"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'Accident de chasse est un roman graphique incroyable d'une « histoire vraie ».
C'est un père qui raconte à son fils son histoire, sa rédemption. On y trouve la mafia de Chicago, la prison, l'histoire vraie de l'amitié de Nathan Leopold, le plus célèbre condamné d'Amérique, avec le mafieux Matt Rizzo, aveugle et qui apprendra le braille en prison ; tout cela, sur fond du Chicago des années 30/40.
Le récit est entrecoupé des écrits philosophiques ultérieurs de Matt Rizzo.
Il y a des rebondissements, de l'amour paternel, de la littérature, de l'histoire, de la philosophie et de la poésie.
Le récit témoigne de la puissance de l'esprit et du triomphe de la créativité.
Les dessins en noir et blanc qui sont au coeur du livre sont très réussis. Ils sont beaux, travaillés et illustrent parfaitement la nostalgie des mémoires contées par le père et le fils.
Ce roman ressemble à un livre d'art. Il est magnifiquement assemblé avec du papier fin et une reliure. Il a demandé 4 ans de travail et cela se voit.
C'est une véritable expérience que de se plonger dans ces 450 pages.
Suite à la mort de sa mère, Charlie Rizzo vient à Chicago en 1959 pour vivre avec son père aveugle. Celui-ci a perdu la vue lors d'un accident de chasse.
Mais lorsque Charlie est impliqué dans un cambriolage et qu'il risque la prison, son père lui livre le secret sur sa cécité et lui raconte toute sa vie passée.
Cette bande dessinée est un objet magnifique, de part sa taille ( plus de 400 pages) mais aussi de la mise en page. Tout en petits traits et hachures en noir et blanc, le graphisme impose sa puissance et marque l'ambiance lourde du récit. La mise en page nous propose des cases classiques de bande dessinée mais aussi des pages entières d'illustration comme un tableau, insufflant beaucoup de souffle à l'histoire.
Le récit est basé sur une histoire vraie dont les photos des personnages sont rapportées en fin d'ouvrage, nous rapprochant plus encore des deux héros du livre.
C'est une grande histoire de rédemption ou l'on suit cet homme dans sa chute et sa renaissance grâce à une belle amitié et à la rencontre de la littérature .
Il décrit, grâce au dessin dense et précis , l'univers carcéral des années 30 vécu par un homme aveugle , sauve par les textes de Dante. Ces passages demandent une lecture attentive et sont formidablement illustres par de grandes fresques délirantes.
On y aborde aussi avec grande délicatesse les rapports père fils, la transmission, l'amour difficile, les regrets et la confiance.
C'est un livre qui vous hante longtemps par ses dessins si intenses et sa grande intelligence.
Compliqué de noter cet imposant roman graphique de plus de 440 pages comportant d'indéniables points forts, comme d'impressionnants dessins en noir et blanc d'un très grande variété, une belle histoire d'amour entre un fils et son père aveugle ou d'encore beaucoup de références littéraires.
Le contenu est découpé en 18 chapitres et nécessite de faire des pauses tant le contenu est dense et navigue parfois beaucoup dans les tréfonds de l'imagination, à l'image de l'œuvre maîtresse, qui sert de fil conducteur au récit, à savoir "La divine comédie" de Dante.
Outre, l'amour père-fils, le roman graphique développe certains sujets forts et très intéressants comme la vie carcérale, les trafics en tous genre dans le Chicago des années 1930 ou encore la vie en tant qu'aveugle.
J'ai découvert en fin de lecture qu'il s'agissait d'une histoire vraie avec le poids important de la littérature dans cette histoire de rédemption et cela m'a interpellé positivement.
J'avoue toutefois avoir eu besoin de faire plusieurs pauses dans ma lecture et j'ai parfois un peu décroché en lisant certaines pages en lien avec "La divine comédie" et d'autres évocations littéraires. Il m'a manqué un peu de légèreté dans le récit et peut-être une relation père-fils un peu plus approfondie.
Une lecture assurément pas anodine et il s'agit là du roman graphique le plus dense que j'ai lu.
C’est un pavé de plus de 440 pages qui peut faire peur… Le dessin est sombre, hachuré… ça peut en rebuter plus d’un… et renforcer l’idée d’un prix éloigné du grand public.
Et pourtant, même s’il s’agit bien là d’une lecture exigeante, il serait dommage de passer à côté d’une telle œuvre. Tirée donc de fait réels, David Carlson nous raconte une histoire forte entre un père aveugle et son fils incroyablement représentée par le trait noir et blanc haché de Landis Blair, un travail de titan !
Cette histoire nous captive par la force de la relation père-fils, par la puissance de la représentation de l’emprisonnement et de la cécité et surtout par le poids de l’art et de la littérature dans la rédemption.
Certes vous allez entendre parler de Dante, Platon, Edgar Allan Poe… mais même si je reconnais avoir du faire des pauses dans ma lecture, je n’ai pas eu le sentiment d’être exclu.
Une lecture qui ne peut laisser indifférent…
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