Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« La machine ronde ». Une inscription dans le mouvement du monde.
« L’Europe de Montaigne à l’heure du tourisme de masse. »
Déambulation littéraire, nourricière, « Notre vie n’est que mouvement » est la croisée des chemins fondamentaux. Lou Sarabadzic, boussole microcosme en main, part en voyage. Pas n’importe lequel. Il est midi, l’heure pleine des décisions. Relier, point à point, point à temps, le pas emblème de Michel de Montaigne. Dans notre contemporanéité à l’allure d’un cheval au galop, l’enjeu est grand. Ne doutez-pas, il est fabuleux et réussi. Le tourisme retourne sa carte et offre à Lou Sarabadzic l’envers du décor. Ce périple est initiatique. Lou Sarabadzic relie l’année 1580 fait rouler la balle régénératrice jusqu’en 2019.
« Le voyage en Italie » de Montaigne dans l’aube d’un contre-pied au tourisme superficiel, éphémère, troupeau de moutons dans un même parcours géographique, n’apportant que le mimétisme et le conformisme. Tourisme de masse, file indienne, les uns derrière les autres : être en vacances. Ici, c’est l’autre versant, la ronde originale, atypique, osée et symbolique. Lou Sarabadzic foule l’espace-temps, l’amplitude des retrouvailles littéraires. Marcher dans les empreintes de Montaigne. Hédoniste, voici notre belle, en ferveur des signes, croque dans la pomme. Un seul quartier pour la faim.
Pour un circuit de deux mois tout juste, pas un jour de plus et plus de quarante destinations, je reste souvent une seule nuit où je m’arrête. Voilà peut-être la plus grande différence entre nous. »
La France, la Suisse, l’Allemagne, Lou Sarabadzic taille les aspérités. Tourne les aiguilles d’une pendule à contre-sens. Cherche sa place entre le conditionnement moderne : Low cost, vivre de peu, être dans le spartiate, manichéenne attitude, labyrinthe où l’ombre de Montaigne s’étonne de la force de notre itinérante. Lou Sarabadzic imagine Montaigne dans l’orée de ce présent. Chaque jour la cueillette est fructueuse et apprenante. Lou est dans le cercle, étonnamment lucide et altière. Des médiathèques où les livres révèlent les secrets, Montaigne est entre ses mains.
« A en juger par le ton assuré de ton « journal » tu aurais surtout noté les monuments et les chemins sur TripAdvisor, les auberges sur Booking.com. Tu n’aurais pas fait de cadeaux. » « Sur la plaque de marbre accolée à la façade d’un bâtiment, j’apprends l’histoire de la place des Vosges. »
Lou Sarabadzic relève le défi. Elle parle à Montaigne, femme en solitude, seule voyageuse, la rencontre est certifiée.
« Quand je lisais Super Picsou géant je rêvais d’être Popop, testeur d’oreiller en plumes de thon. Maintenant je rêve d’être toi, Michel de Montaigne, et de me retirer dans une tour pour lire et dormir à mon aise. »
Écrire en résidence itinérante, attentive avant même la ligne de départ. Le voile s’élève et formule l’autre langage. Le télescopage entre le Montaigne d’avant et celui d’aujourd’hui.
« Une fois proche, je t’ai vu te que tu étais : décomplexé. Ton statut t’y a aidé. » « Je t’ai trouvé drôle, hanté, décontracté ; là où je te pensais guindé, orgueilleux et fier. »
« Je voudrais qu’on parle de toi, l’Européen, à l’heure où certaines frontières menacent d’être restaurées. A l’heure où des milliers de gens continuent d’être repoussés, malgré l’accumulation des tragédies, plus loin encore que ce territoire forteresse. »
Lou Sarabadzic est une passerelle. Sans elle, sans son périple existentialiste, fusionnel, le liant n’aurait pas acté la révolution intérieure. Elle prouve que le mouvement est le papier calque de nos élévations. Rien n’est figé pour qui voyage avec sens, quête et volonté. L’homme d’avant, celui qu’il serait dans notre contemporanéité, celui devenu. Trois pas, une résidence littéraire éclairante et perfectionniste, un voyage de haute voltige pour nous tous ! Publié par les majeures Éditions Publie.Net.
Chapeau bas ! Décomplexant, capital, « Éloge poétique du lubrifiant » est d’utilité publique. Lou Sarabadzic rabat les cartes, une à une de nos tabous. Ce petit (grand) livre est à glisser dans les poches de tout à chacun. Par tous les temps, de pluie (pudeur), d’orages (se retenir) de soleil (liberté d’action). Il devrait se trouver dans tous les lieux où l’on n’ose pas faire ce pas de côté salvateur. Franchir subrepticement la muraille gorgée de ce lierre des retenues intestines. Je sais une chose, huit petites lumières (filles et garçons) ici présentes le liront un jour certain. Il donne les clefs, approuve la plus lucide leçon d’éducation sexuelle mais pas que. Lou Sarabadzic délivre un éloge émancipateur, avant-gardiste. Des textes sociétaux, des habitus des couples (ou pas), plis des draps froissés dans le contre-jour. L’éloge à grande échelle pour tous les adolescents grandissants dans les non-dits. Le verbe oser devient myriade. Chacun (e) à sa correspondance. Le train qui le conduira au bout de son voyage intime. Moderne et bien plus que tout, cet éloge poétique du lubrifiant est la réponse que l’on attendait depuis longtemps. Et ça fait un bien fou ! Le lubrifiant démystifié, l’affirmation des jouissances enfin libérées. «T’inquiète pas, j’ai ce qu’il nous faut. » « Bon, j’aurais été méga gênée, d’accord, cramoisie évidemment, mais sûrement que, comme tout (et comme la mode des chaussures compensées), ça aurait fini par passer. » Lou Sarabadzic écrit d’une voix douce et certifiée. J’aimerai sentir sa présence dans les classes chahutées, d’indolence parfois, de replis, de quêtes identitaires sexuelles. J’aimerai que « L’Éloge poétique du lubrifiant » soit lu par tous. Ne plus faire de nœuds à son mouchoir, se laisser glisser dans ce criant de liberté et d’insoumissions. Acheter du lubrifiant comme le pain du matin. Les poèmes sont du linge claquant au vent. Ce qui encense la beauté gestuelle des caresses affranchies. Ce qui fait peur ; les silences qui retournent les corps, visage dans le sable. Le lubrifiant est la clef métaphorique. Dans un degré supérieur, i est l’évasion, le Diogène. « Il paraît qu’au-delà de la pénétration. Il y a plein de choses, aussi. Qui ne rentrent pas dans ces cases, qui ne rentrent pas dans leurs corps… » « Il paraît qu’au-delà du binaire. Il y foule de fêtes habitées. Le désir manichéen. Les fluides circulent. Sur l’identité figée. » Cet éloge est la mappemonde de nos possibilités mentales et physiques. Le lubrifiant est poésie, farandole, démystifié, les bras ouverts, la quête de chacun (e). Rien n’est interdit. Franchir les frontières de ce conventionnel : armure. « J’ai voulu écrire un recueil où l’utilisation du lubrifiant est joyeuse, drôle, belle, où elle est revanche, prière, ou jeu. » « Car les livres participent activement à nos imaginaires personnels et collectifs. » « Freins » (page 133) est à lire à haute voix, comme une charte à apprendre par cœur. Lisez cet éloge, cet élan féministe, cette marelle (terre-corps) ciel (lubrifiant) et dites-moi ! Offrez-le, c’est un devoir. Nécessaire. En quatrième de couverture : « Lou Sarabadzic partage sur les réseaux Sociaux, des extraits de ses lectures, son désir d’en finir avec la figure sacralisée, romantique et élitiste du « grand écrivain », et son engagement féministe. » « Retrouvez son actualité et l’ensemble de ses publications, y compris numériques, sur son site : www.lousarabadzic.com » Publié par les majeures Éditions Le Nouvel Attila.
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