"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Point de noyade à signaler de mon côté, mais je me suis embourbée dans ce roman qui n'a pas tenu les promesses qu'il laissait entendre sur sa 4ème de couv.
J'imaginais un thème de roman un peu comme Juste après la Vague de Sandrine Collette : devoir choisir qui survit ou pas. Voilà ce que j'imaginais lire. Eh oui, on est un peu sadiques nous les lecteurs : on se délecte de ces situations inextricables qui nous font frissonner le temps de quelques pages et que l'on peut confortablement oublier une fois le livre fermé.
J'avais déjà le goût des embruns qui me salait la peau et je me régalais de passer quelques jours sur ce voilier, prête à en découdre avec les éléments et surtout les autres passagers : les effets néfastes de la promiscuité.
Hélas, la personnalité des personnages ne m'a pas convaincue. Ils m'ont paru un peu bancals. Leur profil psychologique m'a paru peu crédible, selon les situations. Alors forcément, je n'ai pas été embarquée dans l'histoire.
Les péripéties (pour ne pas dévoiler l'intrigue, si toutefois vous vous aventurez dans ce roman) m'ont également paru tirées par les cheveux. Et même si cela pourrait convenir à un naufrage, le roman finit en queue de poisson.
C'est dommage, car j'ai malgré tout bien aimé le ton du narrateur. Mais c'est tout.
Alors, faut-il le lire ? Non. Préférez le Sandrine Collette cité plus haut.
Tout lecteur connaît cette sensation particulière ressentie pour certains auteurs, pour lesquels l’attente entre deux romans nous semble horriblement longue… Lorsque paraît un nouveau roman, on se retrouve partagé entre deux sentiments antinomiques : à la fois, impatient de le lire mais aussi tiraillé de vouloir le garder le plus longtemps possible afin de ne pas se retrouver démuni sans livre, une fois les dernières pages parcourues. C’est ce que j’éprouve totalement avec l’auteur Johan Guillaud-Bachet !
J’ai découvert la plume de cet auteur dès son premier roman, « Noyé vif » et littéralement succombé avec son second, « La soif des bêtes ». Ce troisième, « Les vents sauvages » ne m’a, une nouvelle fois, pas laissée indifférente du tout et conquise dès les premières pages.
Alors que la France telle que nous la connaissions n’est plus qu’un vague souvenir, Etienne décide de quitter la métropole pour aller s’installer avec sa fille dans les montagnes natales. Alors qu’il s’imaginait pouvoir y vivre tranquillement et en sécurité, la vie y est rude et une menace mystérieuse plane sur les habitants.
En adoptant un genre tout à fait singulier du thriller post-apocalyptique campagnard, c’est toute une réflexion sur l’humanité que l’auteur nous pousse à faire. Sans révéler trop sur ce que le monde a pu connaître, on devine que le monde est tombé dans le chaos sans origine clairement définie. Encore une fois, j’ai aimé cette atmosphère confinée dans le milieu rural où les mentalités s’exacerbent pour ne laisser transparaître finalement que le côté sombre de l’âme humaine. Un brin de fantastique complète cette lecture coup de coeur.
Dotée d’une écriture très fluide et très agréable à lire, l’histoire se dévore rapidement même si on souhaite encore la poursuivre, tant le réalisme nous étreint. L’auteur nous conte ces montagnes comme si nous nous y trouvions en sa compagnie. Par les descriptions du milieu naturel, on y perçoit aisément la rudesse de cette vie éloignée des métropoles. Les chapitres courts offrent un rythme soutenu tout au long du récit, sans temps morts, ni superflus inutiles.
Pour moi, Johan Guillaud-Bachet est l’un des auteurs les plus prometteurs de sa génération. Il est définitivement un des noms à retenir de la littérature française contemporaine.
Roman qui aborde différents thèmes tels que l’amitié, l’écologie, le capitalisme forcené… Certains passages sont durs mais c’est un très beau roman noir.
Il y a des livres dont on n'attend rien et qui se transforment en belle surprise.
Ce titre en est l'exemple parfait.
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Dans une station de moyenne montagne, Ludo et David sont amis depuis l'enfance. Ludo le malin et David le géant un peu simplet, sont dameurs. Comme tout le monde au village, ils dépendent économiquement de la station et du tourisme. Pourtant les problèmes d'enneigement deviennent tous les ans plus importants.
Un soir David trouve dans la forêt un cadavre en train de se faire dévorer par les sangliers. Ayant eu par le passé quelques démêlés avec les gendarmes, le duo décide de cacher le corps en attendant de pouvoir le faire disparaître. Mais rien ne se va se dérouler comme prévu.
Les animaux semblent devenir fous pendant que les hommes se prennent pour Dieu.
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Un très très bon roman noir qui aborde des thèmes actuels. L'auteur dénonce les abus de l'industrie touristique et du capitalisme sauvage saccageant la nature sans soucis de préservation de l'environnement.
Mais c'est aussi une grande et belle histoire d'amitié entre deux hommes. Ludo et David ne sont bien sûr pas sans rappeler George et Lennie de Steinbeck. La candeur de David et la fidélité de Ludo sont le liant de ce texte.
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Une lecture addictive avec une intrigue resserrée et parfaitement ficelée, dans des paysages montagnards brillamment rendus par l'écriture de Johann Guillaud-Bachet tour à tour précise et poétique.
En bref, du noir rural français de la meilleure facture possible. A découvrir
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