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Et hop ! un livre de plus pour compléter ma bibliographie de correctrice. Ce livre est venu s'immiscer entre mes ouvrages d'orthographe, de grammaire et de typographie, entre autres. Quel grand plaisir de découvrir ce texte datant de 1883. Et c'est non sans humour que l'auteur, Eugène Boutmy, nous délivre quelques secrets du monde des typographes. On saura donc ce qu'est un prote, un metteur en page, un paquetier, et évidemment un corrigeur.
Mais des typographes, l'auteur soulignera que certains sont des gourgousseurs, des chevrotins, des fricoteurs, des pilleurs, ou encore des casaniers.
Je mettrai de côté le caractère très misogyne de Boutmy qui perçoit la femme typographe, dite typote, comme un élément perturbateur et qui devrait s'occuper de sa maison plutôt que de mettre les pieds, et les mains, dans un atelier de typographes. Les femmes en prennent pour leur grade à quelques reprises. Mais aussi dirons-nous « autre temps, autres moeurs »...
Après une première partie littérale, nous passons au dictionnaire. Et quel délice d'apprendre d'où viennent les expressions « enfant de la balle », « (à) bibi » (qui s'y colle, c'est Bibi !), la fameuse « boîte » que l'on appelle l'entreprise, encore aujourd'hui. On apprendra qu'une bouteille à l'encre est une imprimerie en difficulté ; que caler, c'est rester sans ouvrage. On révisera les origines des bas et hauts de casse, du cassetin, de l'épreuve, du deleatur.
Bref, pour ma part, j'espère ne jamais être dans les choux pour finalement chier dans le cassetin aux apostrophes, à cause d'une coloquinte !
Puisque, quand le moment de la banque arrive, l'alcool coule un peu plus à flot au moment de la brisure, de quoi donner une sacrée barbe !
Enfin, l'auteur nous offre en fin d'ouvrage les plus belles coquilles typographes relevées à son époque.
Une très riche, drôle et sérieuse lecture à mettre entre toutes les mains.
Ah, et j'oubliais, Eugène Boutmy, sachez que je ne suis pas devenue correctrice « par accident » !
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