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J’ai lu à la suite Car et Body de Harry Crews. Par flemme mais surtout parce que je vois beaucoup de points communs entre les deux, je ne ferais qu’un seul retour de lecture.
Ce sont deux livres pour explorer l'univers étrange, tristement drôle et sombrement grotesque, de Harry Crews.
Le premier met en scène un gars qui fait le pari de manger une voiture devant des caméras de télévision avides de sensationnel. Le second, une jeune bodybuildeuse candidate au titre de Miss Cosmos et prête à tout les sacrifices.
Deux sujets métaphoriques qui se rejoignent pour que l’auteur puisse nous montrer l’absurdité de l’Amérique. Il fustige la marchandisation des corps, l’obsession pour les bagnoles, la société de spectacle.
Deux récits excentriques, deux tragédies allègres qui dessinent une fresque caustique et lucide des Etats-Unis.
Les personnages sont hauts en couleurs. On est dans une Amérique profonde et malgré toute leur bouffonnerie on perçoit, caché sous la plaisanterie sombre, l’empathie de l’auteur pour les petits et la marge.
Et puisqu’il faut mettre des étoiles sur ce site, j’en donne 5 à Body avec son final qui m’a laissé sans voix et « seulement » 4 à Car.
J’ai lu à la suite Car et Body de Harry Crews. Par flemme mais surtout parce que je vois beaucoup de points communs entre les deux, je ne ferais qu’un seul retour de lecture.
Ce sont deux livres pour explorer l'univers étrange, tristement drôle et sombrement grotesque, de Harry Crews.
Le premier met en scène un gars qui fait le pari de manger une voiture devant des caméras de télévision avides de sensationnel. Le second, une jeune bodybuildeuse candidate au titre de Miss Cosmos et prête à tout les sacrifices.
Deux sujets métaphoriques qui se rejoignent pour que l’auteur puisse nous montrer l’absurdité de l’Amérique. Il fustige la marchandisation des corps, l’obsession pour les bagnoles, la société de spectacle.
Deux récits excentriques, deux tragédies allègres qui dessinent une fresque caustique et lucide des Etats-Unis.
Les personnages sont hauts en couleurs. On est dans une Amérique profonde et malgré toute leur bouffonnerie on perçoit, caché sous la plaisanterie sombre, l’empathie de l’auteur pour les petits et la marge.
Et puisqu’il faut mettre des étoiles sur ce site, j’en donne 5 à Body avec son final qui m’a laissé sans voix et « seulement » 4 à Car.
Pour partir à la découverte de Harry Crews j’ai décidé de ne pas commencer par ses romans mais plutôt par ses mémoires. Ce choix s’est imposé à moi. Je ressentais le besoin de connaitre le bonhomme.
Si on évalue les mémoires selon deux critères : la qualité de l'écriture et l'efficacité avec laquelle elles nous entraînent dans la vie de la personne qui l'a vécue, on peut dire que Harry Crews séduit sur les deux fronts.
L’écriture a la clarté et la puissance dont la plupart des écrivains actuels peuvent à peine rêver.
Ensuite on a l'impression que Crews est assis sur un porche, buvant un verre et partageant ses histoires avec des amis par une chaude nuit. Il y a un vrai sens du lieu dans ce livre, comme l'atteste le sous-titre « Une enfance, un lieu ».
Harry Crews raconte son enfance white trash à Bacon County, Géorgie, dans le Sud profond des Etats-Unis. Nous sommes en 1935. Orphelin de père à deux ans, il partage avec sa mère et son beau-père rongé par l’alcool, la dure vie de métayer de l’époque. On crève de faim, la terre ne produit rien. On vit loin de la modernité. Le monde s’arrête aux frontières du comté. Les préoccupations s’arrêtent à cultiver le sol, élever les animaux.
Cette enfance va être ponctuée d’événements traumatisants notamment une paralysie des jambes inexpliquée et une chute dans un chaudron d’eau bouillante.
Au milieu de toute cette dureté il y a des personnages excentriques, des superstitions, des histoires d’animaux et l’imaginaire d’un gamin, d’un futur écrivain.
Traduit par Philippe Garnier
Cette autobiographie de l'enfance de Harry Crews est poignante. Elle montre l'Amérique des sans grade, les petites gens qui s'échinent le dos à survivre. L'écriture est singulière. Crews est un vrai écrivain pictural. Il sait peindre les hommes et leur humanité avec les couleurs justes.
Une vrai découverte pour ceux qui ont aimé les romans et le travail du journaliste.
On découvre les racines du talent.
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