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J'ai lu cet essai d'un professeur de Harvard lors de sa parution il y a vingt ans et il a contribué fortement à nourrir ma vision du monde sans que le temps passé ne vienne infirmer en quelque façon sa thèse, bien au contraire. Bien sûr, son auteur a été trainé dans la boue par la grande majorité des "faiseurs d'opinion" auto-proclamés qui n'en avaient sans doute lu que quelques lignes. Mettant en lumière, entre autre, l'avancée de l'islam et les conflits potentiels en découlant il ne pouvait pas convenir au discours politiquement correct et aux innombrables "circulez, il n' y a rien à voir". Aujourd'hui, on en parle plus car il ne faut surtout pas en parler sous peine de devoir reconnaître qu'il était prophétique. Ainsi page 242 on y trouvait déjà la carte de la partition à venir de l'Ukraine et qu'aucun de nos chers "experts" n'avait vu venir.
A relire car brillant et de plus en plus d'actualité malheureusement.
Quelques citations:
Le problème central pour l'Occident n'est pas le fondamentalisme islamique. C'est l'islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l'infériorité de leur puissance.
En 1991, par exemple, Barry Buzan écrivait qu'une guerre froide sociétale s'installait "entre l'Occident et l'islam, dont l'Europe pourrait être le théâtre".
Pendant la guerre froide, l'adversaire de l'Occident, c'était "le communisme sans Dieu"; au cours du conflit des civilisations d'après la guerre froide, pour les musulmans, c'est désormais "l'Occident sans Dieu".
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