Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Tout paraît bien pourtant. Mais je n'avance pas, ne comprends pas où l'auteur veut en venir, m'ennuie et ne ressens absolument rien pour les personnages ni aucun attrait pour les situations. Ce n'est pas que ce soit un mauvais livre si tant est qu'on puisse dire d'un livre qu'il est mauvais plutôt que d'en dire qu'il ne nous plaît pas, non, c'est juste que je peine à y trouver une once d'intérêt. Fort bien écrit -et donc traduit-, élégant, ça ne suffit pas à emporter mon adhésion.
Josip Brik est un intellectuel reconnu dans son milieu pour ses travaux sur le métadiscours sur Hitler. Friso de Vos est son ami, son confident, son élève, celui qui suit ses pas, sa pensée. A la mort accidentelle de Brik, un certain Philip de Vries arrive sur le devant de la scène, il se présente comme étant le successeur de Josip Brik qui était son mentor, son idole. Friso voit d'un très mauvais œil cet autre, ce double de lui-même, cet usurpateur. De là Friso va mettre en place une vengeance intellectuelle.
J'avoue avoir été quelque peu déstabilisée au début de la lecture par le style assez particulier de l'auteur : un récit décousu avec un vocabulaire très intellectuel et universitaire.
Mais très vite je m'y suis habituée, renouant peut-être avec mes années d’études et leur ambiance très particulière. J'ai fortement apprécié les diverses anecdotes et les moments de récits au présent. Les anecdotes de Friso et Josip sont emplies de colère, de douceur, d'amertume, de rancœur, de regret, d'amour et d'amitié. Tout ce qui crée ce sentiment particulier que l'on connaît que très rarement dans une vie et qu'est ce que l'on nomme Amitié avec un grand A. L'intrigue se met en place très doucement puisque les cent premières pages ne servent qu'à son installation.
Cependant, ce début de récit ne semble pas long car les anecdotes permettent de faire connaissance avec les personnages comme avec des personnes que l'on vient de rencontrer lors d'un repas par exemple. J'ai pris énormément de plaisir à faire leur connaissance et les écouter faire le récit de leurs souvenirs. Une certaine forme de suspense se met en place durant cette première partie du récit et j'avais hâte de connaître la suite. Que ce soit l'envie de connaître de nouvelles anecdotes, de nouveaux souvenirs que de découvrir ce que Friso va mettre au point pour parvenir à atteindre son objectif.
L'écriture est très subtile et intelligente. Le vocabulaire est recherché. Ceci peut parfois ralentir la lecture mais dans l'ensemble le roman se lit facilement et l'histoire est agréable à lire sans temps mort, elle est originale et est menée intelligemment jusqu'à son terme. La fin est travaillée et surprenante. Le rapport à l'histoire et notamment à Hitler est bien intégré dans le récit et sert à l'intrigue.
Le seul bémol pour ma part, est le nombre assez important de personnages, dont le foisonnement a pu me faire perdre le fil du récit. Peut-être également parce qu'ils étaient présents comme personnages mais souvent cités dans une anecdote.
Il reste que ce roman a été réellement une jolie découverte pour moi. J'avais peur de ne pas aimer, en lisant la lecture de la quatrième de couverture, mais j'ai apprécié l'auteur, son style, l'histoire originale qui nous est racontée. L'intrigue est bien menée, bref, un cocktail réussi pour un très bon moment de lecture. Un livre à découvrir d'urgence !
Avis de la page 100
L'histoire nous emmène dans le monde universitaire où nous rencontrons Friso de Vos qui doit faire le deuil de son ami et mentor Josip Brik, mort accidentellement. Un certain Philip de Vries profite de la tristesse de Frso pour s'emparer du rôle de successeur de Josip Brik. Comment va réagir Friso face à cette attaque intellectuelle? C'est ici que se termine la page 100... L'intrigue est mise en place, le suspense commence à naître...
Le style est assez particulier car l'auteur nous fait voyager entre anecdotes, souvenirs, moments présents et passés. Nous nous perdons comme lui se perd... L'écriture est intelligente et raffinée, plaisante à lire. J'y retourne pour connaître le fin mot de l'histoire!
« Tout est là : les masques que nous nous donnons sont ce qui révèle notre âme au plus profond » .
Cette citation représente pour moi une clé de la compréhension du roman néerlandais de Joost de Vries, un texte à double fond qui incite à se défaire du sens que l’on donne communément aux choses pour en saisir une autre signification.
Après le décès accidentel de son grand ami l’historien Josip Brik, le journaliste Friso de Vos qui est aussi le narrateur du livre ne peut lui rendre un hommage public car il est alité au Chili suite à une mauvaise chute. Josip Brik, spécialiste du méta discours sur Hitler l’avait missionné au Chili afin de rédiger un article sur un gaucho qui porte le prénom d’Hitler, un prénom qui se transmet presque naturellement et sans complexe de génération en génération dans de nombreuses familles chiliennes.
Friso absent, un autre que lui prend le devant de la scène, un dénommé Philip de Vries dont le discours d’hommage est ovationné par le public. Friso de Vos au tempérament calme et posé est jaloux car il estime qu’il est le seul et unique héritier de la pensée du défunt Josip Brik. Derrière cette jalousie se cache aussi de l’admiration pour la personnalité extravertie et rayonnante de son concurrent, il le compare à un félin très à l’aide dans les milieux mondains où l’apparence prime sur le fonds.
Lors d’une conférence à Vienne sur l’histoire, Friso est décidé à rétablir la vérité mais à la suite d’une méprise où certains pensent que c’est lui qui a rédigé le discours, il est pris d’une folie mensongère et usurpe l’identité de son rival. Il parle et adopte un comportement comme le ferait pense-t-il l’imposteur qui a osé prendre sa place tout en tenant des propos qui sèment le trouble et faussent le vrai Philip. Pris dans son propre jeu dans un scénario porté à son paroxysme, Friso ne sait plus si c’est lui qui parle ou s’il fait parler son double, il mène en quelque sorte une double vie, se détachant de son corps et de sa tête pour vivre cet autre. Il aime Pippa, sa petite amie qui tient une galerie d’art mais il caresse le corps de Nina. Nina est une jeune femme, invitée à la conférence qui travaille autour des antiquités et qui va lui parler d’une étrange maquette, la maquette du bunker d’Hitler détenu par un agent russe.
C’est ici que la valse viennoise des faux semblants fait place à un suspens délirant digne d’un roman d’espionnage autour de la recherche de cet objet me faisant vivre l’histoire comme un Sherlock Holmes pistant les indices de façon précise et méthodique à l’aide d’un miroir, le miroir de Friso est ici le costume de Philip. Comme s’il avait besoin de cet autre, pour être complètement lui alors qu’il possède toutes les ressources personnelles pour y parvenir. Au final, c’est un texte qui brouille les pistes autour d’une trame dont l’écheveau reste difficilement compréhensible pour moi, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire.
Je me suis un peu perdue dans le dédale des pensées de Friso et les allers-retours entre passé et présent. Les petites photos qui jalonnent le texte sont surprenantes, elles sont parfois explicites mais certaines restent une énigme pour moi. J’ai aimé le ton jubilatoire du texte qui abonde en références historiques, littéraires et cinématographiques. L’écriture est légère et fluide mais le fond de l’histoire est parfois difficile à saisir car l’auteur joue sans cesse entre le réel et le faux, que ce soit à travers la double personnalité de Friso ou par l’empilement d’une histoire sur une autre histoire et d’une intrigue sur une autre intrigue, comme un mille-feuilles.
Par son côté mordant vis à vis de l’élite intellectuelle qui puise son savoir dans les seules références classiques, j’ai vu ce livre comme une satire sociale fine et pimentée à la manière d’un film de Woody Allen. L’auteur qui a écrit un ouvrage sur le grand stratège Clausewitz mais non traduit en France, a également enrichi mes connaissances sur l’art de la guerre et le métadiscours sur Hitler que je n’approfondirai pas car je n’ai pas d’intérêt particulier pour ce thème. Un texte foisonnant mais qui au final me laisse perplexe.
Avis de la page 100.
Finalement, après une lecture atone des premières pages, je commence à la page 100 de découvrir l’écriture élégante et brillante de l’auteur.
Le « je » devient double, l’action commence dans la belle ville de Vienne. Le narrateur se prend au jeu de devenir un autre.
Alors qui est-il vraiment ?
J’aime en filigrane du texte les références au monde des arts et à l’Histoire qui éveillent ma curiosité et mon intérêt.
Le style est direct et clair mais je sens que derrière cette simplicité apparente se cache la complexité d'une âme.
Chronique :
J’ai reçu le livre L’héritier de Joost de Vries dans le cadre des explorateurs 2017. La couverture, bien qu’elle ne m’interpelle pas, est intrigante : nous voyions une personne de dos qui se regarde dans un miroir, mais au lieu de voir son visage dans le reflet, nous revoyions son dos.
Je décide de ne pas m’arrêter là-dessus et passe au résumé du livre, qui ne m’interpelle pas non plus. Friso de Vos apprend le décès de son mentor, un philosophe et historien qui s’est spécialisé dans le métadiscours de Hitler. Bien qu’anéanti, Friso est incapable de se rendre à la cérémonie qui se tient en l’honneur de Josip Brik. Or, un certain Philip de Vries est soudain mis en avant comme le successeur du philosophe alors que son nom est inconnu de tous, ce qui déplaît fortement à Friso. Lors d’un colloque à Vienne, celui-ci profite d’une confusion pour se faire passer pour Philip de Vries. Après la lecture du résumé, la couverture m’a paru plus claire et cohérente avec la quatrième de couverture.
Au fil de ma lecture, je remarque assez rapidement beaucoup de choses qui me dérangent. Bien que l’écriture soit agréable, la narration m’a laissée perplexe. En effet, il y a bien souvent aucun lien entre un paragraphe et le suivant ce qui peut rendre incompréhensible l’histoire d’autant plus qu’il n’y a pas de chronologie. Impossible donc de savoir, avant un certain moment, si je suis dans la continuité de l’histoire ou si l’auteur a narré un souvenir du personnage. Quelquefois la narration change : de la première personne elle passe à la troisième personne, ce qui ajoute un peu d’incohérence et de confusion au récit.
Il est aussi utile de noter que certains passages, en plus d’être long, ne sont pas d’une utilité pour l’histoire. Durant la lecture de ces paragraphes, je me suis ennuyée. J’ai pensé que, tout comme des photos intercalées dans le texte, cela allait avoir un intérêt dans la suite du récit, mais ça ne fut pas le cas. Alors pourquoi les avoir intégrés ?
Durant ma lecture, j’ai pu constater que l’auteur a utilisé beaucoup de références cinématographiques et littéraires et que cela peut poser problème. Bien que j’en ai vu ou lu quelques-uns, je n’ai pas su faire de lien ou comprendre ce que l’auteur évoquait quand il s’agissait d’un film ou livre méconnu de ma personne. Je suis donc passée à côté de ce qu’il voulait dire mais cela n’a aucune incidence sur la suite du récit.
L’histoire en elle-même ne m’a pas plu. Malgré une écriture qui me poussait à vouloir continuer à lire pour connaître la suite, je n’ai pas du tout accroché. J’ai trouvé le personnage fade, lisse, puéril, enfantin et quelques scènes m’ont mise mal à l’aise.
Le dernier chapitre, en plus de m’avoir laissée perplexe et pantoise, m’a confirmée le fait que ce livre ne m’a été d’aucun intérêt : je n’ai rien « appris », je n’ai pas été emportée mais je me suis bien ennuyée.
Avis de la page 100.
La couverture et la quatrième de couverture ne m'ont pas interpellée et je reste sceptique quand à l'histoire. Je trouve l'écriture assez plaisante mais la narration ne me convient pas. On passe d'une scène à une autre sans aucun lien, des photos sont insérées mais l'on ne sait pas pourquoi, du moins pour l'instant. Néanmoins, j'ai été happée par l'histoire qui reste intrigante.
A voir ce que la suite me réserve !
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