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C’est un livre qui, malgré qu’il est assez court en nombre de pages, demande du temps pour être savouré. D’autre part, s’agissant d’un récit de voyage et de souvenirs de famille, il demande plus d’investissement qu’un roman. J’ai pris énormément de plaisir à ma lecture et je n’avais pas d’impatience à terminer, mais j’étais tellement bien dedans que, même en le savourant, j’allais fatalement avancer puisque je ne voulais pas le lâcher ^^
Le récit oscille entre la découverte par l’autrice de son histoire familiale – celle de Chinois ayant dû quitter leur pays pour Taïwan à cause de la guerre civile et de la prise du pouvoir par les communistes, puis Taïwan pour le Canada pour le même genre de raisons – et la découverte de Taïwan, de son Histoire et, surtout, de sa faune et sa flore. Les 2 aspects étaient aussi intéressants l’un que l’autre et l’émotion, si elle diffère évidemment suivant le sujet abordé, était toujours présente.
J’ai eu l’impression de visiter l’île avec l’autrice et j’ai appris beaucoup de choses sur son Histoire; je me suis sentie aussi partie prenante des récits de vies qui étaient rapportés.
Une excellente lecture, qui ne plaira pas à tous à cause du format témoignage, mais que je vous recommande très vivement si vous aimez ce genre d’ouvrages.
Avec ce livre à la fois autobiographique, mémoriel, récit de voyage et « nature writing », Jessica L. Lee a cherché à mieux cerner ses origines taïwanaises. Ses grands-parents maternels sont nés en Chine et ont quitté leur pays pour Taïwan au moment de l’avènement du régime communiste. Des années plus tard, ils ont émigré au Canada. Après leur mort, l’auteure et sa mère ont découvert des écrits du grand-père, dans lequel il revient de façon confuse (il était atteint d’Alzheimer au moment où il les a rédigés) sur sa vie passée. Réalisant qu’elle ne sait pas grand-chose de son histoire familiale, elle décide de se rendre à Taïwan pour renouer avec ce passé.
Cette quête des origines s’avère d’emblée difficile et un peu vaine, puisque la narratrice sait qu’il ne reste que très peu de traces tangibles de la vie de ses grands-parents, tant en Chine qu’à Taïwan, où il ne reste pratiquement plus aucun membre de leurs familles.
« Deux arbres, une forêt » parle aussi de Taïwan, une île rebelle, dont l’histoire, la politique et la géologie sont instables en raison de ses relations complexes avec son encombrant voisin chinois et sa position sur la ceinture de feu du Pacifique. C’est aussi une île à la géographie compliquée, faite de plaines, de montagnes et de falaises escarpées, qui connaît tous les types de climat et qui, grâce à tout cela, jouit d’une faune et d’une flore d’une immense diversité biologique et en grande partie endémique.
Tout cela aurait pu être fort intéressant, mais ce livre ne m’a pas convaincue. Je comprends bien la démarche personnelle de l’auteure dans ce retour aux sources à la fois familial et géographique, mais elle n’a pas réussi à me captiver, au contraire. Ses descriptions concernant l’histoire naturelle de Taïwan, trop encyclopédiques voire érudites, m’ont profondément ennuyée. Quant au récit familial et aux comptes-rendus de ses excursions sur l’île, je m’y suis perdue, dans la mesure où ils sont livrés par bribes et en dehors de toute chronologie. L’ensemble m’a donc paru confus, hétéroclite, répétitif et manquant de consistance, sans que le style, distant et impersonnel, parvienne à (me) rendre cette histoire attachante.
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