"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
https://familytripandplay.wordpress.com/2015/07/04/lecture-barcelona-de-gregoire-polet/
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Des portraits tout juste esquissés, pas assez longuement à mon goût pour entrer vraiment dans l’intimité des personnages. Il m’a fallu attendre environ 150 pages pour arriver à cerner les protagonistes et les interactions entre eux, dressant petit à petit le tableau d’un lieu et d’une époque.
Plus que l’histoire de personnages, c’est en effet l’évolution tourbillonnante d’une ville qui est racontée, pour au final constituer une belle mosaïque dont certaines pièces s’ajustent et d’autres non…
De la déchéance, des interrogations, des évolutions, de l’espoir aussi dans ce pays en crise.
Un roman qui fait également réfléchir à la situation dans notre société. Ça valait le coup d’aller au bout de la lecture !
Roman très moderne, tous les sujets actuels sont traités, l'actualité d'un pays qui remue et de Barcelone en particulier.
Les grandes manifestions d'"indignés" et très certainement vécues par l'auteur sont rapportées avec un visuel saisissant. Un livre attachant à découvrir avec en star Barcelone.
Alors que ce port méditerranéen espagnol peut générer tous les excès au quotidien comme dans les écrits ( je pense à un roman déglingué assez récent de la très médiatique Virginie Despentes entre autre), Grégoire Polet, lui, fait preuve d'une humilité stylistique très confortable. Sans renier le côté impitoyable des bas fonds de cette ville, il n'oublie pas qu'elle est quand même principalement habitée par des gens normaux qui bossent, aiment ou vivent comme tout un chacun. C'est avec une écriture simple mais précise qu'il fait vivre ses personnages au sein d'une ville en pleine métamorphose. Se battant avec une crise aussi bien financière que morale, essayant d'inventer un avenir meilleur sans renier un passé magnifique, pratiquant un régionalisme certain, nous partageons quelques mois de la vie de Bégonya, Carme ou Damian. Cela pourrait être un "Plus belle la vie" version barcelonaise, mais c'est beaucoup mieux, car au travers de dialogues incisifs, de quelques épisodes marquants ( la soirée foot ou celle du congrès de plasticiens), Grégoire Polet nous donne un instantané de notre monde actuel, n'hésitant pas à mettre sa plume dans le cambouis, ouvrant le débat autour de sujets aussi complexes que la mondialisation, le choc des pouvoirs politiques et financiers ou leur alternative plus écolo/participative. Il n'oublie pas par contre de lui donner une dimension romanesque et émotionnelle et obtient un gros roman dans lequel on aime se plonger et qui se révèle au final un tourne-page de qualité.
Sans tambour, ni trompettes médiatiques, Grégoire Polet nous propose un voyage drôlement agréable dans une ville bouillonnante, évitant avec bonheur les clichés que Barcelone traîne invariablement. Le portrait en devient ainsi, plus sensible, plus humain mais surtout plus universel. A l'heure de la mondialisation, l'humain est sensiblement le même partout, se débat avec les mêmes questionnements et "Barcelona!" en est ce printemps la plus parfaite illustration romanesque.
En Belgique, comme ailleurs, le parcours d'un faussaire est semblable à celui d'un autre faussaire. Formé par l'enseignement classique des Beaux-Arts, cet homme, est un excellent technicien mais ne sera jamais un artiste. Il n'a pas le monde intérieur et original donc il n'a rien à exprimer. Après avoir donné des cours de dessin, il se découvre un talent, celui de se fondre dans l'univers de peintres célèbres (de Rubens à Wouters). Très vite, il mène une vie aisée grâce à ces faux tableaux, en réalité, un monde en toc, frelaté et nauséabond.
Ce petit livre pose donc les questions suivantes :
1) L'art est-il une valeur immuable ou fluctuante, intellectuellement parlant ?
2) L'art s'enseigne-t-il ?
3) La valeur esthétique d'une oeuvre d'art dépend-elle de la signature de son auteur ? Ainsi toutes les créations de Picasso sont-elles des chefs-d'oeuvre ?
Au-delà de ces aspects de l'intrigue, il est jubilatoire d'imaginer ce rapin des banlieues bruxelloises roulant dans la farine tous ces nouveaux riches qui veulent s'acheter un vernis culturel en même temps que des "grands noms". Et c'est bien fait pour leur g .... !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !