Icône du cinéma français et international, Jean Reno signe son premier roman Emma et nous offre une lecture captivante et pleine de rebondissements.
Emma, vingt-huit ans, masseuse dans un centre de thalassothérapie en Bretagne, ne se remet toujours pas de l’accident et de la disparition de sa mère.
Elle travaille dans un grand établissement d’ailleurs, c’est là où elle fera la rencontre du fils du sultan d’Oman, qui vient visiter les lieux et tester les soins. Emma est réputée pour avoir des mains qui font des merveilles donc elle sera désignée pour réaliser les soins et pour former le personnel du nouveau Resort qui ouvrira ses portes.
Elle est envoyée au sultanat d’Oman pour former les équipes d’un centre du bien-être.
Tariq Khan, son employeur et le fils d’un ministre influent ne la laisse pas indifférente.
Elle n’imagine pas à quel point ce voyage va bouleverser sa vie.
Suspense, romance et espionnage sont au rendez-vous.
Jean Reno nous offre un joli cocktail explosif !
Un premier roman parfaitement maîtrisé que j’ai lu d’une traite.
L’intrigue est bien menée, on va de rebondissements en rebondissements. La pression monte et l’histoire est prenante. Peu d’action, mais beaucoup de suspense et d’aventures.
Jean Reno nous propose une héroïne atypique et attachante et des personnages intrigants et captivants.
Quant à la plume, elle est cinématographique, fluide, addictive et soignée avec des touches d’humour.
La fin me laisse présager que nous retrouverons Emma dans de futures et folles aventures.
Pour ma part, je serai au rendez-vous, car j’ai passé un excellent moment lecture que je ne peux que vous le recommander !
Dans la famille Reno, je demande l’écrivain.
Jean Reno, l’acteur, comptait dans ma cinémathèque parmi les plus brillants des acteurs français. Maintenant j’apprécie également l’auteur de polars. Cet homme, discret à ses débuts, trace sa route, une route droite, sans cadavres sur son passage, que des potes et nous ses admirateurs et admiratrices. Il a fait briller le cinéma français au niveau mondial. L’air de rien il tranche dans le vif de l’âme humaine avec ce qu’elle a de plus beau mais aussi de plus sombre. Aucun rôle ne lui résiste, aucun spectateur non plus. Oui, avant de parler de l’auteur, il méritait ces éloges.
L’auteur a choisi une structure et une écriture sobre. Pas d’envolée lyrique, pas d’excès de zèle sanguinolent, juste la vie d’humains pris dans un engrenage qui les dépasse très vite ajusqu’à les emporter vers l’inconnu. Mais au fond, n’aimons nous pas cela, être surpris par la vie, être emportée dans un quotidien qui bouscule nos habitudes, nos certitudes ? Emma, son héroïne, incarne parfaitement tout ceci. Elle rêve comme elle vit. Debout, certes, mais aussi dans les nuages du passé, des êtres qui lui manquent irrémédiablement. Jeanne, sa mère, est morte dans une accident de voiture qu’Emma conduisait. Le livre s’ouvre sur cette image.
« Le monde des vivants et des morts lui a toujours paru fluctuant. Il n’y a pas de deuil, pas de véritable absence, plutôt un besoin physique de caresses et d’odeurs. Emma donnerait presque tout pour retrouver l’étreinte de sa mère. Cela fait neuf ans cette année, la fin d’un cycle. Tu l’as tuée… »
Emma est une bretonne assumée mais qui a au fond d’elle une sacré dose de bougeotte. Elle travaille comme masseuse dans le plus prestigieux Centre de Thalassothérapie de Lorient. Ses mains sont en Or : son patron Guillaume Lemonier le sait. C’est donc elle qui va masser Tariq Khan, Son Excellence de Oman. Choc de deux énergies, choc de deux corps qui ouvre toutes les portes du possible. Cette « Ava Gardner en blonde » est une boule d’énergie, une boule de vie, oui mais cela pourrait aussi lui jouer des tours insoupçonnés.
On est mi-septembre au centre de Thalasso, tout le monde est sur le pont pour accueillir et essayer de décrocher un juteux contrat entre le Sultanat d’Oman et les algues du centre. Pénélope, l’amie d’Emma et chef du restaurant, s’occupera de nourrir la délégation et Son Excellence. Tout a été minutieusement cadré, prévu, sauf sauf sauf, le contact physique d’Emma et de Tariq Khan. Pour éteindre le feu créé le temps du massage et apprendre à manipuler celui qu’elle a découvert dans ses mains, elle est obligée de prospecter au fond de son être et de son corps. «Son fluide dans les mains qu’elle appelle « des coquillettes à la poêle » serait-ce du magnétisme ?
Coté vie sentimentale, ses aventures amoureuses ne reprennent toujours pas car, pour elle : « avec les mecs ça se termine régulièrement en ‘’Game over’’ ».
Elle parle toujours autant avec sa mère disparue il y a neuf ans : « Je vais où, maman ? Ça fait neuf ans et je rame toujours pour oublier ce putain d’accident ! Comment on se remet en marche ? Comment aimer quelqu’un sans me dire qu’un jour je finirai par le tuer ? ».
En parallèle Jean Reno nous présente rapidement l’Opération Beryl de la DGSE de Paris en collaboration avec le Service Action. Un thème dans lequel l’auteur excellait déjà en tant qu’acteur et qu’il maitrisera tout autant dans son thriller.
Le mois suivant tout s’emballe lorsqu’Emma apprend que le contrat est signé avec le sultanat et qu’elle fait partie de la clause suspensive. Elle est attendue pour ouvrir et former le personnel du futur centre que Tariq Khan veut ouvrir dès la mi-février.
Débute alors un thriller dosé au poil, dont la lecture coule sans accrocher (juste un premier tiers où l’écrivain se cherche un peu) et qui ne pourra qu’envouter un important lectorat. Aucun doute. Moi j’ai succombé au charme de l’auteur Reno comme il avait fini par m’hameçonner, film après film, au cinéma. Les étoiles ne sont pas que des étoiles d’encouragement ; elles sont méritées. Impossible d’être plus dure avec ce nouvel auteur. Il peut en faire sa nouvelle passion mais ne pas oublier que je l’attends toujours dans d’autres films.
Jean Reno est connu pour ses différents rôles en tant qu’acteur. Quelle surprise de le découvrir écrivain ! Et, encore plus étonnée d’être si agréablement surprise par son Emma, digne d’une héroïne de roman d’espionnage, même si ses débuts sont quelque peu fortuits.
Un événement traumatique fait qu’Emma Morvan, jeune trentenaire kinésithérapeute masseuse, s’est enfermée dans une routine trop pesante. Conduisant, neuf mois plus tôt, son véhicule, il fut percuté. Sa mère, assise à ses côtés, est décédée. Depuis, Emma n’arrive pas à sortir de l’engrenage de la culpabilité.
Un jour, le massage d’un prince du sultanat d’Oman va bouleverser sa vie et la plonger à 100 à l’heure dans les affres de la politique d’Oman. En effet, chargée de former une équipe de masseurs dans le centre de thalassothérapie de Kuf Sirium, elle va être approchée par les services secrets français.
Bienvenue au pays où les hommes portent leur Dishdasha, Djellaba immaculée, avec leur Kumma, chapeau de prières. Sinon, sur fond de passion dévorante, Emma va trahir son prince et son amour, contrainte de servir son pays.
Bien sûr, Emma ne sera pas qualifiée pour le prix Goncourt, mais ce n’est pas son but.
Le lecteur est au cœur d’une sorte de James Bond, non seulement féminin, mais complètement débutante. Sûr qu’elle apprendra de ses erreurs, car Jean Reno pourrait bien penser à une suite…
Ce n’est pas une lecture qui restera comme unique, mais elle a le mérite de divertir les moments de chaleur caniculaire qui ne manquera pas de nous assaillir.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/07/29/jean-reno-emma/
J'avoue avoir été dubitative lorsque j'ai vu le nom de Jean Reno même si dans les remerciements il reconnaît avoir été "aidé".Tous les ingrédients sont présents:espionnage,pouvoir extraordinaire(l'héroïne masseuse est une coupeuse de feu),amour et sexe , désert,l'exotisme,l'argent et le luxe,la place de la femme.Donc,cela se lit aisément sans déplaisir.MAIS..?!.la fin laisse entendre qu'Emma vivra d'autres aventures.
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