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Lors d'un repas de famille célébrant les 70 ans du patriarche, ce dernier annonce qu'avec sa femme, ils vont divorcer..
Leurs trois enfants sont anéantis et se retrouvent complètement démunis face à cette nouvelle.
L'auteure parvient à dresser un portrait attachant, réaliste de cette famille.
Trois enfants ayant tous une vie professionnelle et personnelle établie, mais différente.
Ce roman nous montre qu'une telle nouvelle peut nous arracher à nos certitudes, à nos croyances.
Cette famille est une famille ordinaire qui est étudiée sous les toutes facettes.
La plume d Helga est d'une acuité fine, allant sonder au plus profond de nos cœurs, mais en même temps fraîche et bienveillante.
Les questions de transmission des valeurs, de leur évolution sont bien mises en avant.
Par contre je ne suis pas parvenue à rentrer entièrement dans ce roman , mais je ne saurais vous dire pourquoi..
Pas assez de rythme? Un peu long?.
Ils sont trois, deux soeurs et un frère, qui tour à tour parleront d’eux-même et de leur famille.
C’est l’ainé qui ouvre le bal, cette grande fille longiligne qui enviait en secret les rondeurs de sa cadette. Mariée, manifestant ses angoisses dans le contrôle permanent, déstabilisée au moindre écart nutritionnel ou à une dérogation aux horaires de coucher de ses enfants, c’est aussi elle qui est aux commandes pour initier les rencontres de la fratrie. Tout en leur reprochant de ne pas le faire…
Ellen, la pulpeuse adolescente aurait tout donné pour ressembler à son ainée ! En couple depuis quelques années, son énergie se concentre sur son désir d’enfant..
Quand au petit dernier, il n’aura voix au chapitre qu’en tout dernier ressort, apportant un éclairage différent sur les propos de ses deux soeurs.
La famille au complet se retrouve en Italie pour fêter dignement les soixante-dix ans du père, et le gâteau d’anniversaire s’accompagnera d’une annonce très inattendue.
Le roman familial est l’occasion de développer de nombreuses théories sur la famille, l’amour, l’éducation et permet de rappeler que rien n’est jamais acquis .
Quelques longueurs, mais une narration agréable, l’alternance des personnages rompant la monotonie.
Merci à Babelio et aux éditions de L’aube.
« Une famille ordinaire » est un huis-clos familial. On ressent d’emblée l’ambiance d’une fratrie étouffée par les non-dits et les faux-semblants. À l'instar d'un tableau sociologique, tiré au cordeau. Le décorum d’une famille conventionnelle qui pourrait être la nôtre.
Les entrelacs générationnels, les habitus d’une famille exemplaire et tranquille, si actuelle qu’elle semble d’une réalité hors norme.
L’arborescence et l’idiosyncrasie des éducations qui ne cèdent rien face à l’adversité. Helga Flatland bouge les chaises, change les meubles de place, déplace les pions et démonte un à un les diktats conventionnels et trop tranquilles pour perdurer.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Sous les apparences d’une famille moderne, il y a les fêlures et les blessures, les passages à vide, des retrouvailles qui sont des châteaux de sable. D’une contemporanéité hors norme ce roman est une immersion dans un drame qui va être un tsunami dévastateur pour cette ascendance osloïte.
Les 70 ans du patriarche vont être l’occasion de souffler sur ce qui fût. Un séjour fiançailles avec une rupture irrévocable. Une manichéenne annonce, celui du divorce des grands-parents. Un discours qui prend l’eau.
« Une famille moderne » est un instantané au réalisme fou. Tout se passe dans l’instant même, sans échappée possible. Séquence après séquence, on observe la chute abyssale d’un socle générationnel. Chacun (e) avec ses faiblesses, ses désirs, ses frustrations et ses émancipations. Le moment crucial pour dévoiler une rupture pas de côté, un divorce impensable. L’as de pique, le noir et l’écriture d’une auteure intuitive qui observe son auditoire jusque dans les moindres recoins. Les psychologies, les paroles, les espérances, tout ce que la vie dresse sur la table des jours, les verres brisés, les bougies éteintes et bien au-delà le charme de la Norvège mise en lumière. Une sacrée réussite, véritable et fascinante. Traduit du norvégien par Dominique Kristensen. Publié par les majeures éditions de l’Aube.
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