"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Coup de cœur!
Les premiers chapitres permettent de présenter les personnages, Lauro, Fiore et leurs amis, et Clemente.
Puis très vite, ils se retrouvent sur un cambriolage : ils veulent le même objet. Ils sont surpris par des assaillants et ils finissent pas coopérer et finalement créer un drôle de trio.
L'histoire oscille entre la quête d'une cité perdue, et la nouvelle cité de Venezia, avec ses canaux, ses îles et ses palazzi. J'ai eu la chance de visiter Venise, et là j'y étais, je me promenait dans les ruelles étroites, je voyais les gondoles... la culture italienne est bien présente, et très bien présentée. Le mélange de réalisme de la Cité, avec un gros côté speampunk m'a conquis.
Les personnages sont très attachants. J'ai une attention particulière pour Clemente, personnage fragile mais si fort. Son contexte familiale et son "histoire" cachée font de lui un personnage atypique, que l'on a envie de protéger (de son grand-père notamment).
Lauro a perdu son père et cette quête de l'Antique Cité est un peu en hommage à lui. J'aime les personnages du repère, cette famille de voleurs, brigands, qui sont tous aussi différents, mais tellement bien assortis.
En résumé, les deux personnages principaux sont opposés mais complémentaires, et notre trio va devoir ruser et être très habiles dans cette course contre la montre dans une ville menacée par les eaux.
Certains personnages maitrisent la magie, mais là encore, c'est bien dosé.
La plume d'Hermine Lefebvre est toujours aussi fluide. Je l'ai découverte avec La chasse fantôme.
C'est une auteure moderne. Elle utilise l'écriture inclusive. En effet, Fiore est une personne non binaire, elle l'écrit "ille" et l'auteure l'explique dans une note de page très instructive.
J'aime l'univers riche qu'elle a créé. Les chapitres sont courts, il y a de l'action. Petit bémol, le dénouement est peut être un peu rapide, ce roman aurait probablement mérité être une duologie tant il y avait moyen de creuser un peu plus.
Le roman enfin : mais quelle beauté!! Scrinéo nous habitue a un travail soigné et là encore c'est une réussite.
La couverture est cartonnée, avec quelques reliefs dorés, le travail intérieur est soigné : un dessin avant chaque chapitre, les sigils (dessins magiques)... et que dire des hippocampes si agressifs!
Je ne peux que vous conseiller vivement ce roman qui est une plongée dans la magnifique ville de Venise, avec des personnages attachants. On flirte entre réalité et magie, c'est bien dosé et assez crédible. Découvrez cet univers riche, vous en serez comblé. Un bel hommage, au delà de l'histoire, à la diversité.
Le plus gros point fort de La Cité oubliée ? Probablement son univers foisonnant dans lequel j'ai aimé me perdre, malgré ma frustration de ne pas en saisir toutes les subtilités. En effet, j'ai manqué de détails et d'explications, surtout en ce qui concerne le système de magie.
J'ai également tiqué face aux héros un peu caricaturaux ; malgré leur relation touchante, leur construction manque de nuances, ce qui les a rendus prévisibles.
Heureusement, l'intrigue est pleine d'aventures, de dangers et de rebondissements. Parfait pour un public YA, tout comme les thèmes abordés avec finesse par Hermine Lefebvre : la non-binarité, le dépassement du handicap et l'amour sous toutes ses formes.
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Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog spécialisé en imaginaire : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
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--- Des espoirs déçus ---
Un monde dans lequel humains et faës cohabitent ? Des chevaliers de la cour d’Été qui disparaissent ? Une enquête désespérée pour tenter de les retrouver ? Pouvais-je vraiment dire « non » à un tel synopsis ?
Je remercie donc les éditions Scrineo pour l’envoi de ce livre dont j’attendais beaucoup. En effet, ayant adoré les débuts du précédent roman de l’auteure, La Chasse fantôme, j’avais bon espoir d’apprécier plus encore celui-ci. Ce ne fut pas le cas, malheureusement.
--- Un synopsis trompeur ? ---
Il s’agit là d’un avis partagé avec d’autres lecteurs, puisque les partenaires de la maison d’édition ont eu la chance de pouvoir réaliser une lecture commune. Ainsi, nous sommes plusieurs à affirmer que le synopsis nous a induits en erreur. Attention, tous les éléments qu’il décrit sont bien présents dans le roman, toutefois ils sont vite effacés par les préoccupations des personnages.
Alors que je misais avant tout sur la présence des faës et la disparition des chevaliers de l’Été, Hermine Lefebvre a choisi de s’attarder sur des thématiques sensibles telles que la non-binarité, l’intersexuation, les maltraitances familiales et la dépendance à l’héroïne. Bien évidemment, c’est sans hésiter que je salue cette initiative qui permet notamment d’éduquer jeunes et moins jeunes sur des sujets actuels. Mais, personnellement, ce n’était pas ce que je recherchais. Résultat : mes attentes n’ont pas été comblées !
--- Un univers enchanteur à peine exploité ---
Sous le sceau de l’hiver n’est pas mon premier roman faisant mention des faës. Je peux par exemple citer Chroniques des Cinq-Trônes d’Anthelme Hauchecorne ou Les Outrepasseurs de Cindy Van Wilder. Et, malgré cela, j’ai été charmée par la fraîcheur qu’apporte Hermine Lefebvre. Les Cours d’Été et d’Hiver, les particularités de chaque faë, la guerre qui les oppose aux hommes : j’ai tout aimé de cet univers qui se construit au fil des pages.
Mais voilà, ce n’est finalement qu’un décor dans lequel se déroule une histoire bien différente de celle que j’avais imaginée. Les éléments qui le constituent sont à peine effleurés, à peine expliqués. J’aurais tellement aimé que l’auteure creuse davantage les possibilités qu’il offrait, qu’elle s’intéresse plus aux faës qu’à ses héros pour le moins insupportables…
--- Camille et Virgile, un duo mal assorti ? ---
Tous deux viennent de mondes très différents. En soi, ce n’est pas un problème. Néanmoins, dès leur rencontre, j’ai compris que l’auteure ferait de leur relation un exemple idéalisé. D’ailleurs, le pacte imposé à Virgile par la reine de l’Hiver ne semble qu’un prétexte pour les obliger à se lier.
En fait, tous deux tombent dans le cliché. Camille est beaucoup trop tourné vers les autres pour que ce soit crédible. Son désir le plus ardent est de se montrer utile, d’offrir l’aide qu’on lui a toujours refusée en raison de sa différence. Virgile, lui, est un drogué qui ne pense qu’à son prochain shoot… ou à la manière dont il se suicidera. Cela, je peux bien sûr le comprendre et ça ne m’a pas dérangée outre mesure.
Mais face aux erreurs de Virgile, jamais Camille ne s’énerve, jamais Camille ne lui fait de reproches, lui trouvant des excuses même durant les instants les plus terribles. C’est un peu étrange venant de quelqu’un que vous avez rencontré quelques jours auparavant, non ? Et puis, Virgile a la fâcheuse habitude de se dévaloriser pour mieux se convaincre que Camille finira par l’abandonner.
Bref, le duo manque de nuances, tant il est dans l’excès. D’un côté, Camille est trop bienveillant, trop prévenant, trop gentil. De l’autre, Virgile se montre systématiquement ronchon et défaitiste. Surtout, il ne cesse de faire des erreurs, mais celles-ci sont inévitablement liées à son environnement familial, ce qui le dédouane de toute responsabilité.
--- L’intrigue m’a tout de même plu ---
C’est un peu contradictoire, j’en ai conscience, mais même si je ne me suis pas attachée aux personnages, j’ai apprécié l’intrigue générale. Ce n’était pourtant pas gagné, car l’enquête me paraissait un peu hasardeuse au début. Rapidement cependant, elle s’oriente vers une piste plus sérieuse exigeant quelque réflexion.
Dès lors, si l’on excepte les passages réservés aux personnages et à leurs indécisions, on peut dire que le scénario est efficace. L’action pointe très vite le bout de son nez et les rebondissements s’enchaînent. Certes, j’ai deviné le dénouement avant d’y parvenir et je reste dubitative quant à l’épilogue, du moins tourné de cette manière, toutefois je n’ai eu aucun mal à tourner la dernière page.
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--- Un coup de cœur ?! ---
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ouvrant ce livre. J’ai d’ailleurs eu du mal à rentrer dans l’imaginaire de l’auteure, qui nous projette en première ligne d’un conflit plusieurs fois centenaire dès le prologue.
Cependant, après avoir tâtonné pendant quelques chapitres, j’ai fini par appréhender les fondamentaux de cette histoire. L’Ordre des Veilleurs, la Chasse fantôme, le Coryphée, le Cartel : autant d’éléments qui, au premier abord, nous semblent flous, mais que l’on finit par maîtriser complètement. Et c’est à cet instant précis qu’Hermine Lefebvre m’a attrapée dans ses filets !
--- Peut-être me suis-je un peu précipitée… ---
Après avoir lu 200 pages, j’ai vraiment cru que La Chasse fantôme serait un coup de coeur, tant j’étais captivée par ce récit ! Mes attentes ont alors crevé le plafond, et c’est probablement ce qui a péché. Pour autant, ma première intuition reste la bonne : ce one-shot est une réussite !
En vérité, ce qui m’a chagrinée, c’est l’indécision constante de Natalis, le personnage principal. À plusieurs reprises, il prend une décision pour finalement faire marche arrière. Certes, il est encore très jeune, mais son comportement fluctuant a, selon moi, fait piétiner l’intrigue. J’ai donc rongé mon frein avant d’obtenir des réponses à mes questions, et notamment la plus importante : qui est le Coryphée ?
--- L’amitié mise à l’honneur ---
Étant paraplégique, Natalis est un héros différent des autres. Toutefois, même s’il est diminué physiquement, il n’en demeure pas moins désireux de conserver son autonomie. Ce souhait se traduit souvent par des maladresses envers son frère, Félix, très prévenant à son égard.
Je dois dire que la relation de ces deux personnages m’a touchée. En effet, Félix n’envisage pas l’aide qu’il lui apporte comme une corvée. Au contraire, il est heureux de pouvoir l’assister, ce qui donne une belle image des rapports qu’une personne handicapée peut entretenir au quotidien.
Bien sûr, Natalis se sent brisé depuis son accident, et pas seulement parce qu’il a perdu l’usage de ses jambes. Il a donc du mal à maintenir des liens avec sa famille, qui l’a connu heureux et en pleine possession de son corps. Quant à en nouer de nouveaux… Ce n’est pas toujours facile. Néanmoins, certaines personnes possèdent l’étonnante capacité de faire tomber vos barrières, comme ce fut le cas de Ielisseï. Une rencontre qui va changer le regard de Natalis sur le monde…
Vous l’aurez compris, La Chasse fantôme, c’est aussi une histoire d’amitié, certes parfois ambiguë, mais très belle malgré tout.
--- Une leçon pour les plus jeunes ---
Au-delà de son intrigue fantastique, ce roman nous conte également les déboires d’un lycéen harcelé. Je dois avouer qu’au départ, je n’étais pas très enchantée par cette idée ; le cadre scolaire est bien trop ancré dans le réel à mon goût. Néanmoins, cela reste secondaire – le récit est principalement axé sur la Chasse fantôme -, et j’ai même fini par apprécier ces moments, qui sonnaient juste à mes yeux.
Je reconnais par ailleurs la valeur du message que nous transmet l’auteure au sujet du harcèlement à l’école et de ses conséquences, bien souvent désastreuses. Ceci est d’autant plus important que le roman est à destination des adolescents !
--- L’action au rendez-vous ---
Si Hermine Lefebvre prend le temps de poser son histoire, elle n’hésite pas accélérer le rythme lorsque la conclusion approche. L’intrigue fait alors un bond en avant et, en dépit de quelques facilités scénaristiques et de transitions parfois bancales, j’ai tourné les pages avec curiosité. Dangers et rebondissements m’ont finalement emportée dans une suite d’événements que j’ai pris plaisir à découvrir. Je ressors donc satisfaite de cette lecture !
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