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L'auteur a su nous entraîner dans l'univers obscur de la finance, grâce à un vocabulaire simple et des comparaisons explicites.
Le ballet des trois personnages, oscillant entre quiproquos, mensonges et coïncidences, est tout simplement fascinant. On tremble, on rit et on souhaite de tout notre coeur que la situation s'arrange.
Un vrai coup de coeur pour un roman frais, drôle et prenant.
Le résumé est cependant trop détaillé et gâche un peu la lecture. Dommage.
Dans les livres, la littérature peut prendre le pas sur la vraie vie...
C'est l'histoire de trois personnes qui n'ont de prime abord aucun point en commun. Jasper, allemand d'origine est devenu trader dans une grande banque d'investissements à Chicago. Néanmoins, il se prend encore et toujours pour «le noyau sur lequel personne n'a envie de tomber quand il mange un clafoutis aux cerises». Henry LaMarck est auteur de best-sellers à l'eau de rose promu à un second prix Pulitzer pour son prochain roman - ce qui signifie pour lui sa mort littéraire... Mais, il vit actuellement l'angoisse de la page blanche alors qu'il a promis devant des millions de téléspectateurs et en présence d'Elton John, la saga du siècle. Et enfin Meike, ex traductrice de «pornos pour ménagères» désormais traductrice attitrée de Henry, a quitté mari et amis pour un «climat vivifiant» en attendant le dit Manuscrit. Tout le monde lui reproche de n'être qu'une «dingue de littérature» qui doit apprendre à couper du bois si elle veut chauffer sa ruine de maison. Trois destin s qui grâce - ou à cause - de l'effet papillon vont se croiser quelque fois, se louper souvent et enfin se réunir pour toujours.
Avec ce deuxième roman, Kristoff Magnusson s'éloigne de la mythologie islandaise pour se plonger dans la réalité des mondes financier et éditorial. Sous sa plume, les petits aléas de la vie quotidienne, deviennent des gros tracas devant lesquels ses personnages ne rebutent jamais. Car ce qui fait la force de ces derniers c'est leur altruisme. Certes, ils ont leurs défauts, Jasper le maquignon financier, Meike l'ingénue marginale et Henry le parangon de la célébrité américaine ; mais, grâce à l'écriture rythmée et vive de Magnusson on ressent les choses, on les vit à leur place et on les comprend. Henry LaMarck va retrouver l'inspiration en tombant amoureux d'une photo de Jasper, Jasper va se sauver d'un «colossal problème économique» en devenant le faux conseiller financier de Henry et Meike - ah ! Meike. Elle sortira de sa solitude en sauvant les deux autres, grâce à l'amour qu'elle porte aux livres qu'elle traduit. Finalement l'histoire est irrésumable tellement les quiproquos, les bévues, les déclarations incongrues s'enchaînent et se répondent. Avec ce deuxième roman, Kristoff Magnusson offre un livre magistral, à la fois complexe et fluide où les personnages sont attachants et la littérature omniprésente. En définitive, C'était pas ma faute est une histoire qui ne nous arrivera sans doute jamais, mais qu'on dévore d'une traite !
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