"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bonne romance sentimentale à l'époque Victorienne.
Avis complet : http://vibrationlitteraire.com/2016/03/30/lheritiere-de-bellecombe-liz-carlyle/
Nous suivons donc Katherine, baronne d’Allenay, 28 ans et déjà responsable du domaine. Elle se décrit comme pas très jolie et surtout pragmatique. Ce genre d’héroïne était assez inattendue pour moi, dans une romance, habituée aux jeunes filles assez naïves, tombant amoureuse du premier venu. J’ai été surprise de trouver une lady aussi réfléchie et prudente que Kate. Elle assume ses responsabilités avec brio en gérant et restaurant un grand domaine tout en tentant d’économiser tout ce qu’elle peut alors que ses aïeux ont préféré dilapider la fortune familiale en tentant leur chance aux jeux. Edward la surnomme d’ailleurs sa “déesse Vesta“. C’est plutôt comique en sachant qu’il s’agit là d’un personnage issu de la mythologie romaine : déesse protectrice du foyer domestique et du foyer public. Cette déesse refusa d’épouser aucun dieux, jurant de garder éternellement sa virginité. Avouez que dans une romance, c’est plutôt drôle de surnommer l’héroïne comme ça ! :’)
Kate vit donc dans un château avec sa jeune soeur Nancy. Un vrai château en campagne de Londres avec remparts, différentes ailes et différentes fermes attenantes.
Elle va rencontre le beau et mystérieux Niall Edward Dagenham Quatermaine (oui, rien que ça !), bel apollon amnésique. Elle se fera un devoir de le soigner et de l’aider à recouvrer la mémoire. C’est évidemment là que la romance peut commencer !
J’ai beaucoup aimé la mère de Kate comme personnage. Je l’ai trouvé très fine, très lucide et manipulatrice derrière son apparente frivolité !
L’histoire se déroule en 1850 durant le règne de la reine Victoria (d’où le nom de la collection je présume !). C’est une époque que j’aime particulièrement. Je trouve d’ailleurs que l’aspect historique du récit l’a rendu plus intéressant et je pense d’ailleurs, après avoir lu ce titre, que je préfère les romances historiques aux autres types !
Pour vous resituer un peu, nous sommes en plein dans l’époque de la suprématie de l’empire britannique qui restera la première puissance mondiale jusqu’en 1914… En pleine révolution industrielle aussi dont on peut retrouver quelques notions au cours du récit lorsque l’on parle du train ou du fait que l’on ne venait plus de Londres à cheval par exemple. J’ai trouvé cela vraiment très bien fait, quelques touches historiques pour valider la période au cours de laquelle se déroule l’histoire.
L’intrigue est, bien sur, basée sur une romance. J’ai beaucoup aimé leur façon de flirter au tout début. J’ai trouvé Edward vraiment très drôle par moment et me suis surprise à rire devant mon livre.
Celui-ci ne reste d’ailleurs amnésique que durant la première moitié du livre. Durant la seconde partie, il recouvre la mémoire et doit vivre avec ses souvenirs et ses secrets. Les sentiments étant déjà présents entre nos deux protagonistes, nous allons pouvoir observer l’évolution de leur relation en fonction de la personne qu’est réellement Edward.
De ce fait, il n’y a pas de longueur. On ne tombe pas dans le schéma du héros amnésique pendant toute l’histoire retrouvant la mémoire à la toute fin. J’ai trouvé que c’était beaucoup mieux comme ça car, Edward n’étant pas blanc comme neige, Liz Carlyle a pu instaurer les notions de scandales, de potins, de bienséance en mettant l’accent sur les limites de ce que l’on pouvait se permettre de faire ou non, de qui on pouvait fréquenter ou non selon son rang. Bref, cela rentre totalement dans la période historique traitée !
Je n’ai pas trouvé que la romance était niaise et cette impression est surement facilité par l’époque dans laquelle elle évolue où les convenances étaient importantes. Cette romance est bien menée, ça n’est pas allé trop vite à mon goût, je n’ai pas une fois levé les yeux au ciel : une victoire complète !
On tombe évidemment dans le cliché de l’homme mystérieux, amnésique puis torturé par son passé qui est beau comme un Dieu mais pour le coup, ce cliché fonctionne parfaitement et je suis littéralement tombée amoureuse d’Edward en même temps que Kate (ou presque ! Il faut avouer que l’image du gentleman arrogant, au passé compliqué, amnésique et avec beaucoup de manières … un beau gredin, ça reste sexy !)
L’intrigue est parsemée de plusieurs rebondissements, il y a plusieurs moments d’action que j’ai bien aimé. On a toujours envie de connaître la suite car l’auteure nous réserve pas mal de surprises et on est loin de tout deviner ! Je me suis d’ailleurs surprise à le lire jusqu’à 1h30-2h du matin à deux reprises !
Le changement d’avis de Kate & Edward sur leur relation est peut-être un peu trop facile, comme dans beaucoup de romance, mais l’auteure les représentent tellement complices et proches l’un de l’autre qu’il ne pouvait en être autrement à mon sens !
Je finirai avec un petit mot sur la couverture que j’ai trouvé vraiment jolie et surtout toute douce… ce qui a été très agréable tout au long de ma lecture. Je m’arrêtais parfois en plein milieu d’une page, refermant légèrement le livre pour simplement toucher cette couverture !
En conclusion, j’ai beaucoup aimé cette romance. Appréciant déjà beaucoup l’ère victorienne, cette histoire était exactement ce qu’il me fallait pour souffler durant mes vacances ! Si vous aimez les romances historiques, les héroïnes fortes et les beaux héros mystérieux, je ne peux que vous conseiller ce livre qui saura, j’en suis certaine, vous séduire à votre tour.
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