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Beaucoup aimé ce roman fort qui m'a permis de découvrir des croyances étonnantes et des rituels assez déconcertants dans un pays que je connais mal mais qui m'attire depuis très longtemps. L'enquête est globalement bien menée, Magdalena a du tempérament ! Elle sait parfaitement bien nous mener où elle veut dans son labyrinthe d'enquêtrice et on se prend au jeu. Corruption, manipulations en tous genres, trahisons, la violence de Caracas est décrite dans ses moindres détails faisant ainsi de ce roman très sombre à la fois l'aventure et la découverte.
Caracas est considérée comme étant l'une des -si ce n'est la- villes les plus dangereuses du monde, entre les milices, les gangs qui souvent sont les mêmes, les enlèvements quotidiens, les meurtres, crimes, agressions et j'en passe. Autant dire qu'enquêter là-bas, surtout lorsqu'on est une Vénézuélienne qui est partie du pays n'est pas une sinécure. C'est un pays qui "est une destination très logique pour des gamins qui aiment voir des gens avec des drapeaux rouges et un type qui crie qu'ils doivent anéantir la bourgeoisie tout en portant une Rolex au poignet." (p.56). La critique est cinglante et elle l'est dans tout le livre. Juan Carlos Guédez Méndez n'est pas tendre, et c'est un euphémisme, avec les dirigeants de son pays qui l'ont mené a bord du gouffre et qui ont fait de sa capitale cette ville ultra-violente dans laquelle il ne vaut mieux pas traîner lorsque la nuit tombe.
Magdalena est une enquêtrice atypique qui invoque Maria Lionza, la déesse, qui a des flash par intermittence, elle ne sait jamais vraiment quand mais toujours pourquoi : ça lui permet d'échapper à un accident, une fusillade ou l'aide dans son travail. Néanmoins, malgré cette ville et Magdalena, le roman se répète parfois, il aurait sans doute mérité d'être resserré, plus concis, il eut été plus dense et ainsi aurait passé le cap du simple bon polar pour passer dans la catégorie supérieure. Et l'écriture de Juan Carlos Méndes Guédez est parfois cash, parfois plus descriptive, elle a recours à des images fortes ou sait les faire naître.
Bon polar donc, qui permet de découvrir le Venezuela et une enquêtrice pas commune.
Les éditions Métailié proposent la traduction d’un second roman de Juan Carlos Méndez Guédez, écrivain vénézuelien, ici un polar, La Vague arrêtée.
Magdalena Yaracuy est connue pour être la sorcière détective, ou enquêtrice, elle préfère ! Originaire du Vénézuela, elle vit actuellement à Madrid. Elle est contactée pour résoudre la disparition de la fille de l’homme aux yeux de huski, homme politique au pouvoir important en Espagne, Begona partie s’exiler au Vénézela.
Magdalena s’est fait connaître, notamment, en résolvant la mort de deux ados au Portugal en lisant dans le tabac du père des deux gamines. Personne ne voulait la croire. Et, encore moins, la police. Sauf que lorsqu’ils ont retrouvé les corps enterrés…
Et, s’il n’y avait que le tabac ! Magdalena invoque sa Reine, Maria Lionza, religion très répandue dans son pays, mélange de croyances africaines, catholiques et rites indigènes. D’ailleurs, une séance de purification y est décrite. Elle se « drogue » à la chicha morada, fume des cigarettes et ne refuse pas de fantasmer autour d’un corps, femme ou homme, même si elle ne mélange jamais le travail et le reste !
Juan Carlos Méndez Guédez dresse le portrait d’une enquêtrice haute en couleurs qui ne s’en laisse absolument pas compter. Il nous décrit son enquête dans un pays au bord de l’implosion, gangrénée par une violence immense.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/11/10/juan-carlos-mendez-guedez/
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