"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Flipette et Vénère militent illustrées autour les contradictions
Au premier qui regardera l’autre en le désignant comme celui qui doit changer.
Comment faire collectif famille dans nos désaccords ? comment accorder de la valeur à celle de l’autre ? comment se rejoindre ?
Flipette et Vénère se cherchent et trouvent au passage des points d'achoppements peut-être y en-t-il toujours derrière les grandes vagues de mots, peut-être faut-il chercher mieux.
Ça secoue, et les atrocités qui dansent devant nos yeux balayent en tension. Et de ressentir l’ambivalence toujours de ne pas faire comme il faut pas assez pas suffisamment et de vivre en désir en consommant avec ce qui pêche aux idées.
Flipette et Vénère c’est l’incarnation femme du conflit du monde qui chuchote parfois la tendresse si on tend suffisamment la joue.
Les dessins sont vifs, les traits simples mais significatifs en émotion les dialogues actifs et punchy. A adopter !
https://animallecteur.wordpress.com/2020/06/03/flipette-venere-lucrece-andreae/
Ce qui m’a attiré en première vers cette bande dessinée c’est le dessin, des aplats colorés, un graphisme minimaliste, tout en sobriété avec de belles couleurs pastels et acidulées. Et puis je suis tombée sous le charme de ces deux sœurs que tout oppose. Chacune à leur manière elles essaient de faire valoir leur vision de ce monde qui nous entoure avec des réactions bien différentes l’une de l’autre. Je me suis reconnu un peu dans chacune d’elles. Elles tentent de donner du sens à leur existence grâce à l’art ou au militantisme et de s’ancrer dans la vie d’adulte.
D’un côté il y a Clara alias Flipette, une photographe de talent mais qui manque cruellement de confiance en elle, qui vit dans un univers un peu bourgeois et bobo et de l’autre il y a Axelle alias Vénère une militante à la fois antisociale et prête à tout pour aider les plus démunis qui passe le plus clair de son temps dans un centre social auto-géré qui s’appelle La pieuvre. Ces deux sœurs qui n’étaient plus vraiment en contact se retrouvent à cohabiter après qu’Axelle ait fait un accident de scooter et se retrouve la jambe dans le plâtre. Clara va alors s’installer quelques temps chez sa petite soeur et prendre sa place au sein de l’association pour laquelle Axelle travaille. C’est l’occasion pour Clara de poser un nouveau regard sur le monde et sur les autres.
Tout au long de cette histoire Clara et Axelle vont se poser un tas de questions et vont indirectement nous les poser à nous aussi en tant que lecteur : Comment agir face à la violence de la société ? Comment respecter ses valeurs tout en étant en accord avec ses actes ? Comment se positionner face aux inégalités sociales ? Doit-on justifier la violence comme réponse à des actes violents ? L’art ne creuse-t-il pas les inégalités sociales ?
Cette lecture a été une vraie bonne surprise !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !