"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il semble que les livres d'après la catastrophe écologique fleurissent depuis quelques années. Après, entre autres, Soleil de cendres d'Astrid Monet, Tempête Yonna de Cyril Herry ou encore Après nous le déluge de Yvan Robin, un autre, ce court roman de Jacqueline Merville. Heureusement, je ne suis pas réticent au genre, car il permet de se poser pas mal de questions sur notre avenir, sur les solutions pour amenuiser les conséquences de nos actes... et puis, en prime, ces romans cités sont excellents. Celui de Jacqueline Merville est un peu à part, plus introspectif, plus court ans doute également verse-t'il davantage vers la poésie. Il fait référence à la Shoah, au tsunami de 2004, à la pandémie actuelle, mais parle aussi des conséquences de nos agissements : "Beaucoup devraient mourir sous les bombes, au travail ou par manque de boulot ou empoisonnés à petit feu par l'air, la nourriture, des virus, par l'eau. C'était pénible, c'était mondial. Une expiation. Un état de péché de l'espèce humaine." (p.17)
Tout cela est subtilement amené par les interrogations de cette femme qui marche, comme dans un rêve, qui se souvient d'avant mais aussi du camp, qui tente de rassembler ses bouts de mémoire. Bien écrit, un peu poétique, onirique, c'est un texte qui coule doucement en nous.
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