"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La mort d’un enfant va contre le sens même de la vie. Comment vivre après une telle perte ? Amputé d'une partie de lui-même, d'un moteur de vie, d'une raison de se battre, Didier Pourquery a pris la plume pour évacuer les émotions, partager avec beaucoup de tendresse son drame intime et graver minutieusement en mots une trace de sa fille touchée mortellement par la mucoviscidose.
Son écriture est juste et élégante. Son récit est un hymne à la mémoire, à la vie et à l'amour. Un grand témoignage sur une blessure éternelle.
Comment vivre quand le corps médical programme la date de la mort de votre fille dès sa naissance ? Les parents d'Agathe vont vivre au côté de leur fille, parfois oser ne pas poser de questions pour mieux garder l'espoir intact.
Jour après jour, nous sommes invités à vivre au côté de la famille la vie à l'hôpital, les visites des médecins, les soins, la fatigue, la douleurs, les silences, les aller-retour avec les autres enfants Émilie et Clarisse, les amis, les non-dits, mais surtout la relation unique d'un père et sa fille combative.
La 4ème de couverture :
"Vendredi 10 août 2007. Agathe s'est arrêtée de respirer. Après six mois de lutte depuis sa deuxième greffe et toute une vie de combat. Sa lumière, son rire, son esprit, son courage vont tellement nous manquer. Sept ans plus tard, moi, son père, j'ai décidé de raconter qui était cette jeune femme vivante, joyeuse et directe. Comment elle a avancé, aimé, partagé. Comment elle a vécu, jusqu'au bout, son dernier été. Je voulais parler de sa vie, de la vie. Je me suis replongé dans mes notes, j'ai repris les photos, les courriers de ses vingt-trois étés. Puis j'ai commencé à écrire. Jour après jour. Ce fut difficile et doux. Tu m'accompagnais, Agathe, avec ton regard sur le monde, sur la maladie, sur la famille, sur moi. Nous échangions. A la fin, tu étais en vie. »
Un beau témoignage d'amour d'un père pour sa fille décédée en 2007 (à 23 ans) de la mucoviscidose.
Un père (presque) toujours présent pour soutenir sa fille malgré une vie professionnelle chargée. Didier Pourquery a été rédacteur en chef de plusieurs titres de presse dont "Libération" et "Le Monde."
On retient d'Agathe l'image d'une jeune fille à l'esprit vif et combatif ayant le sens de l'humour, qui a voulu vivre comme les autres malgré sa maladie.
De beaux et touchants souvenirs avec sa famille concernant en particulier la culture (cinéma, musique, littérature...) des années 1990 et 2000.
Un livre pas toujours facile à lire mais sans pathos. Un bon point.
Je vous le recommande vivement !
Comment vivre avec l'idée du prochain départ de son enfant? Est la douloureuse question que se pose Didier Pourquery, après l'annonce du diagnostic de mucoviscidose chez l’une de ses joyeuses enfant, Agathe. Depuis sa toute jeune enfance, Agathe a grand mal à respirer et grandit au sein des kinés, des hospitalisations, des corticothérapies et antibiothérapies, supportant deux greffes pulmonaires dont la dernière apportera une brève rémission. Ce court roman, mélancolique par essence, nous plonge dans la très belle relation père-fille d’Agathe et Didier: franche, directe et pleine d'amour. Une relation qui aurait pu rester banale si la maladie ne s'était pas invitée.
Didier Pourquery entre donc en conversation avec Agathe. En "bavardage" dit-il.
Agathe, au tempérament extravertie, parle tout le temps et n'évite aucun sujet, aucune interrogation. Elle est soignée à l’hôpital Foch de Suresnes, où elle passe de longs moments. Affrontant la maladie, qui ronge son quotidien d’adolescente, elle aime la vie pleine, est curieuse de tout, et veut garder l'insouciance liée à son jeune âge. La famille s’installe sur l’île d’Oléron où de merveilleuses histoires suivent leur cours. Le collège, l’hôpital, le lycée, l’hôpital, les sorties, juqu’à la sensation d’étourdissement que peut provoquer l’alcool. Elle tente, chaque jour, la vie normale et simple, entourée de ses fidèles amis. Prévoyante, elle souhaite apaiser la douleur de ses proches, et pour cela, elle prépare ses propres obsèques : disperser ses cendres sur la dune d’Oléron, où elle passa tant d’été, “famille et amis, pieds nus dans la sable”.
Didier Pourquery, qui longtemps écrivit ses feuilles au chevet hospitalier d’Agathe, épouse le temps de l'émotion, creuse la sensation, et caresse son amertume avec beaucoup de talent. D'une très belle écriture, Il entre en quasi catharsis, au sens Aristotien, et pose ses délicates interrogations existentielles de père et d’homme sur le flot de son histoire familiale. Pouviez-vous faire mieux? Est la question que tout à chacun se pose et pour laquelle jamais la réponse ne parvient. Pouviez-vous faire autrement? L'accompagnement d'un enfant porteur d'une maladie incurable reste un douloureux parcours émaillé de confiance, de rédemption et d'une forme de résurrection.
La véritable beauté de Didier Pourquery est de mettre ses lignes à l'unisson des émotions de son enfant. Un témoignage vivant et fort, comme une consolation ? Un cadeau aux accents de comédie joyeuse, et aux fortes personnalités, à l’instar de celle de Didier Pourquery, brillant homme de presse, qui se livre de manière authentique. A lire, et à relire, pour mesurer que chaque instant est précieux et la vie intense à vivre.
Un livre émouvant vu à travers les mots d'un père qui porte le pire des deuils...
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !