Henri Alleg

Henri Alleg (Londres, 1921 - Paris 2013). Pseudonyme de Harry Salem. En 1940, il s'installe en AlgÃ©rie et milite au sein du Parti Communiste AlgÃ©rien. En 1951, il devient directeur du quotidien Alger rÃ©publicain. Il entre dans la clandestinitÃ© en 1955, date d'interdiction de son journal en AlgÃ©rie. Il continue cependant Ã transmettre des articles en France dont certains seront publiÃ©s par l'HumanitÃ©. Il est arrÃªtÃ© le 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10eme D. P. au domicile de Maurice Audin, son ami arrÃªtÃ© la veille et qui sera torturÃ© Ã mort. Henri Alleg est sÃ©questrÃ© un mois Ã El-Biar oÃ¹ il est torturÃ© et subit un interrogatoire menÃ© aprÃ¨s une injection de penthotal. Il est ensuite transfÃ©rÃ© au camp de Lodi oÃ¹ il reste un mois puis Ã Barberousse, la prison civile d'Alger. C'est lÃ qu'il Ã©crira La Question, dissimulant les pages Ã©crites et les transmettant Ã ses avocats. Dans La Question, il raconte sa pÃ©riode de dÃ©tention et les sÃ©vices qu'il y a subi, en pleine guerre d'AlgÃ©rie. Tout d'abord publiÃ© en France aux Ãditions de Minuit, l'ouvrage est immÃ©diatement interdit en mars 1958. Nils Andersson le rÃ©Ã©dite en Suisse, quatorze jours aprÃ¨s l'interdiction (Lausanne, La CitÃ©, 1958). MalgrÃ© son interdiction en France, ce livre a considÃ©rablement contribuÃ© Ã rÃ©vÃ©ler la pratique de la torture en AlgÃ©rie. Trois ans aprÃ¨s son arrestation, Henri Alleg est inculpÃ© d'Â« atteinte Ã la sÃ»retÃ© extÃ©rieure de l'Ãtat Â» et de Â« reconstitution de ligue dissoute Â» et condamnÃ© Ã dix ans de prison. TransfÃ©rÃ© en France, il est incarcÃ©rÃ© Ã la prison de Rennes. Profitant d'un sÃ©jour dans un hÃ´pital, il en profite pour s'Ã©vader. AidÃ© par des militants communistes, il rejoindra la TchÃ©coslovaquie. Il revient en France aprÃ¨s les Accords d'Ãvian puis en AlgÃ©rie oÃ¹ il participe Ã la renaissance du journal Alger rÃ©publicain.