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Une mère accompagne vers la mort sa fille atteinte d’un cancer incurable.
Ce premier roman emmène à la fois dans l’univers des aidant.e.s à domicile et dans celui des patients condamnés par la maladie ; les premier.e.s sont dévoué.e.s, maladroit.e.s et désemparé.e.s, croient savoir ce qu’il faut faire pour bien faire et assurent une immense charge affective ; les second.e.s apprécient l’aide en même temps qu’ils/elles aimeraient que leur faiblesse, leurs décisions et choix des derniers moments leur appartiennent en propre. Sans compter les professionnell.e.s des soins palliatifs qui agissent comme des éléments perturbateurs (ou régulateurs selon où on se place).
Dans le long et lourd débat sur la fin de vie, il n’y a pas de solution-miracle : celui/celle qui s’en va et ceux/celles qui restent, doivent trouver l’équilibre dans un terrible pas de deux, entre souffrance, technicité et amour. Quel dilemme !
L’auteure expose magnifiquement le ressenti des deux femmes sans pathos, sans mièvrerie, avec vérité, subtilité et sensibilité ; la lecture est poignante, limite déstabilisante, elle ne laisse pas indemne, qu’on ait été aidant.e ou pas.
Ce livre voyage dans le cadre des #68premieresfois, merci à l’équipe pour cette belle aventure et ses découvertes enthousiasmantes (comme celle-ci).
Que reste-t-il quand il n’y a plus rien à faire ? C’est la question que se pose Florence quand sa fille de 25 ans se réinstalle chez elle pour des soins palliatifs.
Elle a élevé seule sa fille. Elle sait ce qui est bon pour elle, ce qui lui ferait plaisir. Elle anticipe tous ses besoins, enfin presque. Elle ne demande pas à Judith ce qu’elle a envie de faire. Elle l’étouffe. Elle ne sait pas faire autrement.
On ressent la douleur et les tourments d’une mère qui sait que sa fille va mourir. Un premier roman avec un sujet déchirant, peu réjouissant, assurément bouleversant. Pas sûre qu’il intéresse grand monde en ce moment morose.
Merci aux 68 premières fois pour la découverte de cette nouvelle plume
Florence est traductrice et vit dans la banlieue lyonnaise. Elle a une relation fusionnelle avec sa fille Judith qu'elle a élevé seule. Cette dernière a quitté le cocon familiale il y a quelques années à peine pour ses études. Elle n'a pas 25 ans qu'un cancer rare et agressif la frappe. Florence fera ce qu'elle a toujours fait, s'occuper au mieux de sa fille car une mère sait ce dont son enfant a besoin. Elle fera tout pour maintenir une hospitalisation à domicile alors que l'état de santé de sa fille se dégrade.
C'est un premier roman court mais marquant .
Je l'ai lu en une après-midi. Le thème est déchirant. Il est question de la maladie incurable de son enfant unique et de l'acceptation des dernières volontés de celui-ci.
L'autrice aborde avec une très grande maturité la relation entre une mère et sa fille qui se tend jusqu'à la colère. Florence est dans le déni, elle s'enferme dans son rôle d'aidante, fait ce qu'il reste à faire pour soigner sa fille. Or ce rôle n'est pas le sien. Et sa fille n'en peut plus.
Avec délicatesse et émotion, l'autrice trouve les mots justes pour évoquer le sujet de la fin de vie et du respect des désirs de celle ou celui qui part. La lecture est douloureuse et poignante. L'amour de cette mère pour sa fille est bouleversant. J'ai eu la gorge nouée et j'ai aussi beaucoup pleuré. Je n'ai pas d'enfant mais voir la souffrance qui gagne le corps d'un proche et se sentir impuissant je l'ai connu. Et encore aujourd'hui, 7 ans après, cela remue toujours.
Le roman est triste tout en apportant une sérénité et une paix intérieure. Un texte maîtrisé qui mérite d'être davantage mis en lumière.
Contre-nature, loc. adj. : mère accompagnant son enfant dans son dernier voyage.
Marie de Chassey raconte l’indicible, l'imprononçable, ce que même la langue française a refusé de nommer. Elle raconte l’histoire bouleversante d’une mère qui fait de son mieux quand tout autour d’elle s’effondre. Avec une plume pudique mais sensible, la primo-romancière aborde la dure réalité des soins palliatifs. Un livre bouleversant mais nécessaire.
@lecturesauhasard
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