"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai beaucoup d'admiration pour Sarah Marquis, une aventurière de l’extrême suisse qui va au bout de ses rêves. Sa bonne humeur et son enthousiasme font plaisir à voir et en font une personnalité attachante.
« Déserts d’altitude » n'est pas le récit de voyage que je préfère mais j'ai tout de même pris du plaisir à le lire.
Coup de cœur pour Inti (dieu soleil dans la mythologie Inca), le lama (voir cahier photos au centre du livre) qui accompagne Sarah durant une partie de son périple dans le nord du Chili. Un lama attachant bien qu'il ne soit pas très obéissant.
Site officiel de l'auteure : https://fr.sarahmarquis.com/
L’expédition décrite dans ce livre consiste à longer à pied la Cordillère des Andes depuis Los Andes, non loin de Santiago du Chili, jusqu’au Machu Pichu. Soit 7000 km, 8 mois de marche en solitaire, trois pays traversés, le Chili, la Bolivie et le Pérou, trois cultures découvertes, celle des Aymaras, des Quechuas et des Incas, avec en prime la traversée du désert d’Atacama et celle du lac Titicaca en canoë, soit 220 km à la seule force des bras. Un environnement particulièrement hostile (nombreux passages à plus de 4000 mètres d’altitude, températures extrêmes, déserts, etc.) nécessite une logistique sans faille. C’est son frère Joël qui s’en charge. Ainsi disposera-t-il du ravitaillement de sa sœur grâce à des bidons enterrés tout le long du parcours. Ainsi l’accompagnera-t-il sur le lac avec un bateau plus important qui lui permettra de s’y reposer la nuit. Ainsi fera-t-il pendant des heures antichambre dans les administrations pour lui obtenir les laissez-passer indispensables…
« Déserts d’altitude » est un récit de voyage présenté plus sous la forme de notes impressionnistes que de véritable carnet de bord racontant par le menu toutes les péripéties de ce périple. On y trouve cependant un joli cahier de photos particulièrement intéressant. La plus émouvante est sans doute celle de la marcheuse avec un sac à dos de 18 kg sur le dos tirant une charrette de 45 kg. Un temps intéressée par le voyage avec un lama, elle essaiera ce mode de transport, mais renoncera très vite en raison du caractère fantasque pour ne pas dire capricieux de l’animal. On remarquera un grand nombre de dessins d’illustration ainsi qu’un glossaire et une bibliographie sur les peuplades andines. Le lecteur ressort admiratif devant le courage et la ténacité de l’aventurière, agacé de découvrir qu’en territoire quechua, elle doit se cacher en permanence, éviter les villages pour ne pas être importunée et même se mettre en danger et un peu sur sa faim, car il se pose encore beaucoup de questions sur cette expédition, même si Sarah Marquis en dévoile un peu plus que dans « Sauvage par nature ». Livre à conseiller aux amateurs d’aventures et de grands espaces.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !