"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L’enfance attribuée est une novella qui commence comme une belle histoire. Sam raconte sa rencontre avec sa future copine et mère de son futur enfant. C’est le prétexte pour dépeindre un univers où tout semble bien huilé et fait envie oui mais tout est trop beau pour être vrai.
Dans un futur proche, la planète est surpeuplée. Il existe des possibilités pour améliorer son physique et ralentir son vieillissement. Une vie très longue et une planète surpeuplée impose une régulation stricte des naissances. Autant dire que ne fais plus des enfants qui veut.
Il faut un très bon dossier et être prêt à élever un être précieux qui sera gâté au point de vouloir rester enfant et ado très longtemps. Il n’y a plus de grossesse, les enfants se créent dans des caissons.
J’ai bien aimé même s’il y a quelques préjugés sexistes qui parsèment le récit. Par exemple, il est annoncé que madame n’aura pas de soucis pour développer de l’attachement envers son enfant car il est possible de prendre des médicaments qui reproduisent les hormones de grossesse qui font aimer l’enfant d’office alors qu’il n’y a qu’à croiser les doigts pour que monsieur aime son enfant. Il y en a peu mais elles sont là c’est dommage.
Comme souvent, l’univers semble à première vue une utopie réussie : on vit bien et longtemps, les relations sont facilitées par l’existence d’hologrammes améliorés… Et l’on tombe de haut quand la machine s’enraye.
Il y a des bonnes idées et les rebondissements sont géniaux. J’ai adoré découvrir la face cachée de ce monde qui change complètement la vision qu’on avait au départ.
Autant l’écrire tout de suite, les livres d’anticipation et moi ne faisons pas bon ménage mais puisque l’occasion s’est présentée je l’ai saisie et dans le cadre des Explorateurs de l’imaginaire j’ai reçu ce roman.
2092 les progrès de la nanotechnologie sont tels que les êtres humains ne meurent quasiment plus. Effet collatéral : la procréation est encadrée par les autorités qui délivrent au compte-goutte des « permis bébé ».
Sam, un artiste renommé, et sa femme, Eleanor, importante avocate qui vient d’intégrer le gouvernement, reçoivent ce précieux sésame sans en avoir fait la demande.
On pourrait penser à la lecture du titre que l’arrivée de cet enfant est le cœur de l’intrigue. Que nenni ( et c’est probablement ce que je déplore)…cette arrivée sert surtout à dévoiler les codes de cette nouvelle société dans laquelle les personnes ne se rencontrent plus physiquement mais par hologrammes interposés, dans laquelle les tâches subalternes sont exécutées par des assistants numériques (cela par contre m’intéresserait pour mon quotidien) , dans laquelle les individus n’ont plus d’intimité et à décrire la vie d’un homme dont l’univers s’écroule….
Je n’ai pas été séduite même si certains passages de ce roman écrit en 1995 paraissent étrangement d’actualité, j’attendais plus -il faut dire que ma référence en terme d’anticipation est « Le meilleur des Mondes »- . Pour amateurs du genre !
Je remercie lecteurs.com, les Explorateurs du Polar et les éditions Le Bélial' de m'avoir fait découvrir le roman d'anticipation de l'Américain David Marusek 'L'enfance attribuée'. Dans cet univers futuriste, plus personne n'a d'enfants naturellement et seuls quelques élus ont le droit d'en élever un. Quoi de plus normal en 2092 sur une planète surpeuplée où tout un chacun tend vers l'immortalité ? Sam Harger, le personnage principal de cette histoire, est un artiste spécialisé en design d'emballages en tout genre. Il va rencontrer l'ambitieuse politicienne Eleanor Starke, et ils vont tomber amoureux. Ils vont alors avoir "la chance" d'être choisis pour recevoir l'autorisation d'avoir un bébé.
L'auteur décrit avec moult détails ce monde dominé par l'informatique et l'intelligence artificielle, où les moindres faits et gestes sont surveillés et analysés. Ceci permet au lecteur d'appréhender plus facilement cet étrange et complexe univers vers lequel nous tendons peut-être déjà. Il y a d'ailleurs certains aspects de cet ouvrage de science-fiction que j'ai eu un peu plus de peine à saisir à tel point la complexité de ce système va loin.
Ce roman est court et se lit vite. On aimerait pourtant avoir le temps de plonger un peu plus dans l'histoire et cet univers si étrange. Le premier chapitre est d'ailleurs assez long, tandis que les deux autres sont succincts, marquant une véritable scission du récit qui m'a quelque peu déstabilisée. Je comprends cependant qu'il s'agissait bien là de l'effet souhaité par l'auteur. J'imagine aisément cette œuvre adaptée en film. Il y a largement de quoi faire un blockbuster !
Les thèmes abordés sont tout à fait d'actualité pour un roman qui a été écrit il y a 20 ans : surpopulation, désir d'immortalité, assistanat par l'informatique et développement de l'intelligence artificielle. Ces sujets sont ici bien entendu poussés à leur extrême, mais qui sait si cela n'est pas déjà lentement en train de se produire... Cela interpelle et fait réfléchir. J'espère en tout cas ne jamais connaître un tel monde !
Ce petit livre est donc à découvrir et il ravira les amateurs de dystopies.
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2092 : le monde a beaucoup évolué, l'immortalité est quasiment atteinte grâce à tout un ensemble de méthodes sophistiquées de préservation et de régénération des cellules humaines, les déplacements sont ultra-rapides, l'intelligence artificielle est omniprésente, notamment dans le quotidien des humains sous forme d'assistants personnels, les espaces de vie sont isolés de l'atmosphère viciée par des bulles appelées canopées. Même la présence physique n'est plus indispensable, les hologrammes remplaçant avantageusement les personnes dans la plupart des situations : réunions, fêtes, cérémonies...
On est vraiment dans un monde futuriste extrême cher à la SF, avec en plus cette notion d'hyper surveillance qui a fait la notoriété d'un Aldous Huxley. Les individus sont régulièrement contrôlés jusque dans leur ADN et la moindre anomalie est sévèrement réprimée, pouvant aller jusqu'à l'élimination pure et simple, interdisant au minimum le droit à la vie éternelle, faisant d'eux des êtres altérés, des exclus préférant souvent s'expatrier sur Jupiter.
Dans cette société complètement déshumanisée, Sam le narrateur, plutôt artiste, raconte sa rencontre et sa relation avec Eleanor, une femme de caractère, ambitieuse, appelée à de hautes fonctions gouvernementales.
Pour éviter la surpopulation, les naissances font partie d'un programme strict et seuls quelques couples privilégiés ont la chance de se voir attribuer le droit d'être parents, d'où le titre français du roman. Cet événement, qui intervient assez tard dans le récit, ne m'a pas semblé l'événement central du récit.
J’avoue être resté relativement spectateur de cette histoire qui ne m’a pas passionné, une certaine froideur du texte et des personnages n'attirant que peu de sympathie – surtout Eleanor – ayant quelque peu douché mon enthousiasme.
Heureusement, l'émotion surgit assez paradoxalement lors d'une dernière partie dramatique pleine d'une humanité retrouvée.
Je remercie lecteurs.com et les éditions Le Bélial pour cette lecture dans le cadre des Explorateurs de l'Imaginaire.
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