Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
La bande dessinée s’ouvre sur des décors impressionnants, ce genre d’endroit qui est complètement habité par le Mal. Les trois hommes qui mènent le début du récit sont les esclaves d’un être puissant des ténèbres. Toute l’introduction montre l’étendue maléfique de cet être et place tout de suite l’enjeu de la confrontation prochaine avec Conan. Le méchant de cet album réunit toutes les caractéristiques indispensables à ce type de personnage et crée un enthousiasme pour la suite de l’histoire. La narration est faite de nombreuses ruptures, visuelles notamment. Nous arrivons dans un environnement enneigé et nous rapprochons du conflit. Tout dans l’histoire joue de l’opposition, le climat, les décors, les expressions des visages. Conan affronte un démon et les auteurs amplifient l’humanité, la détermination de ce héros face au Mal absolu. Dans les cadrages également, le rythme est présent, passant rapidement de plans rapprochés à des vues générales. Conan chutera vite, finissant dans les geôles de l’ennemi mais remontant peu à peu de ces profondeurs. Cette aventure rocambolesque, sur mer et sur terre, bouleversera Conan et transformera durablement le coeur du héros. Cette intensité l’atteint et rappelle sa profonde nature, cette humanité qui le caractérise et, alliée à sa force, fait de lui un adversaire redoutable. Il est imprévisible et les auteurs, par leur choix d’illustrer la dualité, ont capté le trouble et le déchirement qui anime chaque héros marquant.
Ce deuxième tome de l’adaptation de la saga d’Elric met en scène le pacte de l’empereur de Melniboné avec le dieu du Chaos Arioch. De ce pacte voit l’alliance de l’albinos avec Stormbringer, la fille d’Arioch, l’épée démon pourvu d’une intelligence propre et assoiffée de sang.
L’histoire, adaptée d’un chef d’oeuvre de la fantasy, est bien travaillée et propose au lecteur un deuxième opus passionnant qui fait évoluer le récit de cette saga. La psychologie du personnage d’Elric est intéressante et nous permet réellement de découvrir un homme compliqué en proie à d’énormes contradictions.
Le graphisme est bien travaillé, le dessin est superbe, d’autant que plusieurs dessinateurs s’y sont collés et proposent des planches au coup de crayon différentes mais cohérentes et sans que cela perturbe la lecture. Les planches sont magnifiques même si la mise en page reste assez basique.
En somme, c’est un très bel album élevant la saga d’Elric à un niveau graphique jamais égalé.
Elric de Melniboné, le héros tourmenté, personnage mythique créé par Michael Moorcock, adapté à la bande dessinée. Ce premier tome est très alléchant. Il commence par une lettre ouverte aux lecteurs du créateur d'Elric, Moorcock. A la fin de l'ouvrage sont présentées des esquisses des personnages ainsi que quelques planches magnifiquement réalisées.
Ce premier tome débute l'histoire d'Elric de Melniboné. Après une présentation du peuple cruel de l'île aux Dragons, on découvre un cousin jaloux et envieux du trône. Elric, malade et faible, use des charmes magiques de Cymoril, pour survivre, sa maîtresse et cousine. Mais Elric est trahi...
Un empereur complexe partagé entre des sentiments opposés font du personnage d'Elric un être passionnant. Faible et puissant, il est confronté à sa propre maladie et les desseins malsains de son cousin, aidé par la magie qu'il maîtrise et les Seigneurs du Chaos qui l'assistent.
Le scénario place rapidement les personnages dans l'histoire, Elric étant au centre de toutes les attentions. La mise en page est soignée et la disposition des cases permettent à la bande dessinée de prendre du rythme et de le conserver jusqu'à la dernière page.
Le dessin est le point fort de cette bande dessinée. Elric, l'oeuvre de Moorcock, est une saga complète, indémodable et incontournable. La difficulté était l'adaptation pour créer un scénario viable sur une cinquantaine de pages pour ce premier épisode. Le pari est réussi. Mais revenons à l'aspect graphique. Le dessin est conforme à l'idée que j'avais du personnage et de son univers. La couleur ajoute une profondeur rarement égalée. Certaines planches sont de vraies oeuvres d'art.
Ce premier épisode d'Elric est largement à la hauteur et dépasse les attentes élevées du lecteur que je suis. Cette bande dessinée m'a donné envie plus que jamais de me relancer dans la fantastique saga d'Elric.
Tout au long de ma lecture, j’ai été incapable de savoir si j’aimais ou non. Je trouve les dessins vraiment beaux mais sombres et même les couleurs les plus claires conservent une sensation un peu sinistre. Ce n’est pas désagréable, bien au contraire et ça renforce cette impression de cité décadente. J’ai beaucoup apprécié que tout du long, cette atmosphère un peu glauque soit maintenue. Le fait que plusieurs dessinateurs travaillent dessus se voit peu. Seules quelques planches diffèrent de la majorité des dessins mais ça m’a quand même un peu interloqué, sans que je puisse dire immédiatement en quoi; je n’ai compris qu’à la fin, lors de l’explication du travail commun des dessinateurs. Si j’y ai fait attention, c’est uniquement parce que lorsque je lis une BD, je m’attache beaucoup aux détails, je prends énormément de temps à la lire et surtout à la contempler. J’essaie toujours d’y trouver LA touche de l’artiste. Pour celle-ci, j’ai eu du mal à mettre le doigt sur cette touche mais quand j’ai réussi, j’ai été perturbée par les quelques changements de style. Cette lecture m’a pris l’après-midi: lisant la page, revenant sur chaque image afin de m’imprégner au maximum de l’œuvre.
Ne chipotons pas, en définitive, j’ai beaucoup aimé les dessins.
Pour l’histoire, ça reprend une bonne partie du premier livre de Michael Moorcock: Elric des Dragons. En lisant le début, je me suis demandée si ce n’était pas les préquelles du personnage avec sa montée sur le trône de rubis… Ben finalement, non. En avançant dans l’histoire, j’ai été frappée par certains passages où j’avais vraiment l’impression d’être replongée dans le livre; j’ai retrouvé avec plaisir un certain nombre de dialogues que j’aimais beaucoup et qui en disait long sur le personnage, son entourage et son univers.
Le seul point négatif pour moi, c’est que ma vision de Melniboné est très loin de celle du Trône de Rubis. Dans les livres, la décadence de La Cité Qui Rêve n’est pas très explicite, elle est sous-entendue sans pour autant entrer dans les détails. Donc je m’étais un peu imaginée l’univers de la sorte, mais le côté sanglant chez moi était beaucoup moins présent, voire à la limite absent. Et cette grosse différence m’a un peu dérangé.
Bref, dans l’ensemble, j’ai bien aimé. Je pense que lorsqu’on connait et qu’on a aimé la saga livresque d’Elric, on peut passer un bon moment nostalgie en se plongeant dans cette BD; et lorsqu’on ne connait pas l’univers, c’est une très bonne occasion de le découvrir. Smile
Personnellement, je n’ai lu que les deux premiers tomes d’Elric et je n’ai pas accroché au second volume, j’hésitais à continuer la saga, mais en me replongeant dedans sous cette forme, ça m’a vraiment donné envie de reprendre.
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