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Mon père, le grand Rembrandt
Après Louvre, Josselin Guillois reste dans le domaine de l'art, mais nous propose cette fois de suivre Rembrandt dans son atelier, sur les pas de son fils Titus. Une page de l'histoire de l'art qui est aussi une exploration de la relation père-fils.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier mars 1656 n’est pas un jour heureux pour Rembrandt. En l’absence de son père, c’est son fils Titus qui accueille le créancier venu lui apporter sa convocation au tribunal. Il se rend alors au tribunal où il apprend que plusieurs plaintes ont été déposées à l’encontre de son père. Des griefs que le juge considère fondées. Il décide de condamner le peintre à s’acquitter au plus vite de ses dettes, le loyer en retard mais aussi le dédommagement des commanditaires de portraits qu’ils jugent non conformes à leurs exigences. A cela s’ajoute une menace plus lourde encore: «Si avant le lundi 8 mars le citoyen Rembrandt persiste à s’enfoncer dans la désastreuse situation financière et morale de son foyer, le tribunal le dépossédera de son autorité parentale, et placera ledit Titus sous la tutelle de la Chambre des Orphelins.»
Le salut pourrait toutefois venir de la défection d’un membre de la guilde des peintres qui réalisait d’une série de grands tableaux pour décorer l’hôtel de ville.
Si l'artiste, étranglé par les dettes, n'a guère le choix et accepte ce travail de commande, il entend toutefois le mener à sa guise. Faisant fi du cahier des charges, il renvoie les neuf édiles venus se faire tirer le portrait pour figurer en bonne place sur l'allégorie à la guerre du jeune État et demande à Titus d'aller explorer l'auberge la plus mal famée de Jordaan, le quartier où leurs maigres moyens leur ont permis de trouver refuge, pour en ramener neuf hommes aux trognes autrement plus marquées.
Lors de sa ronde de nuit, Titus va retrouver leur créancier dans une surprenante posture. Mais n'en disons pas davantage. Après nous avoir entrainé avec Louvre dans les recoins du musée, Josselin Guillois raconte le grand peintre Hollandais à travers les yeux de son fils, intégrant à son récit la généalogie et les épisodes marquant d'une existence autour de laquelle la mort est omniprésente.
Grandeur et décadence, origine et vie familiale, tout y passe grâce aux questions que pose Titus à ce père qui, après le décès de son épouse, n'a guère de temps à consacrer à son fils. Il est trop pris par cet art bien au-dessus des contingences domestiques. Alors, retournant la logique, c'est le fils qui vient au secours du père. Non content de préparer ses toiles et ses pigments, il entend le décharger de tous ses problèmes quotidiens. Si l'auteur prend un peu de liberté avec la vérité historique, c'est pour souligner cet attachement viscéral à la peinture, mais c'est aussi pour raconter une relation fils-père qui aura permis à l'artiste de travailler jusqu'à son dernier souffle.
https://urlz.fr/j1A6
Marcelle, Carmen, Jeanne ... trois femmes et le désir. Le désir d'être aimée, le désir d'être mère, le désir tout court. Face à elles, un homme, Jacques, qui a pour mission de sauver les oeuvres du Louvre.
Bien entendu, et le titre l'indique d'emblée, le musée est le vrai héros de ce roman parfaitement bien orchestré. On y entre par la petite porte et on découvre avec joie et stupéfaction ce qu'il cache en lui de trésors. Promenade insolite entre toiles et statues, d'un désir à l'autre, d'une femme à l'autre, d'une passion dérisoire à la nécessité de sauver sa vie.
Agréable à lire, ce roman discret peut faire parler de lui.
Parution le 14 août 2019. Rentrée Littéraire.
C'est bien rare que je ne termine pas la lecture d'un livre, mais là, page 80, j'abandonne.
Quelle déception ! L'idée était intéressante, et le forme semblait prometteuse, mais je n'en peux plus de ces listes d'oeuvres d'art ( c'est bien d'avoir fait des recherches, mais ça ne fait pas un roman ) et des scènes qui se veulent sans doute érotiques, mais...
Bref, je précise au cas où vous n'auriez pas compris : je n'aime pas du tout.
Le quatrième de couverture :
Une femme veut un enfant. Une adolescente regarde ses seins pousser. Une comédienne se fait avorter. Trois femmes qui interrogent leur lien viscéral à la vie et à leur condition, trois journaux intimes en prise avec la guerre. Chacune a partie liée avec un homme, Jacques Jaujard, directeur du musée du Louvre au moment où, en ce mois de septembre 1939, la France entre en guerre contre l’Allemagne. Marcelle, Carmen, Jeanne : chacune, à sa manière, joue son rôle dans le déménagement des collections du plus grand musée d’Europe. Car, devant l’avancée des troupes du Reich, Jaujard a décidé de vider le Louvre, et de le cacher. Ainsi La Joconde, la Vénus de Milo, les bijoux des pharaons, les peintures de Rubens, tout dans l’urgence quitte Paris incognito, chargé dans des camions à cochons, roulant phares éteints vers des châteaux lointains…
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