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En trainant dans les rayons de la médiathèque, je suis tombée sur ce petit livre qui m’a attirée par sa couverture (que je trouve très belle) et par son titre assez décalé, et c’est donc par pure curiosité que je l’ai emprunté, en ne jetant qu’un rapide coup d’œil au 4eme de couv’ (c’est suffisamment rare me concernant pour que je le dise : je m’attache assez peu à ces éléments d’habitude) .
Ici l’auteur s’adresse directement au dernier grand pingouin, animal massacré jusqu’à son extinction définitive dans la seconde moitié du 19eme siècle. Il le prend à partie, l’interroge, le plaint, le secoue, et tente en 200 et quelques pages de lui expliquer notre monde qui part à vau l’eau.
Nous sommes donc dans un livre profondément écologiste, qui revient sur la destruction de faune et flore, sur la disparition de plus en plus rapide de centaines d’espèces animales. L’histoire du grand pingouin sert en fait de prétexte à un véritable plaidoyer pour notre planète et pour les animaux qui la peuplent de moins en moins. Mais un plaidoyer à la fois drôle, touchant, cynique, révolté, qui ne se prend jamais véritablement au sérieux tout en nous parlant de sujets extrêmement graves et qui ne pourront qu’avoir un impact négatif sur nous, les hommes. Les hommes dont il se moque par moment aussi, qui ne parviennent pas à protéger et défendre correctement ni les abeilles ni les éléphants, mais veulent faire renaitre qui le tigre à dent de sabre, qui le mammouth, qui (carrément) un dinosaure, allez savoir pourquoi si ce n’est le plaisir égoïste de dire « regardez, c’est moi qui l’ai fait »…
Un livre qui est aussi et en même temps d’une grande érudition et d’une facilité d’accès qu’on ne peut que saluer, qui sait vous apprendre des choses tout en vous divertissant, qui vous alerte sans misérabilisme, qui est précis sans vous assommer sous les chiffres.
Moi qui suis particulièrement intéressée par le sujet et pensais connaitre pas mal de choses j’ai encore appris, tout en souriant, sans avoir besoin de me référer à internet pour comprendre certains termes. J’ai dévoré cette longue lettre en quelques heures à peine et vous en recommande vivement la lecture, que vous soyez néophyte sur le thème de l’écologie et du développement durable ou plutôt bien renseigné déjà.
Jetez vous donc sur cet inclassable, qui est à lire d’urgence
http://desmotssurunepage.eklablog.com/quand-l-ecologie-est-drole-erudite-et-abordable-a129941176
Un essai sous forme de lettre adressée au Dernier Grand Pingouin.
Au delà des constats accablants de cette sixième extinction en marche pour de nombreuses espèces animales, Jean-Luc Porquet à travers des chapitres tant sur la pêche, que les abattoirs documente son constat et aide à faire prendre conscience de cette évolution en marche.
A découvrir et lire pour en débattre
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