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De la difficulté d'être publié
Très attaché à la liberté d'expression, je conçois aisément qu'un auteur manifeste le désir d'être publié. Pourquoi d'ailleurs, quel que soit son prestige, une maison d'édition s'érigerait-elle en arbitre du goût ? Nous avons tous en tête des noms d'écrivains talentueux dont les manuscrits n'avaient nulle vocation à finir dans un tiroir et qui, après moult chassés-croisés par voie postale, eurent toutes les peines du monde à sortir enfin de l'anonymat.
A contrario, il serait inconvenant de s'appesantir sur le sort des créateurs en herbe dépourvus de la moindre aptitude littéraire et que, facteur aggravant, ne traverse même pas la simple idée d'améliorer leurs textes.
Quoi qu'il en soit, quand un romancier ou un poète juge que son œuvre peut s'exposer favorablement aux yeux des lecteurs, il est bien légitime que celui-là, sans céder en rien à un orgueil démesuré, envisage l'édition à compte d'auteur. Hélas ! l'intéressé se verra le plus souvent proposer un contrat léonin dans lequel aucune clause ne lui apportera la garantie que son ouvrage sera vraiment distribué. Cruel mécompte ! Allégé de plusieurs milliers d'euros, il va connaître assez vite le poids de la désillusion. Mort-né, ledit ouvrage tombera dans l'oubli avant qu'un seul doigt amoureux en ait effeuillé les pages.
Reste évidemment l'incontournable publication à compte d'éditeur. Mais les statistiques montrent qu'un écrivain sur mille environ fait exploser un jour le plafond de verre. Fait cocasse même, il a été démontré que certain livre d'un littérateur connu, à l'habillage modifié - il suffit par exemple de changer le nom des personnages - n'avait donné lieu qu'à des refus répétés. Cherchez l'erreur !
Dans la plupart des cas, cependant, un manuscrit sera bel et bien lu. Et là, en dehors de tout argument fallacieux uniquement dicté par des considérations mercantiles, force est d'admettre qu'une maison d'édition devra mettre la main au porte-monnaie pour assurer la promotion et la diffusion d'une œuvre dont le succès lui-même apparaîtra loin d'être assuré. Le comité de lecture, jamais exempt d'arbitraire, aura ainsi à cœur de voir son choix ratifié par le public, un choix qui somme toute peut se révéler hasardeux.
Pour lever presque toute incertitude, Il conviendra donc que l'aspirant écrivain ait des qualités littéraires avérées justifiant pleinement l'engagement financier d'un éditeur. En art comme ailleurs, les entreprises philanthropiques ne courent pas les rues.
Si de mauvais livres, malgré tout, encombrent toujours les rayonnages des librairies - il existe aussi de piètres maisons d'édition - la chose la plus consternante qui soit est de passer à côté d'un chef-d'oeuvre. La cécité en littérature se vérifie encore. Et au milieu des modes sans intérêt, quelle tristesse alors ! de n'avoir pas su distinguer l'ouvrage inattendu, original, exceptionnel, digne d'entrer dans le panthéon des lettres.
https://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots/
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