"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Merci à masse critique qui m'a permis de découvrir cet auteur. le personnage de Justine m'a fait peur au départ. Ce qu'elle a pu vivre avec les hommes (cherchant le prince charmant mais dégoûté par les nuits sans suite avec les hommes qu'elle a pu rencontrer), pour moi c'est du passé... J'ai espéré que ce ne soit pas une histoire d'ado tout le long. Et mes espoirs furent récompensés par ce superbe roman. Elle trouve un mari et fonde une famille équilibrée. Jusqu'au jour où son mari très protecteur se retrouve au chômage, à l'aube de ses 50 ans. Trop vieux évidemment pour retrouver du travail. Et là tout s'effondre, leur vie de couple notamment. Justine qui est psy retrouve en ses patients son propre mari et cela lui fait peur. Elle en vient à se poser des questions sur sa propre vie qu'elle perçoit comme ratée. Son mari s'accroche au départ puis perd pied de plus en plus. Notre société est bien décrite, plutôt morose d'ailleurs. Les attentats et la politique ne sont pas mis de côté. Un livre d'aujourd'hui, une écriture moderne qui n'évite pas les "en soi" ou les "au final" mais bien écrit et passionnant.
À travers le récit d’un amour interdit, François Roux, auteur de l’excellent « Bonheur national brut », livre une fresque ambitieuse et poignante mêlant l’intime et le familial à l’histoire de la lutte pour les droits homosexuels de 1944 aux années 2000. Deux hommes affrontent l’opprobre familiale, les ravages du conformisme social, le passage lent et douloureux de la clandestinité à la légalité...
Un breton de 19 ans et un américain bientôt trentenaire se rencontrent lors de la libération de Paris, le 25 août 1944. Ils assistent à la descente des Champs-Élysées du Général de Gaulle, aux derniers tirs des groupuscules allemands et surtout à l’extraordinaire liesse du peuple parisien. Instantanément, un amour fou va lier ces deux soldats libérateurs.
Paul, le breton, fait partie de la 2ème DB de Leclerc et Stanley, l’américain, des troupes US parachutées. Ils ne vont passer qu’une seule semaine ensemble avant que chacun ne reparte vers son destin. Paul rentrera en Bretagne et prendra la direction de la conserverie de poisson de sa famille et Stanley repartira pour New York où il retrouvera son père, un richissime homme d’affaires.
Tandis que Paul sera contraint de se conformer aux mœurs de l’époque et se construira un foyer avec une épouse et trois enfants. Stanley vivra sa sexualité pleinement, passant de conquêtes en conquêtes au rythme effréné des 30 Glorieuses ! Mais au milieu des années 80 apparaîtra le SIDA, un fléau qui touchera des milliers d’homosexuels parmi lesquels de nombreuses connaissances de Stanley… Tout au long de « La vie rêvée des hommes », on assistera aux lentes avancées du combat LGBT qui, à coup de manifestations et de témoignages, ont fini, petit à petit, par obtenir des droits… jusqu’à l’entrée en vigueur du PACS en France.
Le livre évoque de grands jalons historiques, aux US comme les émeutes de Stonewall en 1969, quand la communauté gay s’est rebellée suite au énième raid policier dans un bar new-yorkais, mais aussi en France ou la première intervention sous forme de "die-in" d’Act Up en France, afin d’attirer l’attention sur les ravages du sida.
Mais le combat ne se déroule pas seulement sur la place publique, les pages les plus touchantes sont celles qui traitent de la trajectoire intime du protagoniste français, Paul, qui se battra très longtemps contre son homosexualité. Honte, culpabilité, isolement et dissimulation entravent sa vie, jusqu’à l’acceptation de soi qu’il va progressivement opérer.
De son côté, l’Américain Stanley a fait son coming-out beaucoup plus tôt, mais lui doit faire face à l’intolérance de son père, qui l’évince de l’entreprise familiale à cause de ses "inclinations naturelles", aux actes homophobes qui l’entourent jusqu’à le priver de son meilleur ami, assassiné, et au VIH qui se propage dès les années 1980.
Pour raconter l’évolution des droits LGBT depuis la guerre, l’auteur introduit également un personnage de la génération succédant à celle de Stanley et Paul, Luca, qui montre qu’il reste du chemin à parcourir – et à entretenir – pour que "La vie rêvée des hommes" puisse s’inscrire pleinement dans une réalité acceptée et reconnue.
Un roman à la fois triste et porteur d’espoir, reposant sur une succession d’images et de sons qui dotent le récit d’une dimension cinématographique, parfois un peu trop appuyée mais essentiellement entraînante.
Un roman poignant et important sur la lutte pour la défense des droits homosexuels avec en fil rouge la rencontre et les vies de deux hommes au cœur réunis mais séparés par les diktats de la société et par un océan. Au-delà d’un choix de thème intelligent, le talent et la plume de François Roux font la différence. Un seul regret : les 300 pages défilent trop rapidement et le sujet aurait mérité plusieurs tomes ou a minima un livre plus dense !
Avec ce roman, François Roux nous livre les conditions des homosexuels en France et aux Etats-Unis entre 1944 et 2000. L’histoire se situe sur les deux continents en parallèle. On y suit Stanley et Paul, leur vie respective, leur choix, leur amour.
Il est compliqué de parler de livre sans spoiler, mais je vais tenter l’exercice.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, car il permet de voir l’évolution des conditions des homosexuels. En France, ils étaient considérés comme des dégénérés (cela dit, aujourd’hui, pour certaines personnes ça n’a pas changé.) Aux Etats-Unis, ils avaient le choix entre la castration chimique et la prison… Oui, oui, vous lisez bien… Cela dit, aujourd’hui, ils ont droit à des camps de « redressement » pour revenir dans le droit chemin. Il y a dans ce livre comme un devoir de rappel, montrer que tout n’est pas gagné, qu’il a fallu se battre pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui, même s'il y a encore du chemin à parcourir.
Les personnages de Stanley, Paul sont attachants. Plus vrais que nature. J’ai essayé de les googliser afin de savoir s’il s’agissait de personnes réelles ou fictives tant leur vie semble vraie, tant les lieux et événements auraient pu arriver pour de vrai. Mais je n’ai rien trouvé.
En lisant ce livre, j’y ai retrouvé un peu l’ambiance de jolis, jolis monstres. Les mêmes époques y sont présentées, il est facile de faire des parallèles.
Très beau roman du pot de terre contre le pot de fer. L'engrenage infernal de la toute puissance de l'argent contre les intérêts des populations autochtones démunies et écrasées par le rouleau compresseur juridique des grosses sociétés. Bref, une histoire parmi tant d'autres de dépossession et d'empoisonnement des "petits".
J'ai beaucoup aimé.
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