La première fois que j’ai entendu parler d’Eric Bellion c’était en 2016 quand il s’est engagé pour son premier tour du monde en solitaire sur le Vendée Globe. Arrivé premier bizuth et dans les 10 premiers, sa course et sa façon de l’appréhender a été singulière, ce qui le démarquait des autres concurrents.
La magie d’internet a fait beaucoup pour suivre cette course de plus en plus facilement tout au long des ans et on est très loin des quelques nouvelles que l’on pouvait avoir en 1989/1990, en vrac et en gros et toujours en décalage !
Navigateur confirmé mais amateur dans le monde la compétition, son parcours a été atypique et l’homme l’est tout autant !
Un homme de mer assurément mais aussi et surtout de solidarité et de partage. Désirs qu’il a mis en pratique pendant des années sur des bateaux, embarquant des handicapés de toutes conditions en sous-estimant parfois les difficultés mais en se sous-estimant encore plus.
Idéaliste et perfectionniste au grand coeur, il s’est mis en danger psychologique plusieurs fois, son manque de confiance en lui-même étant plus dangereux que les étocs et sans parvenir à trouver son équilibre, salutaire et nécessaire.
Son entourage, les doutes, les questions, le hasard et les rencontres l’ont amené jusqu’à l’amarrage des Sables d’Olonne pour le départ du VG. Puis il est reparti sur d’autres vagues et d’autres désirs !
Je n’ai pas été énormément surprise de lire qu’il doute et s’angoisse beaucoup, en perd de l’énergie mais qu’au moment opportun il sait rebondir et se dépasser pour aller de l’avant. Depuis quelques années il a atteint un équilibre salutaire avec un entourage familial et amical très fort et soudé, gendre de Jean Le Cam (lui-même atypique et qui n’a rien à prouver), père d’une petite fille, je l’ai trouvé apaisé et droit dans ses bottes.
Ils ont tous deux embarqué sur des bateaux jumeaux mais pendant que le roi Jean tire son épingle du jeu, sans esbrouffe et malicieusement, Eric a dû abandonner hier sur avarie grave et se réfugier aux îles Falkland, son bateau et lui-même étant en danger dans une région maritime torturée et peu accueillante !
Impossible d’imaginer dans quel état d’esprit il se trouve quelques heures après de telles difficultés, mais je suis certaine qu’après réparation il pourra terminer son tour du monde hors compétition, comme Sam Davies il y a 4 ans.
Je lis rarement, très rarement, des biographies et des témoignages de personnalités publiques ou d’anonymes mais Eric est “hors” circuits médiatiques et ce sont sa fragilité et sa force apparentes qui m’ont donné envie de le découvrir un peu plus qu’à travers un écran et voir si je ne l’avais pas mal ressenti ! Il est tel ou un peu plus que je l’imaginais et il rebondira où et quand il le voudra.
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En quête d'équilibre
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Kifouine, un tour du monde en solidaire
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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