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Un touchant petit roman sur une femme qui vécut au début du 20ème siècle, la grand-mère de l’auteure. Née en 1921 elle entre aux “fritures” au Guilvinec à l’âge de 13 ans.
A partir de là sa vie ne sera que trimer, 14 à 17 heures par jour ; se faire exploiter, suivre les sardines le long de la côte Atlantique, puis épouser un homme qu’elle n’aurait pas choisi. Elle ne voulait pas se marier, elle ne voulait pas d’enfant ; elle en aura 3 !
Elle a appris très jeune à ne pas se faire remarquer, à avoir honte et avoir peur même : honte de parler le breton, interdit dans les écoles, peur de mal faire et être jugée ! Elle fera tout pour que ses enfants aient une éducation qui leur donnera le choix, malgré la misère due à la saisonnalité de la pêche.
Un roman de femme, sur une femme mais qui représente toutes les femmes de cette époque, dans ces ports et ces conserveries mais ailleurs aussi car les femmes n’ont jamais eu le droit de s’exprimer où qu’elles soient ; la misère ne faisant que les aliéner un peu plus !
Beaucoup de tendresse dans cette écriture, du respect et de l’admiration pour cette vie dure qui n’a pas laissé de place à l'expression des sentiments. La plume est douce, si c’est possible de dire ça, et augmente le respect que l’on ne peut que ressentir pour cette femme, pour ces femmes dont on peut difficilement imaginer les conditions de vie tant elles sont loin des nôtres !
Un joli papier, une belle eau-forte en couverture et une édition régionale, renforcent le plaisir de la lecture et l’impression d’entrer dans l’histoire.
#mauvaisdepart #massecritiquebabelio #goatereditions
Liza Kerivel nous offre son premier roman et la jeunesse de l'auteur renforce encore la puissance du texte. Quelle leçon d'écriture, quelle maîtrise, quelle profonde connaissance aussi du monde des femmes. Les premières phrases sont coup de poing ; elles claquent comme le linge tant de fois lavé et étendu dans le vent du quotidien ; ce quotidien et ses bruits et ses phrases sèches et dures qui laminent, usent, distillent la peur ; et le silence qui peu à peu devient refuge, celui qu'on créé en ne répondant pas, en anticipant pour éviter remarques et réflexions, celui qui sourd du désamour. Il y a l'homme, le père bien sûr et son ignorance de l'évidence, il y a les enfants aussi, trois, une famille de cinq donc... avec pavillon, lotissement et quotidien parfaitement réglé ; réglé par qui d'ailleurs ? et pour quoi ? Alors leur parler aux enfants, tenter d'expliquer cet instant précis, décisif, bizarrement incompréhensible pour eux, essayer du moins de raviver les souvenirs et dans raviver il y a vie, ce qui n'est pas peu dire !
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