuil de son fils. Avec son grand-père, elle apprend l'histoire de ce père qu'elle n'a pas connu.
C'est une histoire remplie de menus bonheurs, et d'instants privilégiés à écouter l'eau de la rivière qui fait le bruit du vent, à ne plus avoir peur de la forêt qui protège. Elle fait l'apprentissage de la tolérance et de l'empathie en soignant Mitch et renoue avec tout ce qui nous est supérieur en délivrant l'ours.
L'histoire est simple, belle et poignante.
Je vais certainement lire l'histoire autobiographique de l'enfance de l'auteur passée au cœur d'un ranch dans le Wyoming, là où les rivières se séparent.
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