"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quarante ans, puisque c’est le 29 septembre 1981 que le groupe donnait son premier concert. De l’aventurier à 13, du stade de France à Bercy, le groupe aux plus de treize millions d’albums vendus tient sa place.
Frédérick Rapilly leur rend un véritable hommage dans ce beau livre édité par les éditions Rock’n’Folk. À partir de la présentation chronologique de leurs différents albums, ce qui permet de les resituer dans leur époque, il les met en regard également des groupes qui les ont accompagnés tout au long de ces quarante années. Autour de la parution de chacun de ces treize albums, voire même singles, rivalité, inspiration, emprunts aux uns ou aux autres, travail avec d’autres artistes, reprises de textes, sont explicités et contextualisés.
Tout au long, on note la place prépondérante de Nicola Sirkis, chanteur et leader du groupe, compositeur de la plupart des paroles. Il est le seul rescapé du groupe initial, en particulier depuis le départ de Dominique Nicolas en 1994, celui de Dimitri Bodianski, et la mort de Stéphane, son frère jumeau, en 1999. Contre vents et marées, contre l’adversité parfois, les critiques souvent, il a tenu son groupe et peut se targuer de remplir les salles et attirer autant ses fans de la première heure que désormais leurs enfants, avec toujours autant de ferveur.
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/11/14/indochine-dizzidence-rocknroll-frederick-rapilly/
Ce roman policier est une suite de Le chant des âmes, un polar original et de très bonne qualité. Dans Le chant du diable, F. Rapilly rappelle l'intrigue de son précédent roman, ce qui permet soit de se replonger dedans (pas inutile lorsque qu'on a lu le premier il y a plus d'un an) soit de lire le second indépendamment du premier. Il reprend également ce qui a fait le succès de son premier, à savoir une intrigue autour de la musique (avec bande-son et play-list) ; chaque chapitre est introduit par des phrases de la chanson Paint it black des Rolling Stones. Pas désagréable, mais la surprise du premier est un peu émoussée et resservir les mêmes recettes peut fatiguer. C'est un peu le cas en ce qui me concerne.
Je me suis longtemps demandé ce qui pouvait lier les deux affaires, pourquoi Katie et Marc ne se rencontraient jamais dans ce roman. Pourquoi pas me direz-vous ? Eh bien oui, vous renchérirais-je, pourquoi pas ? C'est un parti pris de l'auteur tout à fait respectable, qui peut néanmoins gêner le lecteur. Mais il peut aussi plaire, parce que non conforme à ce qu'on lit habituellement où le duo fonctionne en osmose ; personnellement, ce côté un peu hors cadre me plaît bien. Là où j'émettrais une réserve c'est sur les deux personnages d'hommes : Marc est un solitaire qui a perdu sa femme dans un attentat, et qui, attention c'est horrible, avait retrouvé le goût de vivre grâce à Jillian, une D'Jette, mais elle est portée disparue à la fin du tome précédent en tentant de confondre le tueur en série. Donc le voilà de nouveau revenu de tout, blasé, dégoûté de la vie... Vous croyez que j'en fais trop ? Que nenni, c'est pas moi... Quant à Kiefer Wiseman, F. Rapilly lui consacre quelques pages en italique sensées instiller une dose de suspense supplémentaire, or elles font pschittt tel que l'a si bien un ancien Président. Et moi de me questionner sur l'utilité de ces pages en me disant : "tout ça pour ça !"
Pour résumer, je dirais que Frédérick Rapilly reprend tous les codes du genre, insérant ici où là quelques surprises mais surtout de gros clichés.
Néanmoins, je me dois de dire que ce roman policier se lit très vite et qu'on se laisse prendre à son intrigue (même si la fin est un peu vite bâclée). Écriture simple, rythme rapide, tout ce qu'il faut pour tenir et retenir le lecteur : "Le souffle court, Katie dévisageait le rédacteur en chef adjoint, cherchant un contact visuel, guettant ses gestes avant qu'il ne poursuive. En la comptant, ils n'étaient que quatre dans la pièce, un bureau du journal plongé dans un début de pénombre maintenant que le jour commençait à s'enfuir. Nul ne soufflait mot. Katie attendait. C'était comme si le Mal s'était brusquement invité au milieu de leur petite assemblée, une présence indicible mais insidieuse." (p.42).
Du travail bien fait, avec rien qui ne dépasse, auquel il manque juste la petite étincelle du premier tome, mais qui ne devrait décevoir aucun lecteur.
c'est un livre extraordinaire
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