Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Depuis les années 80, je passe chaque année avec bonheur quelques jours au pays Basque. Avec Baines de France Cavalié, je suis à la fois en pays connu avec les paysages, l’ambiance, les « festaïres » de Biarritz, Bayonne ou Hendaye, et plongée dans l’inconnu de la violence secrète, celle qui est cachée derrière des volets verts, oppressée par le silence honteux d’une femme battue qui ne sait et ne peut parler du drame qu’elle vit. Quel contraste.
L’auteur nous balance entre un amour tellement fort qu’il en devient exclusif, celui de Rose et Oleg, en particulier pour Oleg qui est terriblement jaloux, et un air ambiant qui donne envie de vivre sous ce ciel si bleu, si vif. Nous voilà sur les plages de la chambre d’amour ou de la côte de basques, à vivre les débuts des surfeurs, qu’on imagine tous de beaux blonds aux corps d’athlètes, dans les rues ensoleillées de Biarritz, invités aux vernissages, avec les amateurs d’arts qui hantent les galeries chics et branchées, en ces années 80 où tout est possible.
Chaque chapitre commence par une phrase abordant un élément qui va se retrouver dans les pages suivantes, émaillées de rappels du quotidien de l’époque, stars de cinéma, actualités, films, romans, pour ancrer le récit dans la réalité, parfois à l’excès, même si ce n’est pas forcément gênant. En tournant les pages, on ressent l’atmosphère étouffante de ce huis clos d’un couple en rupture et pourtant soudé par un amour impossible, derrière ces volets verts où la souffrance, l’incompréhension, le silence, sont si forts et si inconcevables, même s’ils se passent à une époque où l’on commence à peine à parler de violences faites aux femmes. Qu’il est difficile de vivre, d’accepter de mettre des mots puis de dire et de comprendre la souffrance. Celle des autres est toujours plus facile à juger, mais c’est dire le chemin qu’il reste encore à parcourir. Difficile thème, abordé intelligemment par l’auteur, passage à l’acte pour celui des deux qui est violent, réaction ou manque de réaction pour l’autre, rien n’est simple, c’est un roman qui pose des questions.
Très rapidement après être entré dans ce roman, une seule envie m'a animé, en sortir. Et ce n'est pas le thème qui a pu me pousser vers la porte, cette histoire de femme amoureuse d'un homme qui s'avère être violent et dont elle aura beaucoup de mal à quitter la sphère de folie où il l'enferme peu à peu. Il y avait bien matière à capter un lecteur même si ce sujet n'était pas neuf.
C'est bien de par sa forme et son inspiration que le roman ne passe pas. J'aurais aimé y sentir l'auteur dans une narration plus épurée, plus personnelle, mais malheureusement, chaque page ou presque fait référence à un disque, un peintre, un livre, un film...Parfois jusqu'à l'asphyxie de la fiction qui en souffre car il n'y a plus d'écrivain derrière tout ça, mais seulement quelqu'un qui écrit en faisant étalage de ses goûts culturels, de ses influences et pas plus.
Le sujet exigeait sans aucun doute un plus grand oublie de soi-même et un vrai travail d'écriture. Paresse et facilité ne font décidément pas bon ménage avec la littérature.
Baïnes, le titre de ce roman, est en exergue à cette histoire. Nom de la Galerie que possède Oleg, il souligne surtout le danger particulier de ces zones traversées de forts courants lors des marées : si vous êtes pris dedans, laissez-vous emporter au large sans lutter et attendez que la mer vous repousse sur le rivage... C'est l'attitude que la narratrice s'efforce d'adopter.
Rose et Oleg forment un couple joyeux, complice, fusionnel dans un amour passionné. Mais au décours d'une scène de jalousie, d'une contrariété, d'une parole ambiguë, Oleg devient violent : gifles, coups, tentatives de strangulation, menaces par des objets lourds, font alors irruption. Pour Rose, c'est la sidération, le désarroi, l'interrogation. Et le silence du secret recouvre ces moments terribles. Elle s'accroche à leur amour si fort, un amour fou...
Au fil du temps, et de l'avancée dans le récit, l'équilibre fragile est rompu. Les émotions débordent, gestes et comportements déferlent comme une vague fracassante. Oleg est de plus en plus violent, envers Rose, et aussi envers lui-même.
Peu à peu Rose prendra conscience du danger, la conscience qu'elle pourrait mourir. La peur va prendre possession de son esprit. La séparation sera pour elle une mesure de survie, mais aussi une douloureuse déchirure.
Un roman prenant, bien mené, qui soulève l'interrogation de cette irruption d'actes violents dans une relation amoureuse, passages à l'acte d'un côté, acceptation de l'autre.
Je n'ai su que penser de ce livre au début de ma lecture. Ce livre parle de violence conjugale, et le début parle surtout de passion(corollaire de cette violence).Je me suis sentie happée ,mais avec l'envie que cela ne dure pas tout le livre.
C'est le cas. Au centre du naufrage de ce couple se trouvent deux merveilleux jumeaux, et c'est pour assurer leur sécurité que Rose, leur mère, quittera Oleg, un homme amoureux certes, mais malade.
Biarritz est le centre de ce drame qui se passe dans les années 80.
Roman traité d'une manière très moderne, assez cru, mais que j'ai aimé lire.
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