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Vingt-quatre heures après avoir terminé « le silence des autres » de Madame Gouardo, je me demande encore si, durant cette lecture, je n'ai pas été la proie d'hallucinations, si j'étais bien réveillée et ne cauchemardais pas.
Cette histoire sidérante dépasse le comble de l'horreur et malheureusement ce que j'ai lu était bien réel et non le fruit de mon imagination.
Dès le début, on comprend que l'existence de Lydia n'a pas été simple puisque à trois ans elle a été placée avec son frère et sa soeur en famille d'accueil. Mais on ne s'attend pas à ce qui va suivre…
Un soir, leur père, tout juste sorti de prison, va les soustraire à leur « nounou » et à partir de ce moment-là, leur vie va basculer en enfer.
Donné en pâture à un monstre cruel et pervers, Bruno, l'aîné, ne connaîtra que la maltraitance, la privation et le viol.
Nadia, la cadette, subira, elle aussi, ces atrocités jusqu'à ce qu'elle réussisse à s'enfuir à dix-huit ans.
La majeure partie de ce bouleversant témoignage relate en fait le quotidien de la benjamine auprès de cet homme abject. Un quotidien fait de tortures (brûlures), séquestrations, privations, et surtout incestes des plus violents qui conduiront à la naissance de six garçons.
Privée de toute éducation, ne sachant ni lire ni écrire, c'est avec la collaboration du grand reporter Jean-Michel Caradec'h, que notre héroïne nous explique de quelle façon elle a pu subir tout cela sans devenir folle, pourquoi personne ne lui est venu en aide et comment son supplice a pris fin au bout de quarante-deux ans.
A travers ce document, j'ai trouvé de la cruauté, de la misère, et de l'espoir puisque l'amour avec un A majuscule fera son apparition finalement.
Bravo à L.G. pour son courage et s'être confiée. En s'accaparant la parole, elle a dénoncé l'abomination et la non-assistance à personne en danger. A mon sens, c'est déjà une victoire.
J'ai admiré également sa force de caractère. Son désir de s'en sortir.
Mes remerciements vont à M. Caradec'h qui a su avec maîtrise et délicatesse transcrire les mots de cette victime. Quelle force car cela n'a certainement pas dû être facile à entendre et à concevoir.
Ceci dit, j'aurais aimé en apprendre davantage sur le « après ». Comment l'auteur s'est reconstruite, quels sont ses rapports avec ses enfants, ses proches ? Qu'est-elle devenue en fait ?
Par ailleurs, je ne saisis toujours pas pourquoi son amie Marianne a accepté de vivre avec eux et connaitre, elle aussi, cette monstruosité ? Pourquoi ne pas s'être échappée et donner l'alerte ?
Pour conclure, je dirai que même si j'ai l'habitude de lire de poignants et terribles témoignages, cette autobiographie m'a donnée la nausée lors de certains passages et rejoint dans la triste catégorie des livres glauques et nauséabonds celui de Annick Cojean « Les proies dans le harem de Khadafi ».
Récit à lire absolument mais à ne pas mettre dans les mains de n'importe qui !
J'adore ce livre.
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