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Jean-Michel Arroyo

Jean-Michel Arroyo

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Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Pigalle, 1950 » de Pierre Christin et Jean-Michel Arroyo aux éditions Dupuis

    Romain Ambrosini sur Pigalle, 1950 de Pierre Christin - Jean-Michel Arroyo

    L'album est très beaux, les dessins sont doux et retranscrivent bien une ambiance 50'ies aux tons sépia.
    Mais justement, ça a pour moi un petit goût de suranné, de figé dans la nostalgie d'hier et quelque peu parfumé de clichés (probablement) emprunts de vérités, mais tellement décalés avec le...
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    L'album est très beaux, les dessins sont doux et retranscrivent bien une ambiance 50'ies aux tons sépia.
    Mais justement, ça a pour moi un petit goût de suranné, de figé dans la nostalgie d'hier et quelque peu parfumé de clichés (probablement) emprunts de vérités, mais tellement décalés avec le Paris d'aujourd'hui qui m'est plus familier.

    Je ressors de cette lecture comme un visiteur de musée, poli et moyennement concerné, qui n'a pas osé s'approcher trop de ce qu'on lui expose.

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    Couverture du livre « Pigalle, 1950 » de Pierre Christin et Jean-Michel Arroyo aux éditions Dupuis

    Ju lit les Mots sur Pigalle, 1950 de Pierre Christin - Jean-Michel Arroyo

    Une superbe plongée dans les années 50 au cœur de Pigalle. Une BD où chaque trait donne vie aux personnages, rend palpable les événements.

    Le noir et blanc couplé au sépia fait ressortir toutes les émotions et donne une touche de polar noir digne des films des années 50. Ça fleur bon le titi...
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    Une superbe plongée dans les années 50 au cœur de Pigalle. Une BD où chaque trait donne vie aux personnages, rend palpable les événements.

    Le noir et blanc couplé au sépia fait ressortir toutes les émotions et donne une touche de polar noir digne des films des années 50. Ça fleur bon le titi parisien avec Jean Gabin et toute sa bande… Il ne manque plus que la petite phrase « t’as de beaux yeux tu sais » mais en substance elle y est en filigrane.

    Le grand banditisme, le provincial qui se brûle les ailes sous les feux parisiens, l’amour…

    Une magnifique BD, au graphisme sombre, beau doublé d’un scénario digne des grands films classiques indémodables, dans laquelle Toinou nous raconte son histoire et celle de Paris, de Pigalle, Montmartre, ces lieux emblématiques dans lesquels je ne me baladerai plus sans penser à cette BD.

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    Couverture du livre « Pigalle, 1950 » de Pierre Christin et Jean-Michel Arroyo aux éditions Dupuis

    Francinemv sur Pigalle, 1950 de Pierre Christin - Jean-Michel Arroyo

    Pigalle, 1950. Il suffit d’une date et du nom ô combien célèbre d’un quartier de Paris, d’une somptueuse première de couverture évocatrice en noir et blanc avec Montmartre en toile de fond pour qu’avant même avoir ouvert l’album, on se fasse déjà tout un film. Ce roman graphique paru aux...
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    Pigalle, 1950. Il suffit d’une date et du nom ô combien célèbre d’un quartier de Paris, d’une somptueuse première de couverture évocatrice en noir et blanc avec Montmartre en toile de fond pour qu’avant même avoir ouvert l’album, on se fasse déjà tout un film. Ce roman graphique paru aux Éditions Dupuis dans la collection Aire Libre, sous la plume de Pierre Christin et le pinceau de Jean-Michel Arroyo nous transporte, comme son titre l’indique, dans le Paris des années 50, le Paris où la nuit, se côtoient dans le monde interlope des cabarets, petits malfrats et grand truands ainsi que bourgeois et provinciaux qui viennent s’encanailler. Nimbé d’une certaine nostalgie de ce Paris disparu, ce polar d’atmosphère élégamment et superbement dessiné par Jean-Michel Arroyo nous entraîne sur les pas d’un jeune provincial monté à la capitale. Mais quand la fatalité s’en mêle, plus dure sera la chute …

    « Le funiculaire redescend toujours »
    « Plus tard… » Il pleut sur Montmartre. Après avoir emprunté le funiculaire, métaphore de son ascension et de sa chute, un homme seul au pas et au regard lourds arpente les rues de Montmartre, s’arrête au 24 avenue Junot et se souvient … Il se souvient de « bien avant » quand, le jour même de ses dix-huit ans, il quitte son Aubrac natal pour monter à la capitale. Cet homme, c’est Antoine, le candide Toinou qui débarque quelques décennies plus tôt dans le Paris d’après-guerre.
    La buse auvergnate a cédé la place aux pigeons parisiens, les vaches et les cochons à des animaux bizarres. Tout lui semble étrange dans ce Paris qu’il découvre avec stupeur en se rendant rue Lepic chez son cousin Alric, bougnat de son état dont un des plus gros clients n’est autre que « La lune bleue » l’un des cabarets les plus en vogue de Pigalle tenu par le Beau Beb. Livreur de charbon en carriole à cheval le matin, d’alcool en triporteur le soir pour le compte de son cousin, notre jeune provincial va peu à peu intégrer le personnel du cabaret, tout d’abord en jouant les extras les soirs d’affluence, puis à part entière en gravissant progressivement les échelons sous le regard quelque peu protecteur de Poing Barre, l’aboyeur alpagueur de clients, videur, veilleur et « nettoyeur » à ses heures. Il s’initiera à la langue anglaise et à la confection de cocktails sous la houlette de Sam, le barman ancien GI resté en France à la fin de la guerre. Et puis il y a les femmes bien sûr, les girls et les entraîneuses qui ne lui accordent aucune attention mais surtout il y a Mireille et la fraîcheur de ses 18 ans, Mireille qui tient le vestiaire et passe en salle proposer cigarettes et orchidées et, pour finir, incarnation même du glamour de l’époque, il y a la sublime Olga, la star du cabaret de retour d’un séjour triomphal à Berlin. Oui mais voilà le beau Beb n’est pas l’unique propriétaire de la boîte. Il a pour associé un certain Angelo, chef de gang corse qui va les embarquer dans une affaire qui va mal tourner …

    La belle équipe
    On ne présente plus Pierre Christin, ce grand voyageur, conteur hors pair qui a écrit pour les plus grands : Bilal, Mézières, bien sûr, le complice de toujours et les autres. A plus de quatre-vingts ans, la flamme est toujours là et il entame ici une première collaboration avec Jean-Michel Arroyo de 30 ans son cadet. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Tous deux affectionnent particulièrement les fifties notamment l’atmosphère des polars de l’époque. Ils ne sont pas tombés dans la facilité du second degré et du pastiche. Aussi Pigalle, 1950 est-il un véritable hommage au cinéma de Melville et consorts. Le scénariste est très attaché à cette période qu’il avait déjà abordée avec la regrettée Annie Goetzinger dans L’Agence Hardy car elle lui rappelle son enfance et son adolescence. C’est tout naturellement qu’il a retrouvé l’atmosphère de l’époque et les mots d’argot du petit parigot qui avait grandi dans un autre quartier de la capitale lui sont facilement revenus en mémoire. Laissant à son dessinateur une grande liberté, il lui a livré le script comprenant les indications et les dialogues, lui confiant le soin du découpage et de la mise en scène. Alors, ce dernier, fasciné depuis toujours par l’esthétique de ces années-là, à commencer par le design des avions et des voitures, s’est régalé à troquer les avions de Buck Danny contre les voitures de sport, les belles américaines, les Citroën Traction Avant jusqu’à la mythique Renault 4 CV aux portières échancrées de la police.

    Sous le ciel de Pigalle
    A travers le récit initiatique d’Antoine, du drame social et l’intrigue somme toute classique du polar, les deux artistes décrivent à merveille l’évolution, la mutation d’un quartier quand le trafic de cigarettes et de femmes via la traite des blanches et la prostitution va céder sa place à celui de la drogue et la violence qui va avec. La guerre est terminée mais la CIA traîne toujours par là. Le Pigalle d’avant guerre disparaît peu à peu et on entre dans une nouvelle ère. Un trafic bien juteux se met en place : c’est à présent argent et informations qui passent de main en main et de bouche à oreille.

    Atmosphère, atmosphère …
    La beauté et l’élégance du trait, l’utilisation de lavis en camaïeu de gris un peu chaud réalisés en couleur directe à l’encre acrylique dont la fluidité permet de monter jusqu’au noir avec un rendu plus lissé que l’aquarelle contribuent à accentuer les différentes atmosphères en en renforçant le côté rétro et glamour. Ambiances de cabaret, ambiances contrastées des différents quartiers : lugubre pour les paysages industriels de la Plaine-Saint-Denis ou des usines Citroën Quai de javel, légère et lumineuse pour une balade sur la butte Montmartre… Les scènes d’action ne sont pas en reste et brillent par leur réalisme et leur dynamisme (mention spéciale à la scène de la course poursuite nocturne en voiture).
    De splendides doubles pages telles une vue aérienne du Sacré Cœur ou les gazomètres de la Plaine-Saint-Denis viennent rythmer et aérer le récit. D’autres figurent en fin d’ouvrage, 9 scènes témoins des jours heureux se déroulant dans les quartiers emblématiques ponctués de clins d’œil comme l’affiche de Bob le flambeur sur la façade du Gaumont-Palace aujourd’hui disparu ou le camion des établissements Christin passant devant Le Flore …

    La lecture de ce superbe polar d’atmosphère nous a fait revivre les splendeurs et misères de Pigalle à travers le destin et les illusions perdues d’un jeune provincial piégé par les lumières de la ville. Le talentueux tandem Christin/Arroyo planche déjà sur le prochain album – en couleurs cette fois-ci – « L’île des riches » qui sortira également chez Dupuis dans la collection Aire libre. Changement total d’ambiance et d’atmosphère puisqu’il s’agira d’un huis-clos post-apocalyptique dans une île du Pacifique. Affaire à suivre ...

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    Couverture du livre « Pigalle, 1950 » de Pierre Christin et Jean-Michel Arroyo aux éditions Dupuis

    bulle.noire sur Pigalle, 1950 de Pierre Christin - Jean-Michel Arroyo

    Années 80, un homme dans le funiculaire de Montmartre… Cette promenade dans ces lieux qu’il connait bien fait remonter ses souvenirs…

    Bienvenue dans un film noir digne de Jean-Pierre Melville. Tout y est, Pigalle et ses cabarets, ses femmes, ses gangsters, ses personnages haut en couleurs…...
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    Années 80, un homme dans le funiculaire de Montmartre… Cette promenade dans ces lieux qu’il connait bien fait remonter ses souvenirs…

    Bienvenue dans un film noir digne de Jean-Pierre Melville. Tout y est, Pigalle et ses cabarets, ses femmes, ses gangsters, ses personnages haut en couleurs… Le travail brillant, précis et détaillé de Jean-Michel Arroyo nous plonge dans un Paris oublié, un Paris raconté avec nostalgie et tendresse par Pierre Christin.

    Toinou raconte tout. Années 50, il a tout juste 18 ans. Il quitte son Aubrac natal et monte à Paris. Les yeux écarquillés, il découvre un autre monde. Accueilli par son cousin Alric, il va livrer charbon et alcools dans des lieux qui prennent vie la nuit. La Lune Bleue est l’un d’eux… C’est ici que sa vie va changer de voie.

    Quant l’association scénariste-dessinateur est parfaite, ça se voit… Les pages sont superbes et habitées du souffle de ce Paris d’après guerre, habitées aussi par le récit initiatique d’un homme qui porte un regard ému et touchant sur sa vie.

    Au final, cette couv magnifique annonçait la couleur. Je n’ai pas été déçu. Un travail graphique sublime et un récit mélancolique comme j’aime, je dis ouiiii !