"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Thor, le grand grizzly, arpente les montagnes du Grand Nord, un vaste et magnifique
territoire, son royaume. Un royaume que deux êtres mystérieux, des créatures agressives
à l’odeur étrange et accompagnées de pisteurs enragés à quatre pattes, s’apprêtent
à lui disputer. Blessé comme s’il avait été foudroyé par le ciel, Thor parvient à
s’enfuir dans la forêt. Là, il rencontre Muskwa, un ourson orphelin incapable de survivre
par lui-même, qu’il adopte et auquel il s’attache chaque jour davantage. Mais leurs deux
ennemis n’ont pas dit leur dernier mot, et la confrontation est inévitable. D’autant plus
inévitable qu’ils parviennent à capturer Muskwa.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, la première où je rentre dans la tête d'un ours! Hommage attendrissant à la nature sauvage, l'histoire de Thor seigneur de ses terres et de Muskwa petit ourson orphelin est à la fois belle et touchante. Comme la plupart de ceux qui l'ont lu je pense, j'ai détesté ces hommes venus perturber la tranquillité des montagnes, j'ai eu de la peine pour le petit Muskaw qui a perdu sa mère et se retrouve seul et affamé, j'ai éprouvé du respect pour Thor, roi tranquille qui arpente ses terres en quête de nourriture et j'ai été attendrie par la relation qui s'est créée entres ces deux là.
Bref j'ai vécu une formidable aventure.
Au-delà d’un récit jeunesse, Grizzly est un superbe voyage dans les vastes vallées canadiennes. Une nature sauvage vue par les yeux d’un ours et pas n’importe lequel, un grizzly puissant, un mâle adulte prénommé Thor. Face à lui un ourson orphelin Muskwa qui cherche à marcher dans ses traces pour assurer sa survie. Ils vont ainsi voyager côte à côte, mangeant des racines, des baies ou encore péchant des truites dans les rivières. Dans ce cadre idyllique on voit arriver deux chasseurs, des trappeurs qui aimeraient beaucoup rapporter un grand grizzly pour trophée. J’ai lu cette aventure avec ravissement, la traduction de François Happe, y est pour beaucoup car le texte qui a été écrit en 1916 est riche en belles descriptions. J’avais peur aussi d’être parasitée par le film L’Ours de Jean-Jacques Annaud (1988) mais finalement, il y a tellement d’anecdotes en plus que je n’ai pas perdu au change. Un très beau récit où le chasseur fait allégeance et semble capable de se remettre en question. La narration se fait avec trois voix, celle du chasseur James Langdon que l’on peut imaginer très proche de l’auteur, celles du grand grizzly Thor et celle de Muskwa notre ourson craquant. Une vision écolo anti-chasse avant l’heure. L’auteur a écrit de nombreux récits animaliers mais celui-ci restera dans mon cœur tout d’abord pour son retournement positif mais aussi pour sa vision réaliste de la vie d’un ours sauvage. Certes Thor est amené à tuer mais c’est toujours pour se nourrir ou bien défendre son territoire ce qui n’est pas le cas des hommes. Un grand classique que je ne peux que recommander, qui magnifie la nature mais sait aussi nous montrer tout ce qu’elle peut comporter de sauvagerie. Bonne lecture.
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