Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
N'ayant jamais lu Sherlock Holmes ni aucun roman de Conan Doyle d'ailleurs, je serais bien incapable de dire si c'est fidèle à l'original ni à l'état d'esprit de cet auteur. En tout cas, on entre de plain pied dans l'histoire et c'est immédiatement prenant. Du moins au début. Le narrateur n'est autre que John Watson, le très bon ami et compère de Sherlock. J'ai cru comprendre que c'est le cas dans les romans de Conan Doyle et qu'ainsi James Lovegrove est conforme à son inspirateur.
Noël 1890.
Au château de Fellscar un suicide a eu lieu quelques mois plus tôt. Depuis, un fantôme semble hanter les lieux ainsi qu'un monstre terrifiant dont les descriptions m'ont fait penser à l'ankou, monstre breton personnifiant la mort, mais aussi au wendigo, créature maléfique issue de la mythologie des premières nations algonquiennes du Canada. Donc un monstre rode... et Eve Allerthorpe qui dit l'avoir vu fait appel à Sherlock Holmes et Watson pour résoudre l'affaire. Elle attend un héritage, mais elle l'aura uniquement si elle est saine d'esprit.
Hélas, j'ai finalement eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Au bout de 100 pages il ne s'était toujours pas passé grand chose. En fait, tout est très lent. Mais heureusement, c'est à peu près au bout de cette centaine de pages que les choses ont commencé à devenir intéressantes. Méthodiquement, le pragmatique Holmes observe, analyse et tire des conclusions de tout et on sait qu'il va accumuler les éléments qui vont l'amener à la résolution de l'énigme. Cependant, Watson est beaucoup moins cartésien que Holmes, ce qui m'a beaucoup étonnée de la part d'un médecin. En même temps ça apporte une contradiction dans le binôme et c'est assez amusant d'assister à leurs échanges.
J'ai énormément aimé le côté gothique, tant dans les descriptions du château de Fellscar que dans l'ambiance mystérieuse qui y règne. Ce fut une lecture agréable, notamment grâce aux personnalités bien trempées des différents personnages. En revanche, je n'ai pas trouvé qu'il y avait un suspense haletant comme on est en droit de l'espérer dans une enquête sur un meurtre perpétré par une créature légendaire.
Et moi qui reste réfractaire aux liseuses, les Éditions Bragelonne me confortent dans mes certitudes, spécialement avec la collection steampunk. Car il faut bien reconnaître que leurs livres sont absolument magnifiques avec leurs coins arrondis et leurs tranches dorées, les dorures sur les couvertures, ainsi que les mises en page, et le plaisir de tenir un si bel objet dans ses mains n'existe pas avec une liseuse.
James Lovegrove se réapproprie le grand détective londonien Sherlock Holmes et c'est plutôt bien réussi !
Nous partons pour le lugubre château de Fellscar, propriété de la riche famille Allerthrope dans le Yorkshire, où un personnage traditionnel, le Thurick Noir sème la terreur. Eve Allerthorpe, jeune héritière, se croit persécutée par ce démon de Noël et, craignat pour sa santé mentale, implore l'aide de Holmes et Watson. Holmes estime facile de résoudre l'énigme du Thurick Noir mais les choses s'aggravent et se compliquent lorsque le corps sans vie d'une domestique est découvert...
Satire sociale sur l'hyperconsommation
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Bienvenue dans le magasin où tout s'achète (même des animaux sauvages).
Imaginez un giga store de plusieurs étages, situé au centre-ville d'une grande mégapole, 666 rayons où vous trouverez tout article qui suscite l'envie de le posséder. Un roman d'anticipation qui montre les dérives poussées du consumérisme. Avec un endettement certain qui va jusqu'à l'expulsion voire le bannissement des clients. Car chez Days , le client est roi à condition qu'il ait un compte bancaire bien garni.
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Accompagné d' un couple lambda, fiers détenteurs de la carte privilège, nous déambulons dans ce magasin et vivons cette aventure au plus près. Il y a également le vigile désabusé, attendant de prendre sa retraite très prochainement, et la tête pensante de ce conglomérat, les sept frères héritiers.
A travers le prisme de cet échantillonnage, l'auteur dénonce les travers de nos concitoyens. La consommation à outrance décrite ici avec finesse et cynisme n'est plus de la science-fiction malheureusement.
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Une fable contemporaine intéressante sur le plan sociologique.
Ce n'est pas tout a fait ce à quoi je m'attendais et pourtant le livre m'a surpris dans le bon sens du terme. On suit plusieurs personnages évoluant au sein de ce temple de la consommation sans grand rapport entre eux au premier abord. Le magasin a lui seul est un personnage intéressant car on ressent l'attraction qu'il exerce, un peu comme l'anneau dans le Seigneur des Anneaux. C'est vraiment bien rythmé, c'est original, c'est violent et en plus ça dénonce quelque chose. Un livre de SF à ne pas manquer.
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