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Si j’étais prof de français j’arriverais en classe avec Comme un roman de Daniel Pennac et ce livre de Jacques Weber.
Nous connaissons tous cet énergumène qui parle beaucoup avec les mains, haute stature sur les planches ou sur nos écrans, là il se révèle pour mieux nous balader dans les mots qui lui ont ouvert le ciel.
« En classe, les professeurs nous parlaient de Villon, Rabelais, Joachim du Bellay ; on changeait de siècle et de Lagarde et Michard : c’était au tour de Corneille, Racine, Molière. Des dates, des noms, des villes, tout sentait l’encre, la craie, la paire de gifles, la punition et le « par cœur », expression que je trouvais déplacée puisqu’il n’y avait qu’obligations, contrainte et ennui. »
A 70 ans il nous dit qu’il a la même gourmandise des mots mais qu’il est dans l’urgence.
Ses textes fondateurs, ceux qu’il a interprété sont : Monte Cristo, Bel ami, Dom Juan, Cyrano…
Il nous conte ses rencontres et coup de foudre pour les textes, comment ils lui permettaient de vivre mille vies là où d’autres peinaient à en vivre une seule.
C’est avec humour, dérision et tendresse qu’il raconte, mais en filigrane le lecteur comprend à quel point cela a été salvateur.
Il le résume ainsi : « En y repensant aujourd’hui, je me demande si l’acteur que je suis devenu n’est pas un vieux petit garçon qui revient tous les soirs pour être consolé. »
Il s’agit de son parcours mais le lecteur s’évade, sans s’éloigner, pour revenir sur son parcours personnel, celui qui en a fait un lecteur, il repense aux textes qui l’ont formé.
Un professeur, à partir de certaines envolées lyriques de Jacques Weber, sur sa découverte de beaux textes, pourrait faire parler ses élèves sur ce que les mots sont ou ne sont pas pour eux. Certains de nos jeunes n’aiment pas lire, tout simplement parce qu’ils n’arrivent pas à se projeter dans l’univers qui leur est proposé.
« Ému, je venais de mieux comprendre l’existence et le poids des mots. Je sentais que seule la lecture permettait l’accès, non à la simplification, mais à la simplicité. Sans littérature, la contemplation se heurtait au ciel fermé à double tour. »
En conclusion, je suis en accord total avec Jacques Weber « apprendre à mieux lire pour apprendre à mieux vivre. »
Merci à Masse critique Babelio et aux éditions de l’Observatoire pour ce texte.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 10 mars 2019.
je viens de terminer ce roman avec une grosse angoisse ancrée au fond de moi, l’histoire de cette famille confrontés aux difficultés de la vie jusqu’au point d'en arriver au non retour c'est bouleversant, dès les premiers pages on est plongé dans une sorte de mal être c'est oppressant, ce fait divers ne peut que nous bouleverser et nous mettre face à une réalité trop souvent refusé que chacun d'entre nous peut à tout moment de sa vie glisser rapidement dans la spirale infernale de l'endettement
Un grand bravo à Jacques Weber pour ce roman bouleversant d'humanité qui reste gravé un long moment dans nos mémoires après sa lecture
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