"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman très bien écrit sur le thème peu courant de la photographie, je le conseille pour les photographes en herbe.
Il s'agit du premier roman traduit en français d'une série, qui en compte pour le moment trois, concernant Cassandre Neary. Le titre original, « Generation loss », correspond très bien au contenu du roman. Je comprends le choix du titre français, même si je trouve le titre anglais plus adapté. Mais il aurait fallu donner une explication technique pour pouvoir saisir ce choix : lorsqu'une vidéo ou une photo originale analogique est copiée, la copie subit des pertes et est d'une qualité inférieure. C'est cette dégradation qui est nommée « generation loss ». Dans ce roman, le thème principal est la photographie et de nombreux protagonistes y sont mêlés, de près ou de loin.
Le livre baigne dans une atmosphère étrange, dérangeante. Cass arrive sur une île, proche du Maine, où les habitants donnent l'impression de vivre en vase clos. Le début présente Cass Neary. On découvre le personnage, sa vie ou plutôt son manque de vie. Elle est photographe, mais cela fait de nombreuses années qu'elle enchaîne les petits boulots.
C'est quelqu'un d'antipathique, droguée, alcoolique. Elle a la cinquantaine, mais elle se comporte de la même manière que lorsqu'elle en avait vingt. Elle est totalement malsaine dans ses réactions. Son truc est de prendre en photo des morts ou des personnes en train de mourir. Elle fouille dans les affaires de tout le monde et vole ce qui l'intéresse.
Le roman est assez lent. Je n'ai pas eu d'empathie pour l'héroïne, mais pour Mackenzie. Cette dernière est complètement perdue dans ce coin isolé. Elle cherche à se raccrocher à n'importe quoi pour entrapercevoir un avenir.
L'auteur décrit une atmosphère, des sensations. Il y a un fil conducteur, mais ne vous attendez pas à une véritable enquête. Ce sont plutôt les événements qui guident Cass. D'ailleurs, l'ouvrage est vraiment centré sur cette dernière et sa passion pour la photographie morbide. Il y a bien sûr un peu d'action sur la fin, mais attendez-vous, à l'image du roman, à des explications assez glauques.
Malgré ou à cause de cela, ce livre est addictif. Est-ce parce que différents personnages, à l'instar de l'héroïne, sont assez tordus ? Ou simplement pour voir jusqu'où pouvait aller la perversité de Cassandra ? Je ne sais pas, mais le récit, dans l'ensemble, m'a plu, même si la fin est quand même assez convenue. L'auteur donne de nombreuses informations et explications sur l'art de la photographie : méthodes, techniques, supports, etc.
Ce roman est un mélange de genres, raconté à la première personne par le personnage principal. Certaines situations secondaires n'auront pas d'explications (par exemple quel est l'animal étrange que Cass voit dans un arbre), mais ce n'est pas le but premier de cette histoire.
À découvrir !
http://www.aupresdeslivres.fr/Images-fantomes-Elizabeth-Hand
Cassandra Neary a, de son propre avis, raté sa vie. Enfant, elle voyait des choses que les autres ne voyaient pas, entendait des voix. Un temps connue pour ses photographies macabres et sa mise en avant du milieu punk new-yorkais avant son déclin, Cass a toujours eu un faible pour la drogue et l'alcool délaissant toutes autres activités. Lorsqu'elle se voit invitée à rédiger un article sur une ancienne gloire de la photographie, elle se rend sur l'île de Paswegas dans le Maine où des disparitions inquiétantes viennent de se produire. Mais l'accueil glacial qui lui est réservé n'est pas fait pour la rassurer...
Image même de l'anti-héros, à la limite de l'auto-destruction, Cass n'est pas ce que l'on pourrait appeler un personnage très attachant mais n'en rend pas moins le roman attirant. Que du contraire. Rédigé à la première personne, "Images fantômes" nous dresse un portrait des plus noirs de son héroïne. Loin des récits de science-fiction et de fantastique auxquels l'auteur est habituée, Elizabeth Hand nous présente un roman noir, sorte de thriller psychologique. Glauque à souhait, je m'y suis plongée la tête la première sans trop savoir à quoi m'attendre. Alors oui, le personnage de Cass est dérangeant. Oui, l'hiver dans le Maine et l'ambiance régnant aux abords et sur l'île de Paswegas ne sont pas des plus réjouissants mais l'auteur, à travers ces deux vecteurs, nous entraîne dans cette ambiance avec une plume telle que je n'ai pas vu le temps passer.
A découvrir.
Je dois dire que je suis assez fan des parutions des Editions Super 8, ce nouveau thriller est le plus bizarre que j'ai pu lire cette année. Ce qui est sûr c'est qu'il ne laissera personne indifférent car rien n'est en demi-teinte. Les personnages sont inquiétants, ils évoluent dans des milieux glauques, l'atmosphère est tantôt glaciale tantôt pesante. Je me dois aussi de prévenir les lecteurs qui n'aiment pas lire des histoires trop dures, violentes, malsaines ce livre n'est vraiment pas pour vous.
Le personnage de Cass est vraiment hallucinant, cinquantenaire qui se comporte comme une gamine de vingt cinq, elle est tout ce que l'on peut détester, la personne que l'on a pas envie de connaître, elle est droguée, alcoolique, voleuse, se mèle de tout ... Et pourtant j'avais envie de suivre ses aventures et enquêter sur de mystérieuses disparitions sur une île tout aussi étrange. C'est un personnage féminin fort.
C'est un livre très étrange car au milieu de tout ça il est aussi question d'art qu'il soit graphique, photographique ou musical. Les passionnés de photographie s'y retrouveront avec des termes très précis et de nombreuses références. L'écriture est nerveuse, maîtrisée et efficace, je ne connaissais pas cet écrivain et je suis bien contente de l'avoir découvert.
VERDICT
Si vous avez la nostalgie des années 70-80, du punk, de la musique de ces mêmes années alors vous devez lire ce livre !
https://revezlivres.wordpress.com/2016/08/07/images-fantomes-elizabeth-hand-auteur-brigitte-mariot-traduction/
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