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Avec « Oiseaux, bêtes et grandes personnes », deuxième volume de « La Trilogie de Corfou », Gerald Durrel continue à nous narrer l'expérience enchantée qu'il a vécue avec les siens sur un bout de terre grecque.
Cette série de chroniques ioniennes démarre par une réunion de famille dans une Angleterre humide et froide que l'aîné qualifie, avec son légendaire humour sarcastique, d'Île du Pudding.
À cette occasion, Louise, la mère de l'auteur, Larry, Leslie, ses frères, et Margo, sa sœur, reprochent au cadet le portrait qu'il a fait de leurs travers et manies dans « Ma famille et autres animaux ».
Face à ces jérémiades, Gerry annonce qu'il va poursuivre son « œuvre » de biographe familial en racontant d'autres anecdotes tout aussi désopilantes.
Arrivé à dix ans à Corfou, le jeune Durrell peut développer sa passion dévorante et incompréhensible pour les siens, et parfois aussi par le lecteur tellement les scènes d'observation sont un peu longuettes, des animaux.
Celui qui deviendra plus tard naturaliste use de méthodes d'enfermement de sa faune qui serait décriée aujourd'hui. Mais c'était une autre époque...
Ce qui saisit dans le récit, outre son ironie réjouissante, c'est l'immense liberté dont Gerry a pu jouir à un âge où on se construit et le regard tendre et malicieux porté sur les membres de sa famille dont l'intégration dans un pays bien éloigné des brumes britanniques était une gageure.
http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-oiseaux-betes-et-grandes-personnes-gerald-durrell-la-table-ronde/
Ce récit de voyage est une aventure avec son lot de déboires et de réussites, de rencontres et d'apprentissages.
La bienveillance n'est pas mise en cause lorsque Gerald Durrell veut préserver des animaux en voie de disparition.
Cependant il y a le concept du zoo : une collection d'animaux sauvages mis en cage pour la distraction (éventuellement l'information) du public de masse : "Ils ont beaucoup de succès dans les zoos", dit le "je" narratif, Gerald Durrell (p 28).
Et ces animaux ne sont pas toujours en voie de disparition : les chajas par exemple, semblent être nombreux en argentine...
Et Jacquie n'est pas forcément toujours d'accord pour tout... (p 21).
Sans vouloir apparaître comme une écolo radicale, le problème de la liberté, du déracinement, de l'arrachement des bébés à leur famille, de la domination exercée par l'homme sur la nature se pose à moi lors de ma lecture.
anne.vacquant.free.fr
(Lecture en confinement)
Le jardin des dieux est le dernier volet de la Trilogie de Corfou.
Je le gardais précieusement dans ma bibliothèque, en me disant qu'un jour il me serait d'une absolue nécessité, un peu comme le boitier "briser en cas d'urgence". Et j'ai bien fait parce que cette lecture, en ce moment, m'a fait un bien fou !
Il y a l'humour anglais, le soleil de Corfou, et la fantasque famille Durrell, que j'ai retrouvée avec grand bonheur.
Ce livre a fait entrer la joie dans un quotidien souvent monotone, et je n'ai pu retenir plusieurs éclats de rire ("stop rigoling" est une expression qui fera désormais partie de mon répertoire).
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