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Très inspiré par Blaise Cendrars qui écrivait en 1912 « les fragments rassemblés dessinent l’existence des délaissés», l’auteur dénonce ce que subissent les populations précaires que nous croisons sans les voir.
Ses personnages ont tous vécus un enfermement, le dyslexique est prisonnier des lettres et des chiffres qu’il ne parvient à maîtriser, le détenu est emmuré dans un univers carcéral, l’ouvrière subit sa condition de femme face à un patron violeur, la journaliste infiltrée dans un hôpital psychiatrique imagine ne plus pouvoir en sortir, les soldats conduits au front sont entassés comme des animaux dans un train.
Il y a quelques nouvelles plus dures que d’autres, celles d’une victime face à son tortionnaire, d’un enfant maintenu en cage ou des travailleurs immigrés réduits à l’esclavage.
Mais dans chacune de ces courtes histoires, les exploités, les humiliés, les abandonnés ont tous connu une revanche, même infime, comme une petite touche d’espoir qu’offre l’auteur à ces « délaissés », ces abîmés de la vie à qui il reste, peut-être, une issue.
Alors si la question que pose Fabrice Schurmans avec ces 13 nouvelles est « Peut-on juste regarder passer les drames ? », au moins, avec ce recueil, nous ne pourrons pas rester indifférents à la misère « des parias, des laissés-pour-compte, des pauvres en guenille qui n’ont pas pris une ride depuis un siècle ».
Un constat amer mais révélateur et touchant.
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