"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je suis désorientée en refermant ce roman.
Les 200 premières pages m'ont accrochée et j'ai été attirée par cette fresque familiale.
J'ai aimé découvrir qui était le père, le frère, la soeur, la mère, le beau-père, le neveu, la tante, le fils,... de qui.
Il est question d'amour, de tabou, de liberté, de savoir s'extraire des préjugés, de traumatismes, de filiation, de vie et de mort.
Et puis, cela se disperse, cela s'enlise. Il y a du sexe pour du sexe. On s'éloigne des personnages sauf de Xavier pour qui je garde une affection.
Le style est agréable mais le rythme est lent, trop lent.
C'est inégal, je suis mitigée mais c'est un premier roman (et finalement quel roman dans son originalité et sa densité) et l'auteur a indéniablement un talent d'écriture et sait raconter des histoires.
La trajectoire des confettis ce sont des moments de vie. Des individus, certains unis par des liens familiaux, nous font découvrir leur philosophie de vie, et leurs visions atypiques de l’amour, des relations humaines.
Au commencement, les liens entre les personnages peuvent être difficiles à suivre. C’est donc munie d’un carnet, stylo, et d’une ébauche d’arbre généalogique que j’ai poursuivi ma lecture.
L’intérêt de l’histoire tient en la personnalité de chacun des personnages : leur personnalité complexe les rend particulièrement attachants. Et l’écriture percutante de l’auteure fait que, malgré la longueur du roman, on ne s’ennuie pas. On s’identifie, un peu, beaucoup, et passionnément aux membres de cette grande famille, aux mœurs parfois dissolues. On est loin de la bien-pensance, et cela fait du bien.
Ce premier roman est remarquable par sa finesse, et par les messages de tolérance qu’elle adresse.
La trajectoire des confettis embarque le lecteur dans un tourbillon qui l’élève et l’amène à s’interroger sur ses propres mœurs. Une très belle réussite.
Heureusement que je ne suis jamais travaillée par la tentation de retracer l’histoire d’un roman avant d’en parler car, en l’occurrence, je serais bien embêtée…Résumer La trajectoire des confettis de Marie-Eve Thuot, auteure québécoise dont le livre fait partie de la sélection du Meilleur Roman Points, reviendrait à essayer de ramasser lesdits confettis un à un dans leur intégralité après le passage d’un défilé de Carnaval ! Les histoires y foisonnent, les personnages y abondent, les époques s’y entremêlent et les réflexions philosophiques y jaillissent à qui mieux mieux, bousculant au passage quelques schémas bien établis en matière d’amour, de couple, de parentalité de procréation avec ou sans sexe, de sexe avec ou sans procréation (essentiellement sans, d’ailleurs, mais avec tout un tas d’autres trucs comme de l’alcool, de l’amour, de l’inceste ou du plaisir).
On met une bonne centaine de pages à être à peu près au clair avec la fratrie « centrale », Zack, Xavier et Louis (et Jocelin, en fait), leurs parents, Matthew et Alice (et Jacques, en fait) et leurs compagnes (Charlie et…nan, laissez tomber en fait…) et il en faut bien quatre fois plus pour voir se dessiner, enfin, avec une certaine netteté la colonne vertébrale de ce roman qui en compte la bagatelle de 600. Je ne vous cache pas que c’est un peu beaucoup. Néanmoins, je ne peux nier qu’il se détache de ce fouillis un peu baroque une sorte de charme auquel j’ai succombé avec bonheur, me laissant porter par la plume fluide de Marie-Eve Thuot, sa faculté d’analyse psychologique fine et bienveillante, sa propre surprise devant ses personnages aux vies complexes, voire chaotiques, son aptitude à nous mener, à leur suite, dans les méandres pleins de curiosités que sont les relations humaines.
Si les confettis lancés lors d’un mariage symbolisent le bonheur et la fertilité, cette saga familiale n’est pas un éloge du bonheur et la fertilité semble n’y être qu’un fardeau.
Une peinture de mœurs des couples trentenaires qui traite de toutes les formes d’alliances maritales et de tous les styles de sexualité, en s’appuyant sur les origines des comportements des personnages, venues du vécu de chacun.
Avec cette famille québécoise de quatre frères, de leurs parents, de leurs enfants et de leurs partenaires nombreuses et variées, l’auteure nous entraîne dans un tourbillon de vies complexes, sur fond de mouvements indépendantistes et extinctionnistes.
Cette chronique à la construction originale jonglant avec le temps et les couples, m’a fait quelques fois sourire en reconnaissant des personnages ou des situations vécues. Pourtant, malgré l’érotisme omniprésent et quelques scènes de chirurgie assez sanglantes, rien n’est parvenu à m’ôter une sensation de lourdeur et d’inertie qui m’a empêchée d’apprécier réellement cette lecture.
Ce roman assez long et souvent répétitif, révèle néanmoins la finesse d’observation de Marie-Eve THUOT pour ses semblables et, en levant de nombreux tabous, reste une réflexion intéressante sur le couple et la parentalité dans notre société.
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