"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Leonard Balmain est écrivain. Par nécessité, il va répondre à une annonce anonyme dans laquelle il est fait appel aux compétences d'un esprit cultivé pour rédiger une autobiographie. Une importante rétribution est proposée, ce qui achève de le convaincre de répondre à l'offre.
Pour cela, il appelle le numéro indiqué et se rend le lendemain au rendez-vous fixé dans un bar, à Murrayfield. Là, il va faire connaissance avec celui qui dit s'appeler Torquil Tod. Ce dernier va lui livrer de façon très factuelle le récit de sa vie, sa rencontre avec une femme, Abigail, et leur union qui pourrait être qualifiée de diabolique, les mène à diverses expériences où la sorcellerie et le mysticisme sont plus que présents.
De séance en séance, Tod fait des révélations terribles !
La Confession Balmain, de John Herdman, est un roman difficile à classer : à la fois fantastique, psychologique, thriller et plus que ça.
Au cours de la lecture, j'ai regretté mon manque de références religieuses, mais qu'à cela ne tienne, j'ai été captivée et j'ai trouvé la fin du roman vraiment originale, une fin qui laisse au lecteur le soin de se faire sa propre idée du dénouement.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Je referme ce roman de l’écrivain écossais John Herdman et j’avoue que j’ai été parfois dérouté, étonné, intrigué, lassé pour au final, être emporté dans une spirale finale passionnante dont il est, bien sûr, impossible de parler.
Lecteurs.com et Quidam éditeur que je remercie pour cette découverte, m’ont donc permis de lire un auteur qui maîtrise remarquablement son sujet et le traite de façon originale, ce qui m’a parfois dérouté. J’ai été aussi étonné par la tournure des événements, intrigué par des agissements hors normes et lassé par le côté religieux insistant avec passages de la Bible en prime.
Le titre original est évocateur puisqu’il parle d’écrivain-fantôme que l’auteur appelle Leonard Balmain. Ayant besoin de gagner sa vie, il répond à une annonce pour écrire la biographie d’un certain Torquil Tod, moyennant 5 000 £.
Leonard présente son travail ainsi que la vie de son client, une vie marquée par le décès d’un père en Crète à la tête d’un bataillon néo-zélandais car, fils d’un riche avocat d’Edimbourg, il était parti vivre en Nouvelle-Zélande.
La mère de Torquil étant venue vivre en Écosse où celui-ci grandit. Il a un frère qui deviendra neurologue, se mariera, aura deux enfants puis sera quitté par sa femme. Jusque-là, j’ai envie de dire : tout va bien !
C’est à ce moment que débute le roman de Torquil Tod avec des chapitres aux titres énigmatiques : Samhain, Yule, Imbolc, Beltane, Lughnasadah. Heureusement, Jean Berton, dans la postface, m’apprend que ces mots sont celtes et désignent les étapes les plus importantes d’une année.
Avec de tels titres, ces fêtes appelées aussi sabbats, on touche à l’ésotérisme et le Diable est cité plusieurs fois dès l’apparition d’Abigail, cette femme devenant la compagne de Tod et l’emmenant dans des communautés New Age où l’on fume beaucoup de cannabis et où l’on tente de retrouver une certaine spiritualité en empruntant à diverses religions, sans négliger une certaine liberté sexuelle.
Pris dans ce tourbillon, Torquil est très perturbé : « Il était hanté par des images de la dissolution prochaine de la terre, la certitude objective de l’extinction programmée de la race humaine ; tourmenté par le sentiment d’un effondrement universel, de choses se désagrégeant dans l’univers de la moralité comme dans celui des phénomènes. »
Bon, j’avoue que c’est un peu compliqué mais il faut aller au bout de ce roman très intéressant pour son approche du problème posé à l’écrivain-fantôme qui reçoit des propos d’un homme incapable d’écrire sa vie, une confession qui peut avoir des conséquences insoupçonnées.
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