"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le rapport d’enquête relate une disparition comme on peut en trouver dans beaucoup de romans mais aussi dans notre vie quotidienne. Un enfant de 3 ans disparaît de façon inexplicable dans un supermarché de quartier. Si au début la famille et la police s’occupent de l’enquête, elle est ensuite (un peu trop) rapidement mise de côté. Comme dit souvent dans ce rapport, la disparition de cet enfant rejoint celle de dizaines d’autres chaque année...
Le seul qui a envie réellement de retrouver cet enfant c’est le frère qui se sent responsable de sa disparition étant donné qu’il était le seul présent avec lui ce jour fatal.
Au départ je trouvais l’idée assez intéressante de choisir un fait qui peut de nos jours arriver à n’importe quel enfant.
Malheureusement l’auteur de ce rapport d’enquête se concentre davantage sur le travail du frère de l’enfant disparu plutôt que sur l’enquête. Nous n’avons que très peu d’informations permettant de nous aider à découvrir la vérité.
Parfois on a l’impression que l’enquête avance mais on se rend compte que tous les protagonistes font du sur-place...
Cela m’a donc fait davantage penser à une histoire dramatique avec un fond d’enquête plutôt qu’à une réelle enquête policière avec la disparition d’un enfant qu’il faut absolument retrouver...
Les recherches passent au second plan bien que l’auteur n’oublie pas celles effectuées par Ben le frère de l’enfant disparu. La famille et les amis, sont en général simplement là pour combler la vie de Ben, mais rien d’autre, quant aux policiers et enquêteurs ils ne sont présents que parce qu’il en faut dans une enquête policière mais je n’ai pas trouvé leurs rôles très indispensables et utiles... Le rapport d’enquête se concentre donc davantage sur Ben.
Les descriptions des protagonistes sont bien écrites et cela nous aide à nous imaginer les évènements passés et présents.
Concernant les lieux Dathan Auerback les décrits aussi assez bien. Par contre il y a selon moi une routine concernant les actions des protagonistes et finalement certaines situations évoquées dans le rapport d’enquête ne nous servent pas à comprendre ce qui est arrivé à Eric.
En lisant certains faits relatés dans le rapport d’enquête j’ai eu l’impression que son auteur voulait combler des vides et écrire un rapport plus long que ce qu’il aurait été sans ces actions.
Néanmoins le style d’écriture de Dathan Auerback est assez prenant et nous donne envie de toujours en savoir plus. Le rapport d’enquête se lit donc assez facilement.
Les chapitres sont d’une assez bonne longueur, ni trop courts ni trop longs, ce qui selon moi est une bonne chose. Le rapport est lui plus long et peut en décourager plus d’un. Personnellement je n’ai pas refermé le dossier car j’avais une réelle envie de découvrir et de savoir qui était le coupable. Sa découverte m’a d’ailleurs vraiment surprise !
La fin du rapport d’enquête est surprenante mais m’a beaucoup plu ! Certaines choses nous sont dévoilées mais d’autres restent encore inexpliquées comme si l’enquête n’était pas terminée.
J’aime assez ce genre de rapport d’enquête qui peut finalement amener à une suite ou une autre enquête.
En résumé, même s’il y a des défauts il y a aussi des passages intéressants. A vous maintenant de savoir si vous avez envie de découvrir ce qui est arrivé à cet enfant qui un jour a disparu dans un supermarché.
https://fais-moi-peur.blogspot.com/search/label/affaire%20n%C2%B0473
https://animallecteur.wordpress.com/2021/02/26/bad-man-dathan-auerbach/
Le pitch est intéressant, il m’a de suite intrigué alors je n’ai pas trop hésité et j’ai acheté ce roman. On y retrouve tout ce que j’aime : une atmosphère oppressante, une ambiance sombre, une tension palpable, un lieu mystérieux et des personnages intrigants. Bad Man a une allure de huis clos dans un supermarché qui représente un personnage à lui-même. Et puis au fil de l’histoire on bascule dans une histoire qui devient fantastique, entre thriller et horreur, entre réel et imaginaire, entre folie et surnaturel.
Pour ce qui est des personnages, ils semblent tour à tour tous suspects, ils contiennent chacun d’eux une part d’ombre et particulièrement Ben, le grand frère qui est difficile à cerner : c’est un jeune homme solitaire, obèse, handicapé à la suite d’un accident de voiture quand il était petit, et surtout emplie d’un profond mal être. Mais il y a aussi Bill Palmer le patron sadique du supermarché, Beverly, la vieille boulangère inquiétante victime de la maladie de Parkinson, Marty et Frank les collègues de Ben qui semblent prendre un malin plaisir à semer des indices douteux concernant la disparition d’Eric le petit frère de Ben, Duchaine, le policier qui est censé mener l’enquête sur cette disparition.
L’auteur aborde très bien le thème de la famille brisée après un drame avec le père qui se mur dans le silence et la mère qui ne se remet pas de la disparition de son fils. Et surtout l’auteur a un talent certain pour brouiller les pistes, il a construit des personnages et des situations qui laissent planer le doute. A chaque chapitre notre avis change sur le ou la potentiel(le) coupable.
En revanche je reste sur ma faim. Je me demande s’il y aura une suite à cette histoire qui pour moi me paraît inachevée, il reste beaucoup trop de questions en suspens ce qui me frustre particulièrement d’autant plus que je ne lis que très rarement des longs romans (évidement je ne suis pas comme mes élèves, le nombre de pages n’est pas un critère déterminant pour choisir un livre) mais je trouve ça tout de même agaçant qu’après 550 pages nous n’ayons pas plus d’explications concernant cette disparition mystérieuse d’un petit garçon âgé de trois ans.
Dans son premier roman paru en France , Dathan Auerbach nous propose une histoire de disparition . Vous me direz encore une ? Oui mais tout l'originalité réside dans son traitement et dans ses personnages. En toile de fonds cette histoire est aussi celle de l'Amérique des gens d'en bas qui tentent de survivre grâce à des boulots peu gratifiants : livreurs de journaux , manutentionnaire dans les grandes surfaces , caissière, etc.. . Comme Ben, ce jeune gaillard , un peu obèse , qui traine difficilement sa carcasse avec sa patte folle , souvenir d'accidents de jeunesse , pour aller bosser la nuit dans un supermarché , y rejoignant ses compagnons de labeur , Marty et Frank, sous la vigilance du directeur , un certain Bill Palme , antipathique au possible et qui n'a pas l'ADN social dans ses gènes .
Son lieu de travail en plus d'être anxiogène est aussi synonyme de mauvais souvenirs pour lui : c'est là que cinq ans plus tôt son petit frère de trois ans , Eric , a disparu alors qu'il l'accompagnait pour faire des courses . Ben s'en veut terriblement car pour lui il est responsable de ce moment où sa vigilance s'est égarée , ce moment où son frère a disparu de sa vue et de sa vie.
Il tente depuis lors, ( pour se racheter ? ) dès son travail terminé, de retrouver sa trace en écumant le quartier où il distribue sans relâche des avis de recherches . Il est le seul à croire dans la possibilité de retrouver Eric . Son père et sa belle -mère qui n'a jamais fait son deuil et continue d'offrir des cadeaux pour chaque anniversaire du petit , ont baissé depuis longtemps les bras . Côté autorités locales , Ben commence à agacer la police et notamment le lieutenant Duchaine par son insistance et son entêtement . Il ne peut donc compter que sur lui-même mais ses recherches peuvent aussi le perdre comme il a perdu son frère cinq ans plus tôt .
Je vous l'avoue j'ai été un peu déçu par ce récit plein de promesses. Peut-être quelques longueurs ou redondances, cette fin déstabilisante sans doute . Pourtant on ne peut que saluer le style de l'auteur hyper réaliste et notamment la description de ces personnages comme celui de Ben , ce garçon abimé par la vie, marqué par la disparition de son frère. L'auteur évoque aussi la vie difficile de ces compatriotes , coincés dans des lotissements discount qui se sont développés anarchiquement autour des villes . Un terroir de pauvreté, terreau favorable à la violence domestique . Et l'auteur sait de quoi il parle, lui a qui a vécu ces périodes de vaches maigres à empiler des boites de conserve dans les rayons pour se payer un toit au-dessus de la tête et de quoi se nourrir.
Un roman prometteur mais pour moi pas totalement abouti. Dommage
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