"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est bien gris, le monde que connaissent Victor et sa sœur Léna. Un monde sans soleil. “Il s’est couché quand je n’étais pas encore née. Et depuis, il ne s’est plus levé. Grand-mère dit qu’il déprime au pied de la montagne noire.”
Ils habitent sur une colline, où une luminosité faiblarde persiste et permet de cultiver des champs de tournesol. Mais d’années en année, les récoltes s’affaiblissent sous un ciel chargé de nuages sales et épais. En plus de la disparition du soleil, une mystérieuse peste verte menace les ressources de cette communauté.
Avec son aventurière de grande sœur, Victor, petit garçon rêveur, décide de partir à la recherche du soleil, loin des adultes et de leurs bêtises : “On a déjà du mal à survivre ! Si en plus il faut s’occuper de la planète…” Il semblerait qu’il faille le courage et la générosité de l’enfance pour retrouver l’espoir et la lumière.
Léna et son petit frère Victor vivent à la ferme avec leur grand-mère, confiés par leurs parents travaillant à la ville grise et sur-polluée.
La culture des tournesols de la vieilles dame est en peine. Les fleurs ne donnent plus autant de graines qu'avant.
Et pour cause. Le soleil a disparu. Il s'est caché. Et sans lumière, pas de culture.
Les adultes sont de plus en plus inquiets, alors les deux bambins décident d'aller voir de quoi il retourne avec cette histoire de soleil caché derrière la montagne noire.
Et puis il faut bien que Victor retrouve son bateau !
Après les merveilleux Entre Neige et Loup, et D'Ambre et de Feu, Hélène Canac nous revient avec une histoire de sensibilisation à l'écologie et à la pollution en forme d'aventure.
Entre les relations frère-sœur, les incompréhensions entre les adultes et les pré-ados et les rencontres de cœur, nos deux bambins aux caractères bien trempés plein de courage (et parfois un peu inconscients) vont remonter aux origines du mal qui les occupe pour mettre à jour un sujet tout bonnement abandonné par leurs pairs, malgré l'inquiétude et la bonne volonté.
Oui, ce sont les enfants ici qui vont aider la nature à reprendre ses droits, et à leur façon. En jouant, avec innocence et candeur.
Le dessin d'Hélène Canac, toujours aussi rond et doux, se fait verdâtre et poisseux parfois, mais toujours aussi lumineux pour cette histoire en forme de fable bien actuelle (malheureusement...).
C'est toujours aussi beau, aussi tendre, espiègle et pétillant et même chaque fois que le sujet se fait dur ou que le ciel se fait sombre, l'autrice nous emmène dans un univers enveloppant qui lui est propre et que j'adore !
Eh oui, nos enfants nous sauveront, c'est certain !
Peut-être pourrions nous les aider un peu ?
Un village de chagrin cupide ravagé
la terre ne nous appartient pas dit la dernière des Kitsune c’est elle qui "nous possède , puisque nous sommes "juste de passage".
et la tendresse perce les défenses jusqu’ à vouloir sauver celui qu’on désignait à détruire
l’amitié crée la lumière et les fleurs d’éclore
les âmes miracles offrent rédemption
"Rien n’efface les rencontres"
le cœur renard mêlé au feu
Un poème "d’ombre et de lumière" guide le récit. Quel plaisir de retrouver le graphisme d’Hélène Canac qui, comme pour Entre neige et loup est attentif, gai et doux. L’histoire étonnante propose de multiples lectures en fonction de l’âge de l’attention du moment petit bémol sur le passage concernant la mère de Kitsune qui ne dit pas assez son nom (même sans nommer on peut aller subtilement dénoncer).
Et voilà le dernier bébé merveilleux d'Agnès Domergue et Hélène Canac.
Si vous avez aimé Entre neige et Loup, vous aimerez forcément celui-ci. (Heu, et si vous ne l'avez pas lu, filez immédiatement me réparer cette erreur monumentale)
Au rythme d'une comptine poétique, un récit délicat nous est offert.
Un récit ou la peine retenue prend une forme inattendue.
Un récit ou la vengeance d'un cœur meurtri laisse place à l'amitié de deux enfants.
Ou l'amour perdu d'un roi aveuglé de souffrance et d'égoïsme s'efface en liens indéfectibles.
Jusqu'à une enfant aux cheveux... Lilas ?
Comme à son habitude, A. Domergue nous fait un très joli cadeau aux senteurs nippones saupoudré de magie, de douceur et de sentiments, mais aussi de réflexion. Sur la vengeance, le mal de la colère, le respect de la nature et de l'autre aussi.
~
Tout cela emballé dans un écrin dont seule H. Canac a le secret.
De son trait rond et espiègle qu'Ankama connait bien, elle nous emmène dans son monde merveilleux aux couleurs chaudes si joli. Des lumières à l'ombre, mais que c'est beau !
Quel bonheur de pouvoir se perdre dans de si jolis albums à lire seul ou ensemble, quel que soit l'âge ou l'instant.
Bijou automnal !
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