"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il parle du Panier à Marseille et j’entends la Pointe courte ou le Quartier Haut à Sète. Il parle des « Venants » et j’entends les « Charmants ». Il dit Kassim le Mahorais, Nordine l’Algérois, Ange le Toulonnais et je comprends Jeannot de la Pointe, Loulou du Quartier Haut, les Italiens, ceux de Gaète et ceux de Cetara, les pieds-noirs, les Marocains et… les « Parisiens », c’est à dire tous les autres qui ne sont pas d’ici.
Il parle des années 90. On me raconte les années 50 et 60. Mais c’est bien le même phénomène. Les mêmes transformations. La même jeunesse qui s’est enfuie et les quartiers qui en ont fait les frais.
Le langage ? À Marseille, c’est un joyeux mélange d’arabe, de français, d’accent pied noir et de termes locaux. Ici, « on pensait parler le patois, c’était de l’occitan » qui s’est bien mélangé à l’italien, ça a fini en « setori » que plus personne ou presque ne comprend.
Que l’on soit de Marseille, de Sète, de la Croix-Rousse ou du Bas-Montreuil, « Cinq dans tes yeux » nous parle. De ces quartiers « réhabilités » où les gens du cru ne peuvent plus se loger : trop cher ! Où les rues se fardent de fresques colorées comme les putains de l’autre côté du pont se plâtraient la gueule autrefois. Où les bars à vin déversent leurs trentenaires, chignons sur le haut du crâne, pantalons feu-de-plancher et progéniture en bandoulière de lin, jusque sur les trottoirs des rues piétonnisées. Le verre de vin biodynamique à quatre euros… Bien loin de celui chapardé au cul des barriques sur le port, au nez et à la barbe des douaniers à vélo.
Faut-il pleurer, faut-il en rire ? chantait Ferrat…
Pour ceux qui on connu Dakar dans se Sénégal, ne reconnaître pas la vie d avant est maintenant ils serait déçue de cette tournure qui se passa la bas ,mais l histoire de cette femme est incroyable, vraiment un bon roman à découvrir, une histoire passionnante , un coup de cœur
Trois jeunes en attente des résultats du bac à Dakar. Nous les rencontrons une semaine avant l'annonce. Le récit nous entraine chez eux et nous rencontrons leurs familles.
Tibilé (Tibi), Issa et Neurone, issus de trois ethnies différentes, nous dévoilent leurs rêves et leurs ambitions futures, tout en nous éclairant sur leurs cultures respectives. Le roman interroge les relations complexes entre les Sénégalais et la France, entre ressentiment néocolonial et promesse d'un avenir professionnel radieux.
Outre, les trois jeunes et leurs familles, nous percevons la ville de Dakar elle-même comme un personnage à part entière. Le roman se fait l'éloge de cette métropole vibrante et riche, chère à l'auteur.
Un roman riche, facile à lire et qui est d'une certaine façon, politique. Un beau roman!
Venez respirer Dakar. Vous allez entendre les bruits de la rue; goûter le thiep épicé; rencontrer des personnages généreux de leurs temps et de leurs conseils. On touche du doigt les raisons de l'amour inconditionnel pour Dakar de la jeunesse sénégalaise.
Les 3 jeunes héros sont à un moment charnière de leur vie. C'est la fin du lycée et il faut maintenant entrer dans l'âge adulte : choisir le mariage, une profession ou rester fidèle à ses rêves d'enfant.
L'histoire :
A Thiaroye, un quartier proche de Dakar, trois amis passent le bac.
Issa a toujours l'air de savoir où il va quand il marche. Il a passé les épreuves avec un Bic marabouté, un Bic qui donne la confiance. Il aime les ragots de quartier et sa machine à coudre. Il sera styliste, c'est sûr.
Neurone a le cerveau bien huilé, c'est une bête à concours. Il déteste les costumes-cravates, ceux qui font la sieste dans les hémicycles les mains croisées sur leurs ventres bien remplis. Lui, il n'aime que Tibilé.
Tibilé, on l'appelle Tibi la Toubab, Tibi la Blanche ou Tibi la Française, car tout le monde sait qu'elle va partir en France. Elle est la plus intelligente de mes enfants, répète son père.
Dans une semaine, les résultats du bac vont les percuter. La vie court trop vite, il faut la croquer.
Les chapitres courts imposent un rythme endiablé. Le langage est spontané et l'atmosphère surchauffée. Une bonne dose d'humour, beaucoup d'amour et le talent de traduire par le verbe l'atmosphère d'un pays et la complexité d'une génération cosmopolite.
Hadrien Bels est un griot légendaire.
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